Mr. Jack

Oulalah, je viens de me rendre compte que je vous avais pas fait de billet de présentation de ce très bon jeu pour deux qu’est Mr. Jack. Eh oui, pour deux, ni plus ni moins. Il faut dire que nombre de jeux prévus pour pas mal de monde tournent assez moyennement à deux. Et je cherchais justement à l’époque un jeu à deux. C’était au FIJ que j’avais finalement craqué sur cette boîte fort sympathique. Mr. Jack, c’est donc un jeu de Bruno Cathala (que l’on ne présente plus) et de Ludovic Maublanc (que je connais moins mais dont le parcours créatif est un gage de qualité en soi), et très joliment illustré par Piérô. Ici, il s’agit d’enquêter dans le quartier de Whitechapel afin de mettre la main sur le terrible Jack l’éventreur. 8 enquêteurs, chacun avec ses particularités, et parmi eux, en fait, se cache Jack. Son but? S’échapper du quartier ou tenir le coup toute la nuit sans être découvert. L’autre joueur aura pour but d’aller par déduction et élimination afin de découvrir le coupable et l’alpaguer dans les temps. On a pour cela une très bonne petite mécanique qui tourne incroyablement bien.

L’ouverture de la boîte, après phase de dépunchage, est l’occasion de découvrir le joli matériel, de bonne qualité, qui nous servira pendant la partie. A commencer par un grand plateau de jeu représentant le quartier de Whitecahpel avec ses ruelles, ses demeures, ses parcs, ses lampadaires, ses bouches d’égouts, et les rues permettant d’en sortir. Une série de jolis pions en bois sur lesquels on va coller les portraits des 8 personnages, d’un coté en couleur et grisés de l’autre (et un autre pion compte-tours). Des petits pions en carton : bouche d’égout fermée, lampadaire allumé, cordon de police. Deux petits packs de cartes (on notera leur épaisseur et leur résistance qui laisse présager de nombreuses années de manipulations intensives sans répercussions négatives sur leur santé). Penchons-nous maintenant sur le fonctionnement très simple du jeu.

Continuer la lecture de Mr. Jack

Le jour où des avions de combat ont abattu en plein vol la démocratie directe…

Bon ben voilà, j’attendais patiemment la fin de la session parlementaire d’automne pour donner mon avis sur divers points qui y ont été traités. Mais là c’est trop, faut que ça sorte. La décision du Conseil des États sur l’achat des nouveaux avions de combat me dégoûte profondément. Je vous la fait courte…

Le Conseiller Fédéral en charge de l’armée voulait acheter de nouveaux joujoux luxueux avions de combat, pour un montant relativement élevé de 5 milliards. Il a été proposé de faire passer cela dans le budget ordinaire de la Confédération, relevé un peu pour l’occasion mais pas suffisamment. Il y a eu des oppositions qui ont parlé de les faire passer par un achat hors budget, ceci afin de les faire clairement apparaître comme particuliers et de pouvoir, au besoin, s’opposer à cet achat par voie de référendum (ben oui on ne peut pas faire de référendum contre le budget). Et donc c’est la première option qui est passée. Nous noterons donc que le budget de la Confédération va s’élever, mais qu’il faudra aussi piocher de ci de là dans d’autres comptes afin de subvenir aux besoins absolus en avions de dernière génération capables de sortir de notre espace aérien à peine ils auront décollé et qui ne seront finalement utiles qu’à quelques manœuvres et parades pour faire joli (et polluer un peu plus, mais c’est un détail). Nous observerons donc avec joie et délectation les budgets décroître dans d’autres secteurs de la Confédération (au hasard social, santé ou formation, lancez le dé pour déterminer la cible). Franchement, c’est quoi cet abus? Pourquoi ne laisse-t-on pas le peuple se prononcer sur un sujet aussi important que ces 5 milliards?

J’irai plus loin en soulevant la position de l’UDC sur ce sujet. Oui, l’UDC, le parti très à droite que je n’apprécie guère. Le parti qui se dit « parti du peuple » et qui réclame que le peuple souverain se prononce sur tout et n’importe quoi, quitte à aller à l’encontre du droit supérieur international. Oui, l’UDC qui a fait voter le peuple suisse sur 2 minarets et demi érigés avec des fonds privés et qui ne faisaient de mal à personne. La même UDC qui ici esquive le vote populaire sur 5 milliards de deniers publics dépensés dans un projet à l’utilité contestable et contestée. Ben oui, c’est la vie. On pourrait aussi parler de la position du PDC, « parti de la famille » paraît-il, qui fait ici passer les avions de guerre au détriment sans doute de fonds qui auraient pu aider justement les familles en difficulté. Ah mais non, ce n’est pas comme s’ils retournaient régulièrement leurs vestes, eux. Le PLR a bien entendu défendu avec efficacité les grandes entreprises qui vendent ces avions, business is business comme on dit. Que dire encore? Ah oui, il semblerait que plusieurs membres de la commission concernées du Conseil des États soient en cheville (voir carrément membres) de conseils d’administration de ces entreprises. Mais non, probablement pas, ils auraient annoncé cette collusion d’intérêts.

Alors oui je suis bien remonté aujourd’hui. Et là c’est rien, il y a encore la suite du débat sur le nucléaire pour aujourd’hui…

 

Crédit photo : Dassault Mirage 2000D, par Alexandre Prévot, sur Flickr

Intiative « Pour une économie verte »

Des ressources naturelles qui diminuent à vue d’œil. Une consommation qui ne cesse d’augmenter. Une vision à très court terme dans beaucoup d’entreprises. Une économie surproductrice de déchets. Une société livrée à un monde de la finance que trop peu de monde peut comprendre. Je ne sais pas pour vous, mais moi j’ai des fois l’impression que notre monde avance à l’aveugle sur une route cahoteuse aux dangers multiples sans jamais regarder sa carte ni se fixer réellement de destination. Difficile de faire changer de cap complètement. L’inertie du navire est trop importante. Mais peut-on envisager une autre manière de le diriger? Une autre consommation? Une autre économie? Je le crois, oui. Et d’ailleurs, certaines mentalités changent. Lentement, certes, et pas dans les cercles des décideurs des grandes industries. Mais le monde évolue. Et c’est pour accompagner et encadrer cette évolution que les Verts proposent  l’initiative populaire pour une économie verte (que je vous invite bien entendu à signer et à faire signer). Nous demandons une transformation écologique de l’économie. Ou bien je pourrais reprendre le titre d’un article de OWNI : Pour une économie durable : la e-frugalité. Bien sûr, la portée de cet article va au-delà de la prétention de notre initiative qui ne porte qu’au niveau de la Suisse, mais on est dans le même ordre d’idée. A noter aussi que cette initiative se lie fortement avec celle pour sortir du nucléaire, puisque la modification de notre production énergétique influencera notre consommation à venir.

Mais que demande cette initiative? Elle a plusieurs axes qui, mis ensemble, permettent d’envisager une économie sur la durée, un long terme. Bien sûr, proposant un changement de la Constitution, elle reste relativement vague dans es applications concrètes (comme toute initiative), mais on peut en tirer quelques lignes directrices et imaginer ce qui en découlerait.

Continuer la lecture de Intiative « Pour une économie verte »

Ma visite au Palais Fédéral

Tous ces jours à Berne, sur la place du Palais Fédéral, ce sont des journées à chaque fois dédiées à des cantons dans le cadre des élections fédérales. Hier, mercredi, c’était la journée de Vaud et Genève. Alors les candidat-e-s Verts vaudois ont décidé de marquer le coup en se déplaçant en force, non seulement pour se montrer mais aussi pour porter une idée particulière. Nous avions en effet décidé de mettre en avant le déséquilibre évident dans le nombre d’hommes et de femmes parmi nos élu-e-s mais aussi sur les listes de candidat-e-s. C’est donc avec des t-shorts « Les verts au féminin » que nous avons posé en groupe sur la place devant le Palais Fédéral en se faisant un peu repérer. Il y avait aussi une série de candidat-e-s de la liste des Jeunes Verts vaudois et des membres non-candidat-e-s.

Cette journée a aussi été l’occasion de découvrir le Palais en lui-même. Les parlementaires étant en séance ces temps, nos avons été accueillis par les Verts en place qui nous ont permis de naviguer dans les couloirs de ce lieu. C’était très intéressant, voir comment les choses se passent, la fameuse salle des pas perdus, la salle où siège le Conseil National. On a aussi pu croiser pas mal de monde, j’ai eu l’occasion de discuter de vive voix avec des personnes comme Ueli Leuenberger, Franziska Teuscher ou Antonio Hodgers. Une visite vraiment agréable, et une bonne découverte, une première plongée dans les arcanes du Parlement Fédéral…

Merci à tout le monde pour cette journée.