Villa Paletti & Yucata

L’autre jour, j’ai eu l’occasion de tester deux jeux fort sympathiques chez des amis. Les deux ont vite été compris, disposant de règles simples. Mais là où un reste fun, l’autre devient vite salement tordu ; et c’est un compliment.

Villa Paletti

Petit jeu familial de dextérité et d’observation, Villa Paletti est amusant et agréable. Le but est d’y construire la villa la plus haut possible en faisant reposer des plateaux sur des colonnes. Mais comme l’architecte manque de fric, il faut récupérer les colonnes des étages inférieurs pour pouvoir continuer à monter, ce qui amène vite à une bonne gestion d’équilibre, de dextérité (pour retirer les colonnes) et d’observation (pour voir quelles colonnes retirer). Chacun a une série de colonnes qui valent plus ou moins de points et on marquera des points en fonction des colonnes de notre couleur présentes sur le plateau le plus élevé de la construction. Le début s’avère rapide et facile. Pas mal de colonnes, des plateaux larges. Mais le jeu nécessite très vite de l’ingéniosité pour rentabiliser au mieux ses colonnes tout en poussant les autres à la faute. A mon tour de jeu, je prends une colonne sur un étage inférieur pour le placer sur le plateau tout en haut. Si l’édifice s’écroule, j’ai perdu. Si je pense ne pas pouvoir prendre de colonne sans que ça s’écroule, je l’annonce. Et là, mes adversaires ont deux possibilités : accepter et donc me laisser poser le plateau supérieur ; ou ne pas me croire et tenter d’enlever une de mes colonnes pour voir si j’ai raison (soit ça s’écroule, soit je suis privé d’une colonne).

Au final, de la bonne humeur, du suspens, et un jeu sympathique. Le thème est assez plaqué et pourrait être transposé sans problème, il reste accessoire et Villa Paletti pourrait tout aussi bien être un jeu abstrait. On s’amuse cependant bien à imaginer la tête de l’architecte pendant la construction.

Fiche Tric Trac

Yucata

Là on est dans le vraiment abstrait avec de l’intelligence pure. Pas de hasard dans ce Yucata que je sais pas où ils ont été chercher le thème, mais que ce dernier n’apporte rien du tout. Dans ce jeu de parcours, on fait passer notre pion sur des cases en ramassant toutes les pierres (disposées sur le plateau) rencontrées jusqu’à ce que l’un des joueurs arrive au bout. Oui mais là point de hasard, on n’avance pas avec un dé, non que nenni. On avance en jouant l’une des cartes que l’on a en main ; et chaque joueur a les mêmes cartes. Une série de cartes allant de 1 à 5 indiquant un nombre de cases, une carte vous amenant juste devant le joueur qui est premier, et une carte copiant le dernier mouvement joué (parce que sans ça on n’a pas le droit de jouer la même carte que son prédécesseur). Une fois les 7 cartes jouées, on les récupère et on a de nouveau un choix complet.On ramasse ainsi toutes les pierres sur notre chemin, qu’elle que soit leur couleur.

Une fois un joueur arrivé au bout et ayant ainsi récupéré la pierre rouge qui s’y trouve, la partie s’arrête (toutes les pierres ont été ramassées), et on compte les points. Chaque pierre beige compte pour un point. Oui mais voilà, si on a une pierre bleue elle nous supprime une pierre beige (2 pierres bleues suppriment 3 pierres beiges, 3 pierres bleues en suppriment 6 et 4 pierres bleues en suppriment 10, ouch). La pierre rouge permet de supprimer une pierre bleue. Eh oui, tout le jeu va donc s’articuler sur le ramassage optimisé de pierres beiges en évitant les bleues, tout en poussant les autres sur les bleues. Un vrai casse-tête du genre qui fait vrombir sous le crâne et fumer les neurones.

Fiche Tric Trac

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