Sherlock

sherlock-poster-3e8d30Je vous ai déjà parlé des films Sherlock Holmes (avec Robert Downey Jr), des textes que j’ai lus de Arthur Conan Doyle, aujourd’hui c’est au tour de la très bonne série Sherlock de la BBC. Sur la base des œuvres de Doyle, la série modernise Sherlock et place l’intrigue de nos jours, mais toujours à Londres bien entendu. Le tout en reprenant les intrigues des bouquins et en leur donnant le twist suffisant pour surprendre et passionner le lecteur habitué tout en intégrant parfaitement la modernité. On a donc un Sherlock qui utilise son téléphone portable et navigue sur le web, et un Watson qui est revenu d’Afghanistan. Le tout est vraiment bien mis en place, parfaitement calibré, et respecte l’ambiance et le style des livres. Jusqu’ici, ce sont deux saisons de 3 épisodes (environ 1h30 chacun) qui ont été diffusées ; une troisième se prépare, mais les agendas très chargés des deux acteurs principaux rend le tout difficile. Les auteurs ont donc sélectionnés 6 intrigues marquantes des aventures de Sherlock. Et afin de bien situer le tout, la première est « A Study in Pink », pendant moderne de « A Study in Red », première aventure de Sherlock, celle où il rencontre Watson. On y trouve aussi l’adaptation de l’une de ses plus célèbres de ses aventures avec « The Hounds of Baskerville ».

La série est d’une qualité rarement atteinte. Déjà rien qu’au niveau de l’écriture. Certes, en partant des intrigues de Doyle, on est dans le haut du panier, mais la transposition moderne n’était pas gagnée. Le pari est réussi, et le résultat se glisse sans problème dans le moule de notre société actuelle, dont on utilise les différentes technologies, qu’il s’agisse de chimie ou d’Internet (Watson n’écrit plus son journal mais il tient un blog par exemple).

La réalisation est extrêmement soignée et précise, léchée. Rien n’est laissé au hasard. Et j’aime beaucoup certaines techniques de montage collant deux images l’une sur l’autre ou côte-à-côte, ou encore ces plaquages des SMS sur l’image. Il y a aussi la musique qui colle bien à l’ambiance, entre autres avec un générique ben choisi.La série s’autorise différentes ambiances, y compris quelque chose de presque slasher/horreur dans The Hounds of Baskerville.

Mais surtout il y a ce duo d’acteurs ; les aventures de Sherlcok, c’est quand même une sorte de buddy movie, ça fonctionne grâce aux deux personnages principaux, leur relation, leur amitié, leurs différences, leurs antagonismes. Benedict Crumberbatch est absolument grandiose en Sherlock, rendant tous les aspects du personnage, que cela soit son intelligence exceptionnelle, son sens de l’observation (lui aussi soutenu par une réalisation parfaite), son dédain, son aspect asocial ; en fait, la modernité de l’adaptation met même un nom sur la personnalité de Sherlock puisque l’on parle d’Asperger, et ça se tient. Watson de son côté est tenu de main de maître par le très bon Martin Freeman qui soigne son personnage et devient le pendant raisonnable, censé, humain et proche de nous de Sherlock. Le duo fonctionne à merveille et l’on sent cette complicité entre les deux.

Partie sur une piste glissante (adapter encore une fois un tel monument, en le plaçant à l’époque contemporaine), la série est une réussite sur tous les points. Ah non, un seul manque à l’appel : il n’y en a pas assez!

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