Sons of anarchy – Men of Mayhem & Potion Explosion

soagameEt voilà, de retour avec de nouveau deux jeux que je souhaitais vous présenter. Comme d’habitude, il s’agit ici d’un ressenti que j’ai eu de manière assez rapide après quelques parties et non pas d’une analyse approfondie après plusieurs parties. Au programme, deux jeux qui m’ont vraiment bien plu. D’un côté, un jeu tactique avec des motards et des sales coups ; de l’autre, un jeu familial dynamique avec des potions à concocter.

Sons of Anarchy – Men of Mayhem

Oui je suis fan de la série Sons of Anarchy. On sait que pas mal de jeux tirés de licences à succès ne sont que des produits marketing sans grande qualité. J’avais cependant entendu pas mal de bien de celui-ci. Et effectivement le jeu est fort sympathique. Il reprend bien l’ambiance de la série ; du moins l’ambiance premier degré entre deals, bastons, guns, motos, tractations et coups dans le dos, sans aller dans les considérations plus poussées que l’on a pu trouver.

Le jeu est pour 3-4 joueurs, indiqué dès 13 ans (davantage à cause du contenu tendance adulte que de la difficulté des règles) pour des parties de 60-90′. Un jeu pas trop complexe mais demandant quand même de la jugeotte. Attention il n’est qu’en anglais et il y a du texte quand même. Le but est de prendre le contrôle d’un gang et d’être le plus riche à la fin du nombre de tours prévu. A noter que l’on peut sans problème jouer sans connaître la série, l’ambiance sera là quand même.

Chacun prend un gang avec son paravent qui dissimule tout un tas de choses et résume les phases de jeu ; à noter que l’on peut jouer « simple » ou « avancé » et dans ce cas chaque gang a son petit pouvoir spécial et son truc à lui. On va aussi prendre les figurines de nos membres de gang, les vrais membres à moto mais aussi des prospects (ceux qui font les petites tâches mais n’ont pas les prérogatives des membres, en attendant d’être intronisés pour de bon) ; au passage, jolies figurines qui posent bien l’ambiance. Et le reste du matos pose aussi le truc avec des pions en forme de flingues, de sacs, de liasses, et des tuiles au format sous-bocks. Le graphisme est celui de la série et les illustrations sont des photos des épisodes, tout est fait pour nous plonger dedans. Au même titre de l’ambiance, les règles rappellent que toute promesse et négociation peut être conduite à tout moment, que l’on peut s’échanger divers éléments entre joueurs, mais que rien n’oblige personne à tenir ses engagements ; alliance, retournements et coups bas sont donc au programme.

A chaque tour, les joueurs vont avoir un certain nombre de jetons « ordre » en fonction du nombre de membres. Et chaque ordre va permettre d’effectuer une action. On va donc faire des tours de table à partir du premier joueur, chacun effectuant une action à son tour ; à noter que le premier joueur ne change pas d’office à chaque tour et qu’il faut lui voler la place. A chaque tour on va révéler une série de nouveaux lieux (tirés parmi une série de tuiles au hasard en début de partie) et des cartes qui vont offrir des spécialités pour ce tour (modification de règles, actions spécifiques, etc.)

Les différentes actions vont permettre de déplacer des groupes de membres/prospects sur un lieu, d’effectuer les actions spécifiques de ce lieu (pour peu qu’aucun autre gang n’y soit présent), de bastonner un ou plusieurs autres gans sur un lieu, d’acheter ou vendre armes et contrebande, engager des prospects, promouvoir des prospects en membre, etc.  Selon les actions, on augmentera la pression que la police met sur nous, en prenant le risque de devoir perdre un membre qui ira en prison. On peut aussi perdre des membres suite à des bastons au flingue. En fin de tour, le marché noir nous permet de fourguer de la contrebande selon une mécanique sympa (chacun met dans son poing la quantité à vendre, et plus il y aura de contrebande refilée en tout, plus sa valeur sera basse).

Le jeu se révèle assez tactique, avec un côté placement d’ouvriers/majorité pour gagner l’utilisation de lieux, mais aussi un côté plus hasardeux vu que les bastons se résolvent avec des dés. Le nombre de tours connu met une certaine pression car tout le monde connaît le moment de la fin de partie et on le verra arriver. Il faudra faire preuve d’adaptation en fonction des nouveaux lieux et des nouvelles cartes révélées (ces deux piles étant suffisamment grandes pour envisager une bonne rejouabilité avec une certaine variation). J’a franchement bien aimé ce jeu qui mêle des mécaniques classiques mais qui tournent bien, sur un thème pas courant.

Fiche Tric Trac

Potion Explosion

Avec ce jeu, soyez les bienvenus dans l’univers des concocteurs de potions. Au-delà de ce thème et de l’humour qui imprègne la règle, rien à voir avec le très bon mais nettement plus ardu Alchimistes. Ici on est plutôt dans du jeu familial, 2 à 4 joueurs, des parties entre 40 et 60 minutes, et indiqué dès 8 ans (mais compatible avec des plus jeunes s’ils sont bien joueurs, il n’y a aucun texte à lire en jeu). C’est un jeu de Stefano Castelli , Andrea Crespi et Lorenzo Silva , illustré par Giulia Ghigini, illustré par Giulia Ghigini, et édité par Horrible Games et Edge.  Le but du jeu? Obtenir la plus grand renommée en étant le meilleur préparateur de potions.

Au centre de la table va trôner le distributeur de billes, cœur du jeu et élément en 3D qui donne un charme indéniable, le truc qui donne envie de jouer quand on le voit, de manipuler le jeu (l’effet figurines/bambou de Takenoko, l’effet train de Colt Express ou l’effet théâtre de Fourberies, eh oui). On y trouve des rangées sur lesquelles vont rouler des billes de 4 couleurs différentes, qui sont en fait les ingrédients nécessaires à nos potions. Chaque joueur a devant lui deux potions en cours de préparation et une petite réserve pour des ingrédients. A son tour, un joueur va prendre une bille du distributeur ; ceci fait ben entendu automatiquement rouler les billes situées au-dessus, et du coup deux billes vont se heurter (à moins d’avoir pris une bille tout en bas). Si les deux billes qui se heurtent sont de même couleur, on a une explosion et le joueur peut du coup ramasser toutes les billes de même couleur touchant l’explosion ; et ainsi on peut même obtenir des explosions en chaîne si à nouveau des billes de même couleur se heurtent. Oui, la comparaison avec le fameux Candy Crush est possible, mais juste un peu (mais bon, c’est vendeur).

Le joueur va ensuite déposer ses billes sur ses potions en préparation en fonction des couleurs demandées par celles-ci. On peut demander un coup de main au prof et prendre un ingrédient du distributeur (sans explosion) en plus, mais en perdant 2 points à la fin de la partie. Si un joueur termine une potion en y mettant tous ses ingrédients, on remet les billes au sommet du distributeur et on met la potion sur le côté, vers le joueur. A la fin de son tour, le joueur prend une ou deux nouvelles potions pour en avoir toujours deux en préparation. Une potion terminée peut être bue par le joueur, ayant à ce moment-là un effet particulier (8 types de potions dans le jeu, 6 utilisés par partie) comme prendre un ou plusieurs ingrédients, voler la réserve d’un joueur, utiliser des billes sans distinction de couleur, etc. Si un joueur a 3 potions de même type réalisées, il gagne un jeton de 4 points. Même chose s’il réalise 5 potions différentes.

On a en jeu un certain nombre de ces jetons à 4 points, selon le nombre de joueurs. Quand la pile est épuisée (ou la réserve de potions à faire), on finit le tour en cours et on compte les points de jetons mais aussi et surtout des potions qui en valent plus ou moins selon leur complexité. Voilà.

Simple et accessible, attirant par son beau matériel, amusant et poussant à la manipulation, Potion Explosion est un jeu grand public et familial. Les joueurs qui aiment réfléchir et calculer leurs coups y trouveront aussi quelque chose (mais on n’est pas dans le gros jeu de gestion).

Fiche Tric Trac

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