Banshee – saison 01

banshee_promotional_posterAlors que la série vient de s’achever après sa quatrième saison, il était temps que je la commence. J’en ai pas mal entendu parler, en bien, et du coup elle figurait en bonne place dans ma liste des « à voir ».

On suit la sortie de taule d’un voleur-cambrioleur de haut rang qui va tenter de recoller avec sa vie d’avant… Un concours de circonstances assez étonnant va lui faire prendre la place du nouveau sheriff d’une petite ville perdue d’Amérique : Banshee (et oui, la série doit son titre au nom de la ville et non pas directement aux être mythologiques du même nom, on est dans une série sans surnaturel). Entre les éléments de son ancienne vie, son amour qu’il souhaite retrouver, ses anciens ennemis toujours à ses trousses, de nouvelles personnes qui se dressent sur son chemin, le héros est parti pour dix épisodes où il va en prendre pas mal plein la gueule (heureusement qu’il semble doté de capacités de régénération assez solides, genre pas loin de Wolverine). D’autant qu’il a un caractère assez sanguin et qu’il ne réfléchit pas toujours aux conséquences de ses actes. Il a tendance à foncer dans le tas et à ne pas trop pas planifier les choses.Et il a une grande gueule, une très grande. En additionnant tou cela, il n’est pas difficile de se rendre compte que as mal de choses vont partir en sucette.

On va tout de suite mettre les choses au clair ; Banshee est une série résolument adulte. Et sur plusieurs points. Bon déjà de base le scénario et ses tenants et aboutissants tiennent à des éléments pas très tendres. Les thématiques abordées sont parfois glauques et sordides, on va assez loin. Et puis il y a l’imagerie de la série. Autant dans la violence que dans le sexe, on est dans le très crû, dans le très visible.La série ne nous cache pas grand chose (ce qui, au vu du physique des actrices, n’est pas toujours un mal). Alors oui on sait que le cul et le sang font vendre, maisi ici le syndrôme Game of Thrones est poussé encore plus loin (pour compenser l’absence de dragons?). Au niveau de la violence, le sang gicle, les membres sont brisés, arrachés, écrasés, explosés, on a de la torture, des gros plans.Au niveau du cul, on est parfois pas très loin du film X (gros plans sur la pénétration et éjaculations faciales en moins), avec pas mal de nudité, y compris frontale. Est-ce trop? Parfois oui, certains plans sont peu utiles et franchement racoleurs. C’est presque dommage. Parce que globalement l’esthétique de la série est très poussée et la qualité visuelle est très bonne. De jolis plans, bien filmés, bien posés, de belles couleurs, une bonne photograhie, une mise en scène qui place la barre assez haut.

A côté de cette réalisation soignée, on a des acteurs qui s’en sortent franchement bien et qui tiennent des personnages souvent complexes, pas trop monolithiques, avec leurs zones d’ombre. Aucun n’est tout noir ou tout blanc, chacun a ses petits secrets ou ses aspects un peu moins reluisants. Antony Starr joue notre héros pas toujours super fûté et un peu trop rentre-dedans ; certes il a morflé et n’est peut-être plus à 100% dans sa tête mais on a parfois envie de le baffer pour lui demander de réfléchir un chouilla avant d’agir ; mais sinon on a un très bon personnage torturé, et dans la merde jusqu’au cou. Ivana Milicevic joue aussi un personnage à deux facettes, torturé, et elle le fait très bien. Toujours dans ceux qui m’ont beaucoup marqué, il y a Frankie Faison (vu dans The Wire) en ancien boxeur blasé, Hoon Lee en hacker déjanté et précieux, Ulrich Thomsen en homme d’affaires véreux et pas très sympathique, et Ryann Shane en ado perturbée. Mais ceci n’enlève rien aux prestations des autres.

Banshee est une très bonne série. Le développement de l’intrigue sur les dix épisodes amène à un climax particulièrement violent et brutal, tout en ouvrant la porte à la suite ; suite que je vais attaquer tout prochainement d’ailleurs. Il faut certes avoir l’estomac bien accroché, la série se destinant à un public averti. Mais une fois dedans et que l’on a compris à quoi on a à faire, et bien on rentre dedans et c’est assez le bonheur.

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