Baby Driver

Et hop, direction le cinéma open air pour ce nouveau film de Edgar Wright (oui, le monsieur de Shaun of the Dead, Hot Fuzz, Le Dernier Pub avant la Fin du Monde ou encore Scott Pilgrim, rien que ça), un réalisateur que j’aime beaucoup et au ton bien rock’n’roll.

On suit dans ce film le parcours de Baby, jeune chauffeur extrêmement talentueux bossant pour des braqueurs et qui laisse systématiquement la police sur le carreau. Plutôt côté « gentil » et « bon » des bas boys cependant. Il est sans cesse collé avec ses écouteurs sur les oreilles et écoute de la musique ; beaucoup ; tout le temps. Lorsqu’il tombe amoureux et décide de raccrocher, les choses ne vont pas se passer aussi bien que prévu et tout va partir gentiment en sucette.

Et bien ça faisait longtemps que je n’avais plus vu un film aussi rock’n’roll. Dès le début marqué par Jon Spencer Blues Explosion, on sent qu’on est dans le truc avec une course-poursuite d’anthologie (suivie d’un plan-séquence impressionnant, au passage). La musique va être quasi omniprésente au cours du film, rythmant les différentes séquences, allant même jusqu’à donner le ton pour les bastons et gunfights (franchement, entendre les tirs collés sur les rythmiques des morceaux, ça le fait). Alignant des standards et des titres plus méconnus des 40 dernières années, le film en rajoute une couche avec des dialogues tournant autour des paroles et thèmes de chansons. Wright démontre une culture très forte et un amour de la musique.

On a un film super rythmé, avec ses casses de plus en plus forts et le truc qui part en sucette quand Baby veut arrêter, la violence qui apparaît petit-à-petit pour mener à un climax assez brutal. On ne s’ennuie pas devant Baby Driver, le film accroche le spectateur et l’entraîne dans son parcours de fou. Avec des références non seulement musicales mais aussi cinématographiques, on sent le Wright cinéphile. Bien entendu des références à tous les films de braquages et de poursuites, mais aussi au western (ces échanges de regards), à du Sailor et Lula, etc. C’est un film qui est porté par toute une culture mais qui ne fait pas que la recracher bêtement, sachant plutôt la citer avec hommage. Y’a bon.  Et on trouve aussi une bonne dose d’humour bien choisi, qui allège le film sans le faire verser dans la comédie non plus (oh putain la scène des masques Michael Myers, j’en pouvais plus).

Devant la caméra, on retrouve dans le rôle principal le jeune Ansel Elgort (essentiellement vu dans la saga Divergente), qui réussit une très belle performance avec ce rôle décalé de héros meurtri, de rebelle au grand cœur, de rêveur. A ses côtés, le fabuleux Kevin Spacey qu’on ne présente plus en organisateur de braquages reconnu. L’amour de Baby, c’est la jolie Lily James (Downtown Abbey), craquante à souhait dans son rôle de princesse, du moins aux yeux de baby qui l’idolâtre (ces plans en noir-blanc, j’adore). On notera aussi la série de seconds rôles fabuleux parmi les braqueurs, avec Jon Bernthal (Sicario), Jon Hamm (Mad Men, Sucker Punch), Jamie Foxx complètement allumé (Django Unchained, Collateral), Flea le bassiste des Red Hot, ou encore Eiza Gonzalez (la Série From Dusk Till Dawn). Si on ajoute encore la courte mais hilarante prestation de Brogan Hall dans le rôle du petit Samm, on tient vraiment quelque chose de solide.

En gros je me suis pas mal éclaté devant ce film. Une action trépidante super rythmée et très bien mise en scène, une belle love-story pas gnan-gnan, de l’humour, une bande-son qui claque, c’était que du bonheur.

Une réflexion sur « Baby Driver »

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