Wolfenstein 2 : New Colossus

Il n’y a pas si longtemps, je vous parlais de Wolfenstein : The New Order que j’avais franchement bien apprécié. C’est donc sans trop réfléchir que je me suis jeté dans la suite (datée de 2017) des aventures sanglantes de William J. Blazkowicz, dit Blazko le Barjot, toujours sur les traces de nazis à dessouder par paquets. A la fin du premier volume, on croyait notre héros mort, sacrifié pour la bonne cause, mais il s’en est sorti grâce à ses amis. Et c’est certes abimé, mais nanti d’outils pour combler ces blessures, que le massacreur de nazis reprend du service pour aller encore plus loin ; cette fois il part pour les USA afin de relancer la rébellion contre l’occupant venu d’Allemagne et poursuivre sa Némésis la Générale Engel. Et sans trop vous en dévoiler, ça va chier dans les ventilos.

Comme toute suite qui se respecte, ce Wolfenstein nouveau reprend les éléments de son prédécesseur et les pousse plus loin (la loi des séries quoi). On a donc encore plus de nazis encore plus méchants. On a de la technologie nazie encore plus barrée et puissante, des super-soldats et des robots de combats plus performants et agressifs. On a une science ancienne juive encore plus dingue permettant les expérimentations les plus folles. On a des PNJs encore plus hauts en couleurs et encore plus cinglés. On a des dialogues encore plus crûs (et des doublages français réussis, en particulier Blazko qui a droit à la voix française de Bruce Willis), on a plus de sexe, on a plus de sang et de tripes. On a plus d’armes, un arsenal encore plus personnalisable, histoire de varier les plaisirs face aux hordes de gros méchants qui débarquent. On a un humour plus lourd, plus gras, plus présent. Et toujours les mêmes musiques très bourrines qui envoient du bois.

En soi, le gameplay ne change pas des masses puisque l’on reste dans du pur jeu de tir à la première personne, de la baston pure et brutale. Quelques phases d’infiltration viennent varier les plaisirs comme dans le premier jeu, mais elles restent très minoritaires. Les nouvelles armes (avec la possibilité d’avoir une arme différente dans chaque main, pas mal), mais aussi et surtout les fameux appareils (à découvrir en cours de jeu) permettent de varier un peu les approches et les styles de jeu. On sens d’ailleurs que le développement des niveaux a été travaillé pour permettre ces variations ; d’autant que certains niveaux doivent être reparcourus dans l’autre sens pour des missions annexes. Alors ouais on est clairement dans du jeu de brutasse, on aime ou on n’aime pas. Mais pour ma part j’ai bien apprécié, ça défoule.

Au passage, on sent l’évolution technologique entre les deux jeux. Les graphismes sont de bien meilleure qualité, avec des décors qui fourmillent de détails. Du coup, même si le truc est très scripté avec un chemin bien tracé et peu de place à l’improvisation (on n’est pas dans un Thief ou un Dishonored hein), on a l’impression d’un monde vaste et vivant autour de nous ; le passage dans le village de Roswell en rajoute une couche.

L’histoire du jeu est assez linéaire. On a bien quelques missions secondaires qui permettent de nous booster, mais la trame principale reste assez inamovible. On avance en suivant/subissant les événements. Mais l’histoire est bien prenante et bien racontée, avec des cinématiques qui donnent de la profondeur. Et puis surtout on insiste sur la personnalité du héros, sur son passé, sur ce qui l’a forgé, avec une étape très importante montrant ses souffrances intérieures. Franchement, je suis super épaté de cette tentative de psychologisation pour un personnage de pur jeu de baston. Il a une vraie profondeur, ce qui est rare. Et c’est intéressant de voir qu’en début de partie on peut rejouer un flashback pour savoir si on a sauvé Fergus ou Wyatt dans le premier jeu, influençant un chouilla celui-ci.

Passons quand même à ce qui fâche, deux éléments en particulier. Sur ma xBox One, j’ai eu régulièrement des flashs de lumière rendant l’écran tout blanc, impossible d’y voir quelques chose. Parfois cela s’est corrigé en faisant un tour sur moi-même (pas toujours évident dans le feu de l’action), mais parfois j’ai dû carrément relancer le jeu. Ça coupe un peu l’expérience ludique et l’immersion je dois dire. Gros souci technique là à mon avis. Autre souci : l’équilibrage. Alors je l’ai déjà dit, je suis plutôt un joueur casual du dimanche tranquille, même si j’ai une longue expérience des jeux vidéos. Jouer le jeu dans le mode de difficulté du milieu est en général un bon choix pour moi. Et dans le premier jeu ça le faisait clairement. Ici aussi, mais pas tout le temps. Sur pas mal de scènes j’avais tout-à-coup l’impression que tout devenait trop facile, que ça passait comme du beurre, alors que dans d’autres passages j’ai dû baisser temporairement le niveau de difficulté pour m’en sortir. Je veux bien qu’il y ait une progression, que le jeu soit de plus en plus dur, c’est normal. Mais elle n’est pas régulière, pas équilibrée, avec des pics vers le haut et vers le bas qui coupent justement l’aspect de progression. Dommage, vraiment.

Mais à part ces défauts, je me suis quand même bien éclaté sur ce jeu. J’ai apprécié d’en suivre l’histoire. Et ça défoule toujours bien de massacrer du nazi avec différentes pétoires.

Bon ben à part ça on n’en a pas fini avec Wolfenstein puisque Bethesda vient de confirmer la mise en œuvre d’un 3eme opus pour conclure la saga de Blazko le Barjot, et ça promet. Par contre on peut déjà deviner qu’il n’aura pas mis à bas le domination nazie puisqu’un jeu spin-off intitulé Wolfenstein Youngblood est dans les tuyaux et permettra de jouer les jumelles Blazkowitz dans les années 80 à Paris, toujours contre les nazis bien entendu.

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