La Prophétie de l’Horloge

Un jeune garçon se retrouve orphelin, et est amené à emménager chez son oncle qui semble un peu excentrique. Le gamin va vite découvrir qu’en fait d’excentrique, son oncle lui cache des choses pas claires, et que la maison en elle-même est bien plus que ce qu’elle semble être. Et c’est parti pour un voyage au royaume de la magie, des envoûtements, malédictions et autres petits tours de passe-passe qui devront se solder par un sauvetage de l’Humanité en bonne et due forme.

Quelle bonne surprise que ce film! Eli Roth se frotte au film familial après avoir surtout voyagé dans l’horreur, le violent et le gore (Cabin Fever, Hostel, The Green Inferno, ou les plus doux Knock Knock ou Death Wish). Bon, soyons clairs, il garde son habitude des trucs qui font quand même un peu flipper, et le film familial reste quand même pas pour les tout petits. Si elle a beaucoup apprécié, ma fille était quand même bien tendue. En adaptant un roman pour jeunes, le réalisateur change son fusil d’épaule, et le pari est réussi. On retrouve de nombreux éléments qui fonctionnent très bien avec la jeunesse, comme un héros enfant, timide, réservé, rejeté, pas intégré, orphelin, face à un monde nouveau ; très classique certes, mais efficace. Et son parcours initiatique le fera traverser les questionnements familiaux, d’amitié, d’amour, tout en le libérant de son deuil parental de manière très marquée avec un gros symbolisme. Parce que oui, sur le fond de ces aventures fantastiques, on a vraiment des thèmes profonds qui sont abordés.

On est dans un monde magique, mystérieux, mais aussi angoissant, avec des magiciens bons et d’autres très méchants, le tout dans une demeure ancienne et remplie de mystères. tout cela est très bien rendu et le réalisateur nous donne quelques jolis jump scares, et des plans qui font frissonner ; toute la famille appréciera à sa juste valeur cette pièce remplie d’automates et de poupées, et il n’y a pas que les enfants qui seront tendus par moments. On reconnaît quand même la patte et l’historique du réalisateur qui pose quelques scènes pas super ragoûtantes ; rien de gore non plus, mais du cadavre ambulant et autre, ça oui. Le tout est très bien dosé pour faire un peu peur juste ce qu’il faut.

Devant la caméra, on a un duo qui tient beaucoup le film sur ses épaules avec Jack Black (High Fidelity, King Kong, Tenacious D in : The Pick of Destiny, Tonnerre sous les Tropiques, Chair de Poule, Jumanji,…) et Cate Blanchett (Le Seigneur des Anneaux, Le Hobbit, Indiana Jones 4, Monuments Men, Thor Ragnarok,…), très bons ; leur lien fonctionne super bien et ils forment vraiment un couple très sympa à suivre. A leurs côtés, le jeune Owen Vaccaro prend le rôle du héros, attachant et touchant. Il y a également Kyle MacLachlan (Dune, Blue Velvet, Twin Peaks, Desperate Housewives, Agents of Shield,…), en forme dans la peau d’un puissant sorcier. On notera aussi les prestations de Sunny Suljic, Colleen Camp (D.A.R.Y.L., Wayne’s World, Une journée en enfer, Knock Knock,…), Renée Elise Goldsberry (Altered Carbon,…), ou encore Lorenza Izzo (Aftershock, The Green Inferno, Knock Knock,…). Il y a aussi ce cameo de Eli Roth (Death Proof, Inglourious Basterds, Aftershock,…).

Alors oui bien sûr le film est blindé d’effets spéciaux et de trucs qui envoient du bois. Il y a de l’humour pas toujours très fin. L’intrigue est relativement convenue sans grande surprise. On a droit à des personnages pas très utiles mais de ressort comique (genre le fauteuil ou le buisson). Mais c’est aussi cela qui fait le film familial et grand public. On a passé un excellent moment devant la télé, divertissant, amusant, prenant. Et c’est ce qui compte. Pour moi, c’est une réussite.

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