The Boys – saison 01

Dans une réalité parallèle, les super-héros existent pour de vrai. Ils sont de vraies stars qui se font chouchouter, demander par le public, avec qui on prend des selfies, que l’on retrouve dans de nombreuses pubs, etc. Les plus célèbres d’entre eux sont appelés les Seven et sont coachés par une agence de comm aux moyens énormes qui s’arrange pour les rentabiliser au max, leur lutte contre les méchants n’étant que peu de choses par rapport aux apparitions publiques monétisées. Suite au départ à la retraite de l’un des Seven, un casting permet à une jeune super-héroïne de quitter sa campagne et de découvrir le monde quelque peu surprenant de ces stars. Tandis que de son côté, un jeune homme voit sa femme tuée par la maladresse d’un des Seven ; il va être contacté par un agent du gouvernement un peu particulier pour lui permettre d’exercer sa vengeance. Le tout va se dérouler dans une ambiance trash, violente, gore, à l’humour complètement décalé.

The Boys, la série, est tirée des comics éponymes, paraît-il encore plus trash. Et pourtant la série n’y va pas avec le dos de la cuillère. Dès le premier épisode, on comprend l’interdiction aux moins de 18 ans : sang, tripes, violence, sexe, nudité frontale, vocabulaire trash, tout y passe. Et volontairement pour remettre un peu en cause le côté très lisse des super-héros habituels (même Deadpool fait presque gentillet en comparaison). Ici on plonge dans les obscurs secrets qui se trament derrière une façade brillante ; nos super-héros n’ont rien de bien folichon dans le privé et chacun a son ou ses travers parfois très trash. Et puis au final tout le monde de la comm en prend aussi pour son grade avec le fonctionnement de l’agence encadrant les Seven. Alors oui du coup la série n’est pas pour tout le monde, loin de là ; c’est même conseillé à un public averti, les choses allant parfois assez loin. Le créateur de la série, Eric Kripke, a travaillé sur Supernatural et La Prophétie de l’Horloge entre autres, et se lâche complètement ici.

Devant la caméra, on a un casting pas dégueu de gens qui remplissent leurs rôles avec engouement. Franchement les interprétations sont très bonnes et portent la série en donnant du caractère à des personnages tordus. On trouve donc Karl Urban (Le Seigneur des Anneaux, Les Chroniques de Riddick, Star Trek, Red, Dredd, Almost Human,…) en psychopathe assoiffé de vengeance sans remords, Jack Quaid en petit jeune projeté dans une quête de vengeance, Antony Starr (Banshee,…) en figure super-héroïque très noble et surpuissant, Erin Moriarty en campagnarde devant faire sa place à la ville, Dominique McElligott (Moon,…) en héroïne extraordinaire, Jessie T. Usher en super-rapide frimeur et détestable, Laz Alonso en bourru de service, Chace Crawford en héros sous-estimé addict au sexe, Tomer Capon en spécialiste des armes et des bricolages bizarres, Karen Fukuhara (Suicide Squad,…) en sujet d’expérience complètement barré, Elisabeth Shue (Karate Kid, Cocktail, Retour vers le Futur, Le Saint, CSI,…) directrice d’agence de comm qui veut dominer le monde et préserver ses poulains, Simon Pegg (Shaun of the Dead, Mission Impossible, Hot Fuzz, Star Trek, The World’s End, Ready Player One,…) en papa protecteur, David Andrews, Alex Hassell, ou encore Colby Minifie. Une très belle réussite pour des rôles pas simples car ayant tous un côté sombre, parfois très sombre.

Au-delà de son côté super-héroïque et démontage des classiques de super-héros (tellement précis que les références aux habituels héros sont évidentes, les Seven étant la Justice League entre autres), la série se pare aussi d’un côté enquête-espionnage-SF avec une enquête pas de tout repos pour tenter de révéler au monde les travers de ces héros adulés. Le groupe de bras cassés, les fameux Boys, qui tentent le coup ne sont pas toujours au top mais démontrent une belle motivation. Alors certes la série n’est pas parfaite, elle en fait des fois un peu des tonnes, et on se demande ben où elle va nous mener. Mais franchement j’ai passé un excellent moment avec des épisodes bien réalisés qui arrivent à maintenir un bon rythme et à faire progresser une intrigue aux multiples couches. J’attends la suite avec impatience.

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