11.22.63

2011… Jake est prof et vit une vie tranquille. Il se retrouve parachuté dans une histoire de fou en découvrant un passage le ramenant en 1958. Il reste à cette époque, décidant de tout mettre en œuvre pour sauver JFK et ainsi modifier l’avenir pour ce qu’il espère être le meilleur. Mais au cours de ces années, il va aussi devoir s’installer et vivre sans trop se faire repérer, s’adapter au mode de vie des 60’s. Sa rencontre avec une femme va aussi bouleverser ses plans.

J’avais beaucoup entendu parler de ce roman qui semble être une grosse étape dans la carrière de King. Et effectivement je dois dire que tout est très maîtrisé dans ce roman. Une écriture assez incroyable, des personnages marquants mêlant des fictifs et des historiques, des fils qui se mêlent et se tissent, un beau fil rouge, et surtout une énorme documentation qui rend ces 50-60’s tellement vivantes que l’on s’y croit. La découverte du mode de vie de l’époque par le héros nous plonge dedans avec délice, et on vit le truc au jour le jour.

Mais malgré ça, la lecture a été longue. Presque pénible par moments. Le livre est long, certes. Pas le plus long que j’ai lu, mais un sacré pavé quand même. Et franchement il y a de longs, très longs passages où il ne se passe pas grand chose d’autre que la vie de tous les jours. Alors oui, elle est super bien décrite. Mais franchement c’est long. On a quelques passages tendus, lorsque notre héros tente de réparer certaines choses du passé. Et le passé ne souhaite pas être modifié. J’ai aussi bien aimé le passage par Derry et ses références à Ça. Et puis le rythme s’accélère sur la fin avec une tension très forte dans les dernières dizaines de pages. La conclusion est forte, puissante, et reprend avec talent les codes du voyage dans le temps, de l’uchronie et des conséquences aux actions que l’on a commises.

Je suis donc très partagé au final sur ce bouquin. Autant il est foutrement bien écrit (en passant, je l’ai lu en vo), super bien documenté, avec de très bons passages, autant il est long et manque de rythme et d’action parfois. Je m’attendais peut-être à autre chose aussi, je pensais que ce serait plus centré sur l’histoire elle-même, sur le voyage dans le temps, l’uchronie, etc. Qu’il y aurait plus de « King » ; je ne m’attendais pas à une présentation (certes très bien faite) de la vie dans les 50’s-60’s, ni à la description sur la durée d’une histoire d’amour. Oui on a un magnifique portrait de l’Amérique de l’époque. Mais je reste sur ma faim. Dommage.

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