Alien – The Roleplaying Game

Mise à jour du 29.09.2020 : en fin de billet, une mise à jour après quelques parties…

Ayant une furieuse envie de refaire du jeu de rôles, ayant découvert le jeu en ligne via Roll20 et autres supports pour cause de confinement, je crois que j’ai là de quoi répondre un peu à cette envie (même si ça ne vaudra jamais le jeu sur table en live). Et dans ce contexte, faible que je suis, j’ai craqué pour quelques jeux sur le net. C’est le cas pour Alien, un sacré beau bébé de 400 pages (je vais pas dire « lourd » parce que pour le moment je n’ai que le pdf) ; et là c’est vraiment du craquage de fanboy parce que j’adore les films.

Alien, le jeu de rôle qui vous permet de vous plonger dans cet univers à l’ambiance glauque et de résoudre des scénarios variés, pas que centrés sur les fameux xénomorphes. Une bonne lecture, très sympathique.

Alors oui c’est un gros bébé, avec beaucoup de lecture. Mais le livre est très abondamment illustré, plus d’une fois en pleine page, ce qui remplit pas mal d’espace. Il n’y a pas tant de texte que ça au vu de l’épaisseur du bestiau, ce n’est pas trop dense. De plus, la lecture est émaillée de textes d’ambiance qui divertissent pas mal. Après un petit chapitre qui pose l’ambiance et donne les principaux éléments du jeu, on passe à la création de personnage qui se fait beaucoup sur la base d’un choix de carrière. On peut personnaliser assez bien les persos, avec des petites capacités particulières, qui font que 2 marines ou 2 mécanos peuvent être bien différenciés ; jusqu’à avoir chacun un petit objet fétiche lui permettant de lutter contre le stress. Le système inclut justement très bien cet aspect du stress inhérent à Alien. On va lancer un certain nombre de D6 selon la valeur d’une Compétence et d’un Attribut lié. Chaque 6 est un succès ; il en faut au moins une pour réussir une action standard, davantage si l’action est difficile, et chaque succès supplémentaire offre des bonus. Mais au cours du jeu, certaines situations font augmenter une jauge de stress ; on ajoute à chaque jet autant de D6 que notre niveau de stress, les 6 indiquant toujours des succès ; mais un 1 sur un dé de stress fait échouer de toute manière, en plus de faire un jet sur une table de stress qui peut tout faire foirer (y compris stresser davantage toute l’équipe). On a aussi un système de combat assez mortel.

Le livre prend aussi le temps de nous lister toute une série d’armes et de matos divers, des véhicules, des vaisseaux, il nous propose toute une série de règles pour gérer les combats véhiculaires et spatiaux, le voyage spatial (j’avoue avoir zappé certains bouts à ma première lecture). Il y a de quoi voir venir et faire face à toutes les situations.

On a aussi une grosse part de background, avec les gouvernements, corporations et autres forces en présence que les persos pourront rencontrer. Et là on constate que le jeu peut être déjà très riche sans jamais mettre les xénomorphes dans les pattes des joueurs.

Les règles offrent deux types de parties, avec des variantes. Le mode cinématographique se veut un rendu le meilleur possible des ambiances des films, avec des situations ultra-tendues, des personnages aux relations fortes, à la fois positives et négatives avec des objectifs parfois contradictoires, et de fortes chances pour que tout le monde n’y survive pas ; oui, comme dans les films. Le mode campagne insiste davantage sur le fait que nos persos ont un vaisseau (il y a un système de personnalisation des véhicules en ce sens), se déplacent de planète en planète, font des jobs pour des commanditaires aux motivations plus ou moins louables (il y a un système de génération aléatoire de petit boulot, genre « quêtes secondaires » des jeux vidéo), et surtout ne rencontrent pas des gros monstres méchants é chaque partie. Il y a suffisamment d’intervenants pourris dans la galaxie pour saboter les choses et amener des emmerdes.

J’ai eu l’occasion de jouer une partie via Roll20 et Discord en prenant le scénar fourni dans le livre de base, ambiance cinématographique, et franchement on a passé un très bon moment. C’est parfois difficile pour les joueurs de faire complètement abstractions de leurs connaissances via les films, mais on s’en sort bien quand même. D’un autre côté, ils ont directement des visions de ce qu’ils ont en face, et pas seulement les monstres mais aussi en termes d’ambiance, de décors, de technologie (c’est un univers quand même assez low-tech pour de la SF).

Une acquisition dont je suis assez content, une bonne lecture, et de bons moments de jeu. Je recommande.

MISE A JOUR (29.09.2020) :

OK, quelques mois plus tard, non seulement j’ai reçu le bouquin en dur (et ça c’est très sympa) mais surtout j’ai joué un petit bout de campagne sur plusieurs scénarios ; malheureusement seulement en ligne par Roll20 mais c’est mieux que rien. Et du coup j’ajoute un petit retour avec expérience de jeu. Le résultat est : c’est très bien. 

Le système est très simple et roule bien. La gestion du stress donne un rendu assez tendu du slip ; plus on est stressé, plus on a de chances de réussir (car davantage de dés), c’est l’effet de l’adrénaline, et du coup on aurait tendance à chercher le stress ; mais plus on est stressé, et plus les échecs peuvent s’accumuler, échecs pouvant devenir catastrophiques avec la table de panique et pouvant même tout faire empirer. Quand tout le monde devient trop stressé dans le groupe, on arrive à un stade où tout merde et où la seule solution reste de se barrer loin du merdier dans lequel on s’est mis. C’est peut-être le bémol, à savoir qu’il y a un moment où il devient quasi impossible pour le groupe de réussir quelque chose. Les options des différentes compétences en cas de succès multiples sont très intéressantes mais méritent d’être bien connus des joueurs afin d’éviter un recours trop régulier au livre de règles. Même chose avec les talents, où je conseille à chacun de bien connaître son truc. 

En termes de scénarios, il ne faut justement pas jouer sur du xénomorphe à foison. Même si ma campagne a mené à un point où il y avait tout un truc tournant autour de ces bestioles, les choses ont commencé pendant plusieurs scénarios sans même entendre parler de ces bestioles ; mais faites visiter un vaisseau abandonné lors du premier scénario et les joueurs vont paniquer tout le long à l’idée de croiser un xénomorphe au détour d’un couloir. Franchement il y a de quoi s’amuser un bon moment, la galaxie est vaste et il y a suffisamment de factions pour donner pas mal de fil à retordre aux joueurs.

On passe de très bonnes parties, sans doute parce que j’ai un bon groupe de joueurs, engagés et qui participent bien. Mais aussi parce que le jeu est bon.

2 réflexions sur « Alien – The Roleplaying Game »

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