[Cannes 2022] Battle Line – Médiéval

L’avis de Jon

Battle Line Medieval est une réédition/rethématisation du jeu Schotten-totten du célèbre Reiner Knizia dont j’ai eu la chance d’acheter sur le festival un des deux derniers exemplaires disponibles au monde (selon le vendeur du moins). Pour ceux qui ne connaissent pas, il s’agit d’un jeu à deux dans lequel deux armées s’affrontent sur 7 champs de bataille. Le but: en revendiquer 5 au total ou 3 adjacents. Pour cela les joueurs vont à tour de rôle placer une carte de leur main sur l’un des champs avant d’en piocher une nouvelle. Maximum 3 par champ. Les cartes font des combinaisons  en fonction de leur couleur et valeur un peu à la manière du poker (suites, couleurs, flush, brelan…) Lorsque on arrive à une situation où notre adversaire ne peut plus nous battre (soit il a déjà posé ses 3 cartes soit il n’y pas de carte qui lui permettrait d’être plus fort) on revendique le champ.

La mécanique de Shotten Totten est éprouvée et se retrouve dans ce jeu avec quelques petites subtilités en plus. A la place de piocher des cartes “troupes” on peut piocher des cartes tactiques qui ont des pouvoirs spéciaux. Ont peut aussi choisir de retourner les cartes champs sur leur autre face où ils auront chacun une condition spéciale qui amène un supplément de stratégie.

Mais l’intérêt de cette version réside surtout dans son graphisme. Les illustrations dépeignent des troupes du haut moyen-âge et sont tout simplement magnifiques et très réalistes. On est à fond plongé dans une bataille rangée du moyen âge tardif. On se prend à se rêver général sur les plaines d’azincourt prêt à lancer la charge contre l’ennemi. J’adore!

L’avis de Jo

J’ai eu l’occasion de découvrir “Battle Line Medieval” avec Jon. Personnellement, je ne connaissais pas le jeu original. Ce qui m’a attiré dans ce jeu est clairement son côté graphique wargame, moyen-age, et héraldique. Étant passionné par les armures gothiques, les marteaux de Lucerne, et les descriptions du type : “que diantre, mon fantassin lourd porte un écu sinople au croissant de lune azur frappé de trois étoiles d’argent”, j’étais de fait le public cible parfait pour ce jeu de batailles moyenâgeuses. 

Sur le côté graphique, Jon a déjà tout dit. Il faut ici s’attendre à des dessins réalistes, mais jouissifs pour les férus de wargame moyenâgeux. Clairement rien de “foufou” dans les dessins, on reste au plus proche de la réalité historique. Point barre. Sobre mais efficace. Perso j’adore. Cela ne sera pas le cas de tout le monde. 

Jon ayant déjà résumé les règles et le principe, je me contenterai d’ajouter qu’ici on est sur un jeu qui dure 30-45 minutes par partie une fois les règles connues. S’enquiller les règles est facile, maximum 10-15 minutes la première fois à vue de nez. Au cas où c’était pas clair, c’est un jeu de duel pour deux joueur.euse.s

La durée de vie me paraît bonne (bon je n’ai joué que 3 parties) notamment à cause de la possibilité de varier les cartes centrales (qui ont deux faces, une sans effet particulier une avec effet particulier) et du fait que les cartes spéciales (qui ont des effets variés) ne sont pas toutes révélées à chaque partie. C’est un jeu dans lequel pour gagner il faut réussir à anticiper et planifier, et qui je trouve équilibre assez bien stratégie (anticipations sur les combinaisons de cartes gagnantes, moment ou les cartes spéciales sont jouées, choix des territoires qu’on revendique et ceux qu’on laisse tomber, prise en compte des cartes adverses, etc.) et chance (car les cartes de troupes sont distribuées et tirées aléatoirement). Bref, à mon sens, c’est bonnard.

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