Alléché par le nouvelle mouture de Godzilla de dans pas longtemps, je me suis penché sur le précédent (et premier) long métrage du réalisateur Gareth Edwards. Déjà un film de monstres, comme l’indique le titre, même si les monstres ont finalement un rôle secondaire. En fait ici les monstres servent de décor au film qui est plus un road movie à l’ambiance tendue qu’un film où on se castagne de la grosse bestiole à tours de bras. Six ans avant l’histoire du film, une sonde spatiale revient sur Terre, porteuse d’un échantillon de vie extra-terrestre. maintenant il y a toute une « zone infectée » dans laquelle se trouvent d’énormes créatures que l’armée essaye de contenir et d’éradiquer… sans grand succès en tout cas sur le deuxième point. Cette zone est située au nord du Mexique, juste derrière le nouveau mur immense qui a remplacé l’actuelle petite construction séparant le pays des Etats-Unis. Et on a ces monstres qui attaquent de temps en temps des zones habitées, mais on vit avec. Ils font partie du paysage, les gens ont appris à intégrer leur existence dans la vie de tous les jours. Un photographe sur place, basé à la limite de la zone infectée car étant à la recherche d’images sensationnelles, est envoyé par son richissime patron américain pour récupérer la fille de ce magnat de la presse, légèrement blessée, et la ramener vers la côte là où des ferrys pourront la transporter aux States. Bien évidemment tout ne va pas se passer comme prévu et nos deux héros vont devoir tracer un bon bout de route ensemble, se livrant l’un à l’autre, s’ouvrant, se découvrant, se rapprochant. Le tout dans une ambiance tendue sur laquelle plane sans cesse l’ombre des créatures. Continuer la lecture de Monsters
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L’Orphelinat
Encore un film dont j’avais entendu parler et qui me faisait envie, mais que je n’avais jamais eu l’occasion de voir. C’est un récent Bits de Arte (l’une des meilleures émissions que je connaisse) qui m’a redonné la motivation pour y aller… L’Oprhelinat est un film qualifié d’horreur mais que je mettrais plutôt dans le suspens et la tension que vraiment l’horreur, de 2007, du réalisateur Juan Antonio Bayona et produit par Guillermo Del Toro. On y découvre Laura qui a passé son enfance dans un orphelinat pour enfants aux besoins spécifiques (maladies et invalidités diverses). Adoptée, elle a pu se constituer une vie normale et a trouvé un mari. Ils ont à leur tour adopté un enfant, Simon, et ils ont racheté l’ancien orphelinat de Laura ; le film débute quand ils s’y installent pour y faire un lieu d’accueil d’enfants ayant des besoins particuliers. Simon joue beaucoup avec ses « amis invisibles », en particulier les nouveaux qu’il se fait en arrivant dans cette demeure. Lorsque Simon disparaît, le couple va partir dans une recherche qui les mènera très loin, vers les sombres secrets que dissimule la demeure.
L’Orphelinat est un film très efficace. Il distille une très bonne tension et un suspens croissant. Même si on peut se douter de la direction générale des révélations, celles-ci ont malgré tout leur petit lot de surprises. La demeure pose un décor parfait, et toute la réalisation travaille à cette ambiance angoissante. En plus, le film se permet des incursions très juste dans la psychologie des personnages, en particulier au travers du fil rouge Peter Pan. Et puis il y a ce final tendu et fort émouvant.
Des acteurs convaincants, des décors réussis, une photographie et des cadrages de qualité, un scénario de bonne facture, une bande son au diapason… L’Oprhelinat a tout pour plaire.
Black Sails – saison 1
Michael bay qui annonce produire une série de pirates préquelle de L’Île au Trésor…? Ca avait de quoi être savoureux. On pouvait imaginer une série pleine d’aventure, de sang, de moments épiques et tout (les explosions surnuméraires pouvant être limitées vu que Bay est à la production et non à la réalisation). Quel plaisir d’imaginer les rencontres entre Silver, Cap’tain Flint, Billy Bones et les autres, et de découvrir les événements ayant mené à la suite que tout le monde connaît.
Sauf que… Mouais. De l’épique, du pirate sur fier navire, des abordages, tout ça on n’en a que bien peu finalement. En fait la série tourne davantage autour des intrigues qui se font et se défont entre équipages et capitaines sur la colonie de Nassau, avec plein de discussions larvées dans des salles closes, et des arnaques tordues. D’une série de pirates, surtout avec un générique aussi épique (je me l’écouterais en boucle), j’attendais vraiment autre chose.
Alors oui les décors sont beaux, les acteurs sont (presque) tous d’une plastique parfaite (et on ne se gêne pas pour le montrer sous toutes les coutures et avec parfois très très peu d’habits), les costumes ont de la gueule, il y a 2-3 passages épiques qui cognent bien. Mais globalement on est plus dans le truc de secrets d’alcôves entre quelques margoulins de service qui dévoilent leur jeu petit à petit sans jamais se faire totalement confiance que dans les scènes maritimes et les abordages et combat à foison. Il manque ce petit souffle d’aventure. Oui il y a bien un dépaysement, un chouilla d’exotisme, mais il n’en reste pas moins que l’on pouvait attendre plus grandiose. Je pense qu’il y a là une question de moyens financiers insuffisants pour reproduire le souffle attendu. Dommage…
Helix – saison 01
Fin de la première saison de Helix. Emmenée par le papa de Battlestar Galactica, la série était très prometteuse. Avec son style glauque un peu gore fortement inspiré de The Thing, elle nous laissait entrevoir de belles choses. Et si le début s’est fait en fanfare avec justement une ambiance au top, du survival prenant, le tout a rapidement dérivé vers une histoire de conspiration mondiale plus trop dans la ligne de mes attentes. C’est un peu le concept « From Dusk Till Dawn » où on part dans un genre pour basculer dans un autre.
Dans Helix, un groupe de scientifiques du CDC (Center for Disease Control, l’agence américaine de lutte contre les maladies et les épidémies) part dans une base en Arctique pour découvrir ce qui se passe suite à une infection par un curieux virus et éviter toute propagation. Le virus a un effet assez gore, transformant ses victimes en espèces de zombies super rapides crachant un liquide noir et s’attaquant aux gens non-infectés. A la tête de l’équipe du CDC, le docteur Alan Farragut, et sous ses ordres son ex-femme. Le frère d’Alan s’avère être la première victime du virus, sur place, et il y a là un triangle amoureux. Très vite, l’équipe va se rendre compte qu’il y a de nombreux secrets cachés là-dessous, que l’on est dans le cadre de l’expérimentation ADN. Et comme le dit le trailer de la série « Quand on veut jouer à Dieu, il faut être prêt à en payer le prix ». Mensonges, cachotteries, coups dans le dos, loyautés diverses, tout est très tordu, et nos héros vont devoir démêler ces fils sous la menace constante des infectés… Constante? Ben en fait pas tant que ça puisqu’elle va finalement disparaître quand débarquera une menace plus terre-à-terre avec la grande méchante corporation derrière toutes ces expérimentations, avec sa grande conspiration mondiale. Continuer la lecture de Helix – saison 01