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Moon

Après en avoir lu beaucoup de bien, j’ai vu Moon. Ce film de SF pas comme les autres est un bien bon moment à passer et il distille vraiment une atmosphère particulière (de là à dire que ce film de SF est un OVNI…). On est dans le futur, et une nouvelle source d’énergie a été découverte, l’hélium 3. On l’extrait sur la lune et on l’envoie ensuite vers la Terre. Sur la face cachée de la lune, une base presque entièrement automatisée gère les immenses machines parcourant la surface pour la récolte. Un homme y vit, il est au bénéfice d’un contrat de trois ans… Trois ans seul avec pour compagnon un robot doté de la parole et d’une certaine personnalité. Sam arrive au bout de ses trois ans, se prépare avec satisfaction à retourner sur terre. D’autant plus que les communications directes sont coupées suite à une panne et que les messages prennent du temps dans un sens comme dans l’autre. Trois ans de solitude qui commencent à déteindre sur le mental et la psychologie de Sam. Quelques hallucinations, quelques délires, il serait temps qu’il rentre. Oui mais voilà, tout ne va pas se passer comme prévu. On va s’arrêter là parce que ce serait vraiment, mais alors vraiment dommage de gâcher la suite si vous n’avez pas vu le film. En tout cas, sachez que les révélations vont bon train…

Moon c’est donc surtout une ambiance. Cette base lunaire solitaire, un homme seul, un robot, il y a de quoi y voir des références à plus d’un film de SF. Et pourtant celui-ci, bien que ne cachant pas ses hommages, tisse sa toile et se profile dans son propre genre. La prestation des acteurs rend réellement bien (Sam Rockwell y est grandiose) et la réalisation est au taquet. C’est une franche réussite, avec un scénario solide. Certes, ce n’est pas du blockbusters à grand spectacle avec bombasse de service. Si vous cherchez l’action à tout bout de champ, passez votre chemin. Moon va instaurer une atmosphère profonde, tendue, nous faisant suivre Sam au fil de ses découvertes… Rhhhaaa, j’aurais tant envie d’en dire plus, mais non, vous méritez de pouvoir le découvrir comme je l’ai fait, sans vraiment savoir où vous mettez les pieds, pour la surprise.

Alors voilà, un billet bien court pour un film de très bonne qualité. Je vous le conseille!

Total Recall (1990 & 2012)

Alors l’autre soir j’ai voulu mater le Total Recall nouvelle cuvée. Mais bon du coup je trouvais un peu nul de ne pas me refaire le premier de 1990 dans la lancée. Alors c’est parti pour un petit billet sur ces deux films… Pour le rappel, ils sont tirés d’une nouvelle de Philip K. Dick, Souvenirs à vendre ; je ne l’ai pas lue, mais pour ce que j’en ai vu, chacun des films fait pas mal sa petite cuisine, le trait commun étant dans l’implantation de faux souvenirs et le passé d’espion.

En 1990 donc, Paul Verhoeven nous présente son Total Recall, un film de SF et d’espionnage avec Schwarzie dans le rôle du héros. On y retrouve donc Douglas Quaid, ouvrier sans histoire blasé par sa vie peu trépidante. Contre l’avis de sa femme et de son pote, il va voir Rekall, une société implantant des faux souvenirs contre espèces sonnantes et trébuchantes. L’implant merdouille et Quaid se révèle être un vrai espion à qui on avait justement effacé la mémoire et dont le passé ressemble au souvenir qu’il voulait se faire implanter. Voyage sur Mars, retournement de situation avec encore un autre niveau d’identité dans le même personnage, bastons, poursuite, love story, des méchants très méchants au look agréable et des gentils au look rebelle et pas toujours beaux à voir, un questionnement social toujours d’actualité sur le poids de l’économie, etc. Bref, un mix énorme. Et qui a marqué ma vision de la SF. Inoubliable, ce film est une référence majeure du genre à mon avis. Et si l’image a certes vieilli, avec des effets dépassés qui piquent un peu les yeux aujourd’hui, on y retrouve un scénario qui n’a pas pris une ride. Et puis c’est du Verhoeven, qui n’y va pas avec le dos de la cuillère comme à son habitude. Le sang gicle, y’a du trash, des trucs fous, c’est du méchant et sordide. Sans parler de la galerie d’acteurs. Shwarzie s’y donne à fond, jouant à fond sur son statut de gros bourrin aux muscles proéminents, avec presque autant de second degré que dans le magnifique Last Action Hero. Mais on a aussi tous ces autres personnages superbement interprétés. Sharon Stone vacharde, une méchante bien sentie. Michael Ironside superbe en psychopathe homme de main prêt à tout. Mais aussi benny ou Cohaagen, que du bonheur! C’?est avec un plaisir évident que j’ai revu ce film. Continuer la lecture de Total Recall (1990 & 2012)

Looper

J’ai récemment regardé ce film au sujet duquel j’avais entendu beaucoup de bien ; et puis les bandes-annonces m’avaient aussi fait saliver. Ben ouais, y’a pas à dire, Looper c’est de la bonne came, dans le genre SF-actio-thriller avec sa tentative pas trop mal réussie de s’amuser du voyage dans le temps (sujet hautement casse-gueule s’il en est). Looper se déroule quelque part dans un futur pas trop éloigné, en 2044. Un monde quand même suffisamment semblable au nôtre pour nous plonger à fond dedans, mais avec aussi suffisamment de différences pour que l’on comprenne bien que c’est de la SF. Trente ans plus tard (en 2074 donc), le voyage dans le temps existe ; mais il a été déclaré illégal. Cette technologie n’est donc utilisée que par quelques riches criminels qui en ont un usage précis : envoyer des gars à éliminer dans le passé en 2044, à un moment bien précis, moment auquel attend un looper qui va juste abattre la cible et faire disparaître le corps. Ces loopers sont plutôt bien payés et mènent la belle vie, avec alcool, drogue et filles, une vraie vie de criminel quoi. Joe est l’un d’eux, et il bosse bien. Jusqu’au jour où il se rend compte que sa cible c’est lui-même ; le Joe de 2074 envoyé dans le passé pour y être buté. Bien entendu il y a là derrière une histoire de machination, de complot, d’arnaque, un truc un peu tordu comme il faut. Mais ce serait dommage de trop vous en dire. Retenez seulement que Looper est plus qu’un bête film d’action et que son scénario mérite un tout petit peu qu’on réfléchisse pendant le visionnement. Continuer la lecture de Looper

Sherlock Holmes – Game of Shadows

Après un premier film très sympathique, je me suis fait la suite de cette version dynamique de Sherlock Holmes avec ce Jeu d’ombres. Une très bonne suite qui reprend donc les éléments du premier en version plus ; la recette classique des suites. Watson est donc parti et prépare son mariage avec Mary. Sherlock désespère seul dans son coin, comme toujours la drogue prenant le pas quand son esprit n’est pas mis en branle. Mais notre docteur ne peut pas oublier son ami et revient à Baker Street. Après un enterrement de vie de garçon agité et un  mariage, nos deux compères vont devoir se mettre sur la piste de Moriarty. Il faut dire que ce dernier ne les lâche pas, conscient du danger que représente l’intelligence du détective. Cette fois, on voyage plus, on se bat plus, il y a plus d’explosions et les tenants et aboutissants sont d’une importance bien plus grande. En fait on est au cœur du déclenchement ou non d’une guerre en Europe, avec des enjeux financiers et politiques imposants.

Le film repose sur une super ambiance. C’est toujours steampunk avec des bricolages insensés, et pulp, avec du grand délire et des passages trop gros pour être vrais. Les bastons sont très bien rendues, parfois avec un peu trop de ralentis, mais bon on peut faire avec. En particulier la baston finale et cette technique de prévision des coups qui fait fureur dans les grands esprits. Le tout repose énormément sur l’aspect buddy movie du truc, la relation Holmes.Watson, mêlant amitié et vannes vachardes, deux personnages aux bases fort différentes mais qui ne peuvent plus se lâcher. Avec en plus les femmes qui tournent autour. Irène qui représente tant pour Holmes, Mary qui prend de l’importance, Sim la nouvelle arrivée au rôle parfois trouble. Alors oui, on n’est pas sans une ou deux incongruités scénaristiques, un ou deux éléments un peu capillotractés, mais le tout reste vraiment sympa. Les acteurs sont toujours au taquet, en très grande forme. Robert Downey Jr cabotine comme un chien fou, mais rend un Holmes assez proche de ce que j’ai vu dans les bouquins, aussi doué que détestable. Jude Law suit très bien et donne le pendant réfléchi du duo. Jared Harris campe un très bon Moriarty, pendant maléfique de Holmes.

On est dans le film de divertissement, c’est certain. Du blockbuster à gros budget qui doit donner sa dose d’action. Mais on est, comme pour le premier film, dans le haut du panier de cette catégorie. Ce film est vraiment plaisant, super agréable, avec de très très bons moments et des passages joliment épiques. J’aime.