L’Archer Vert n’a jamais fait partie des super-héros que j’ai le plus suivi dans les comics. Je me souviens vaguement de lui mais sans plus. Mais bon, une adaptation modernisée de super-héros en série TV, ça peut toujours le faire alors hop j’ai embarqué dans le visionnement de cette première saison… avec ses hauts et ses bas, mais globalement pas mega-convaincant.
L’histoire est celle d’Oliver Queen, beau jeune homme héritier d’une riche famille détenant un super consortium d’affaires. Frimeur, grande gueule, il va partir en voyage en bateau avec son père, laissant au passage sa copine au port pour embarquer la sœur de cette dernière. Lorsque le bateau coule, il se retrouve seul survivant sur une île au large de la Chine où il devra se débrouiller. Cinq ans plus tard, il est retrouvé vivant et réintègre sa ville de Starling City, genre le retour de l’enfant prodigue. Oui mais voilà, son père lui a confié que de nombreuses personnes influente sont trahi la ville et méritent d’être punies. Oliver va donc s’affubler d’une capuche et d’un arc qu’il manie à la perfection, jouant le rôle d’un justicier masqué que l’on va vite surnommer The Hood. Sans avoir peur de tuer quelques hommes de main au passage, il va corriger petit à petit les erreurs dont il a été mis au courant. Et tomber au passage dans une intrigue un peu plus vaste. Le tout au milieu d’affaires de cœur et de relations familiales particulièrement tumultueuses.
Arrow se situe un peu le cul entre deux chaises. On a d’un côté un super-héros redresseur de torts qui ne rechigne pas à tuer et qui nous offre quelques scènes assez épiques. Des bastons, des poursuites, du parkour, du tir à l’arc, des acrobaties, bref de l’action. Il y a du bon là-dedans je dois dire. Le style assez sombre concourt à poser une ambiance sympa et le héros pourrait presque être suffisamment badass dans ces moments. Mais d’un autre côté on a ce côté « Beverly Hills chez les super-héros » qui me gonfle horriblement. Si je veux des « je t’aime mais en secret car je ne peux pas alors vas voir mon meilleur ami aussi amoureux de toi pis je suis un salaud je t’ai trompé avec ta sœur mais tu sais j’ai changé », je vais me tourner vers d’autres programmes. Cette faute de goût empiète largement sur les bons côtés de la série, occupant bien la moitié du show, brisant son rythme et cassant une intrigue qui aurait pu être nettement mieux menée si on lui avait accordé plus d’importance. Du coup on se retrouve dans un monde où tout le monde est beau à faire craquer tous les représentants du sexe opposé, avec de bons sentiments à la louche qui ne collent juste pas avec l’attitude prétendument agressive du héros.
Et tout ce temps d’antenne pris un gnan-gnan, ça se répercute sur l’intrigue. Après quelques épisodes servant à poser l’ensemble et leur « sale type de la semaine », on embraye lentement sur une trame de fond plus large, un projet de grand méchant qui veut faire un gros coup et qui se trouve lié à la famille d’Oliver évidemment. Et là on regrette que le truc n’ait pas été mieux amené et travaillé. C’aurait pu être bon, il y avait de quoi faire. Mais entre des motivations pas très claires, un plan foireux, et une résolution bâclée du genre « on est trop forts, on trouve tout-à-coup la solution » ben on se dit à nouveau que c’est dommage.
La série est aussi traversée par des flashbacks concernant ce qu’Oliver a vécu sur l’île pendant 5 ans, ce qui l’a transformé, ce qui lui a permis de devenir ce justicier à la condition physique incroyable et aux talents martiaux surdimensionnés. Là encore on reste sur notre faim car cette saison 1 n’en dit pas assez, à peine une mise en bouche. Encore du temps bouffé par les jérémiades de pseudo-love story et qui aurait pu être mieux utilisé.
Au final une grosse déception donc. Il y a du bon oui, mais largement sous-utilisé et bien trop engoncé dans un carcan de soap à deux balles. Et pourtant j’ai vraiment envie d’en apprendre plus ; les flashbacks, l’île, et tout ça, j’aimerais vraiment voir ce qui se cache là-dessous. Du coup je vais donner sa chance à la saison 2, en croisant les doigts pour que ça vire du bon côté.
Une réflexion sur « Arrow – Saison 01 »