Un vieil aveugle au passé trouble vit en ermite dans une maison abandonnée, avec la gamine qu’il a recueillie et qu’il entraîne à la survie dans des conditions spartiates et martiales extrêmes. Un gang du coin investit sa baraque avec la ferme intention d’embarquer la gamine. Ce qu’ils n’avaient pas prévu, c’est qu’ils avaient en face le vieil aveugle psychopathe de Don’t Breathe et que ce dernier va résister en mettant pas mal de gars au tapis. ce ne sera que le début d’un long chemin violent semé de cadavres et d’hémoglobine en direction du repentir et de la rédemption.
Don’t Breathe avait été une sacrée bonne claque, retournant le principe du home invasion avec des gentils braqueurs et un méchant cambriolé ; si vous ne l’avez pas vu, je vous le conseille. Pour ce deuxième opus, le réalisateur Fede Alvarez passe à la production et laisse la caméra à son scénariste Rodolfo Sayaguesnqui signe sa première réalisation. Avec talent il faut le dire. Et dès le départ, on retrouve ici une inversion également : le salopard du premier film devient le héros de celui-ci, ayant entrepris un chemin de rédemption pas évident ; entre son passé réellement tordu et son mode de vie particulier, notre aveugle a beaucoup de choses à se faire pardonner. Il fait donc reposer tout cela sur les épaules de la gamine qu’il a recueillie et qui représente dorénavant tout pour lui (il faut dire qu’après le premier film, avoir une fille adoptive signifie pas mal de choses). Don’t Breathe 2 réussit donc le tour de force de nous faire apprécier un personnage qui s’avérait monstrueux précédemment, au point que l’on va s’y attacher, eh oui. Mais ce n’est pas seule réussite du film qui s’avère vraiment prenant, rythmé, très réussi. Avec des plans et des scènes franchement impressionnants. Entre autres un plan séquence d’anthologie qui suit la gamine dans la maison au moment de l’attaque. On a un long métrage prenant, haletant, tendu comme il faut. C’est violent, brutal, sanglant, avec des thématiques très dures, un film pour public averti.
Devant la caméra, Stephen Lang (Avatar, Mortal Engines,…) donne à nouveau à son personnage toute la présence et la prestance nécessaires, une interprétation solide. A ses côtés, la jeune Madelyn Grace est assez terrible aussi. Les autres rôles osnt parfois un peu caricaturaux, un peu too much, mais on retiendra quand même Brendan Sexton, Adam Young, Christian Zagia ou encore Fiona O’Shaughnessy.
Un film vraiment sympathique qui tient bien en haleine. J’aime. Pas autant que le premier, mais très bon quand même.