I, Robot

Will Smith, les robots, Converse, JVC et compagnie sont venus envahir mon écran…

I, Robot, c’est présenté comme un film inspiré d’Asimov, et ça c’est plutôt bon signe. je suis pas un grand fan super connaisseur d’Asimov (j’ai lu et apprécié Fondation), mais bon ça reste un des grands monsieurs de la SF. Et le film qui commence en énumérant les trois fameuses lois de la robotiques, c’est plutôt pas mal. Et paf on passe direct à l’aspect (à l’inverse) particulièrement pénible : le placement des marques. GHaaa, pitin ça faisait longtemps que ça me l’avait pas fait aussi violnet : Converse, JVC, Audi, (pis y’a US Robotics aussi, mais là ça ressemble moins) en plein gros plans, plusieurs fois, même dans les répliques, et on en remet une tartine. J’ose pas imaginer ce qu’ils ont dépensé. C’est assez lourd je dois dire, mais bon je ne vais pas juger tout le film là-dessus, parce que le reste c’est plutôt bon. Faut dire qu’on a Alex Proyas (The Crow, Dark City,…) aux manettes ; et ça ben c’est toujours bon à prendre aussi. Pis y’a Will Smith, qui peut quand même devenir un sacré bon acteur quand on lui en donne la possibilité. Il s’en sort ici plutôt bien.

Ce film c’est donc l’histoire d’un flic dans le futur, dans une socitété où les robots (anthropomorphes) sont devenus chose courante, un bien de consommation comme un autre que l’on a à la maison. Et comme les lois de la robotique sont faites pour que les robots ne puissent s’en prendre aux hommes, ben tout va bien. Jusqu’au jour où ce flic, qui n’aime pas les robots (pour une raison que l’on va apprendre au cours d’un flashback un peu lourdo-pathos-lacrymo), va se retrouver à enquêter sur le suicide d’un génie, inventeur des robots. Ce gars travaille pour une grosse boîte, avec à sa tête un richissime magnat qui a une bonne attitude de méchant capitaliste. Et là, paf le flic qui débarque avec ses gros sabots (Will Smith il a des grands pieds, oui) et dit que ouais mais bon c’est un robot qui l’a tué. Incompréhension générale, les robots ne peuvent pas tuer, patati patata. Sur cette base d’enquête standard, on va se retrouver évidemment au sein d’un  terrible complot plein de mécahnts cruels, mais que les vrais méchants sont pas toujours ceux que l’on croit. La morale, la raison poussant le méchant à agir ainsi, est pas mal foutue. C’est sympa, même si c’est déjà vu et revu, l’idée est bonne. Et bien traitée. Ouais, le traitement, ça fait beaucoup là. Parce que si le fond n’a pas réinventé l’eau à couper le fil de la roue en beurre chaud, la forme est très sympa. Y’a m’eme quelques jolies scènes bien solides ; je pense en particulier à la baston finale sur les passerelles, avec la camera qui tournoie tout en donnant le sentiment d’être vraiment maîtrisé. Pour une fois que ce genre de passage n’est pas mis en boîte par un cameramam parkinsonien, c’est pas négligeable.

Franchement j’ai ben aimé. Un bon film de SF, avec un fond qui se veut un peu intelligent, des acteurs qui se lâchent, une bande son solide plongeant dans l’ambiance, de belles images. Bref, sans aller trop loin non plus, I, Robot fait un super divertissement, et c’est tout ce qu’on lui demande…

P.S.: y’a une version sans les placements de marques super lourds?

7 réflexions sur « I, Robot »

  1. Pour le quart d’heure culturel, à propos des marques : il se trouve qu’US Robotics a été fondée en prenant un nom s’inspirant directement de l’US Robots and mechanical men, la compagnie qui détient le monopole de la fabrication des robots dans les nouvelles d’Isaac Asimov. C’est peut-être la seule référence marque de ce film qui ne soit pas totalement hors contexte en effet 😉

    Quand tu sais que US Robotics doit employer moins de 200 personnes à l’heure actuelle (comparé aux autres marques citées, bien plus connues du grand public) sur un créneau très pointu, c’est vraiment l’OVNI du film.

  2. Étant un fan inconditionnel de Monsieur Asimov, j’ai un peu hésité avant de voir ce film. Le fait que ce n’était qu’une histoire inspirée d’Asimov et que l’acteur principal était Will Smith m’ont finalement convaincu de le voir.
    A part le côté « marques » je trouve que c’est plutôt réussi.
    Ce n’est évidemment qu’une très pâle copie des histoires d’Asimov, qui est le père de toute une partie de la science fiction moderne: les lois de la robotique énoncées par Asimov il y a plus de 50 ans, sont souvent à la base de beaucoup de roman sf moderne.
    Apparemment une adaptation de « Fondation » serait en cours… et là j’ai très peur…

  3. Oui, moi aussi… mais je dois reconnaitre que d’une manière générale, les adaptations ciné me font peur… ce sont rarement des réussites.

  4. Le truc en voyant les 3 règles au début, c’est qu’on peut vraiment penser que, si Robots avancés il devait un jour y avoir, les 3 lois figureraient sans doute quasi tel quelles dans leur programmation. je trouve ça sympa.

    Et je trouve le traitement de l’IA dans I, Robot bien plus sympa que dans un film comme AI, qui a un début très sympa et une fin toute calamiteuse (le film devrait clairement s’arrêter au quasi suicide du gosse.).

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