Fringe – saison 1

Ca y est, fini la 1ere saison de Fringe, où j’hésite entre le grand n’importe quoi et le super bien conçu…

Dans Fringe, on rencontre l’agent du FBI Olivia Dunham, confrontée à un truc vachement bizarre dans un avion. avion. Plein de gens morts dans des conditions mystérieuses. Lancée sur le sujet par son supérieur Boyles, elle va devoir s’attirer les faveurs d’un savant fou, le Dr Water Bishop. Ce dernier a longtemps bossé pour des projets ultra-secrets gouvernementaux à la limite de la science et du fantastique avant de finir en hôpital psy. Et il est un peu barré. Pour pouvoir discuter avec lui, Olivia va avoir besoin du fils, Peter Bishop, un jeune homme surdoué qui voyage de par le monde en s’amusant avec des activités pas toujours très légales. L’assistante de Dunham, un autre agent du FBI, vient compléter cette galerie de personnages qui sont au coeur de l’action de Fringe.

A partir de là, les faits mystérieux vont s’accumuler, les morts suspectes (et souvent gores) vont s’empiler, et notre fine équipe va aller de mystère en mystère. Mais surtout, au-delà de l’aspect freak of the week des épisodes, on a une trame de fond qui apparaît. Tout cela serait lié, conjointement au passé de Walter Bishop et à ses expériences extrêmement douteuses.

Au final donc on a un arrière-goût de X-Files (FBI, cas mystérieux, monstres,…), mais en mieux. Ce côté plus moderne, l’aspect moins carré et monolithique des personnages. Et puis là où X-Files nous entraînait dans un pur freak of the week, avant de verser dans un arc plus complexe sur le tard, Fringe nous plonge directement dans le cadre de plus grande ampleur. Très vite les liens se tissent et on sent qu’il y a quelque chose de gros derrière tout ça. Ca semble bien construit. Oui mais voilà, cette série est un bébé de JJ Abrams, oui celui-là même de Lost, et je dois dire que le symptôme « plein de bonnes idées qui finissent par partir dans tous les sens avant d’être remis ensemble de manière capillotractée » de Lost me fait un peu peur. J’espère qu’ici les choses sont bien pensées et déjà arrangées, parce que nous servir de nouvelles histoires à chaque épisode (ou presque) sans savoir si on pourra en boucler la trame, c’est un peu lourd quand même. L’avenir nous le dira (d’ailleurs je vais enchaîner direct vu que la saison 2 a déjà débuté), mais je pense qu’il y a là de la matière à faire quelque chose de bien.

Cette série repose grandement sur les personnages. Déjà, fait intéressant, ils ne sont pas parachutés par hasard sur les faits. Les liens entre ce qu’ils découvrent et leur propre passé rendent le tout plus solide, plus profond. Et puis ces personnages sont bien typés, bien que ni tout blancs ni tout noirs. Ils ont leur personnalité et deviennent vite attachants. Je pense en particulier à Walter Bishop, le savant fou superbement interprété et à l’attitude absolument génial ; il peut faire rire dans ses délires et se révéler aussi extrêmement touchant. Dans l’ensemble, on a des acteurs qui portent bien leurs personnages. Broyles par exemple (avec un souvenir de The Wire et Lost) est très bon aussi. Petite déception pour le personnage d’Astrid, qui mériterait d’être davantage développé et qui reste trop en arrière.

A la fin de cette saison, je reste cependant sur une grande question… Fringe est-elle un superbe gros bordel un peu foutage de gueule qui va partir en couille ou une série géniale qui va aller vers de fortes révélations et une fin solide? Y’a des arguments pour les deux, mais je pencherais pour la 2eme solution, du moins je l’espère. En tout cas, y’a de très bons moments et des épisodes très sympas.

Et puis c’est aussi une bonne inspi à rajouter à la liste de celles pour Memories.

Dernier paragraphe avec du spoiler, donc pas pour ceux qui n’auraient pas vu la fin de la saison 1… J’ai un peu une impression de « tout ça pour ça »? Au final, toute cette manipulation, ces meurtres, cette débauche, ça a un peu l’air d’être juste deux scientifiques concurrents, dont un voulant impressionner l’autre, son ancien boss. Je trouve un peu léger cet aspect « concours de celui qui a la plus longue » alors que le reste de la série laissait entrevoir quelque chose de plus sympa. Je dois dire que cela fait un peu pencher la balance du côté « cette série est un peu n’importe quoi par moments ». On va voir ce que nous réserve la saison 2…

3 réflexions sur « Fringe – saison 1 »

  1. Comme mentionné sur mon blog, j’avais bien aimé. J’apprécie surtout que le métaplot Deulamor(tm) semble avancer de façon beaucoup plus rapide que sur X-Files ou Lost et qu’on ait rapidement certaines des réponses attendues.

    Je ne suis pas tout à fait d’accord avec ton analyse sur la fin de la saison. Je pense que les raisons sont plus tordues que cela.

    J’attends aussi la suite avec un esprit critique, mais aussi avec impatience.

  2. Ben disons que j’espère que c’est plus tordu… On nous laisse entrevoir de gros truc tout au long de la saison et on donne cette explication, moi je dis bof. Mais je compte trouver plus dans la suite

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