CSI Miami : saison 5

Pfiouh, ça pique les yeux mais on y est…

Les Experts à Miami, c’est surtout tout un art de couleurs sur-saturées et de plans pourris avec des transitions à faire mal aux yeux. Franchement pas le top dans la franchise CSI, comparé par exemple à l’original à Las Vegas qui est quand même très sympa (genre la saison 8). Ici y’avait de bonnes idées au début de la série, mais tout est parti en couilles. Il ne reste plus grand chose. Bon, je continue parce que ma femme aime bien et trouve son « rouquinou » très bien. Avis moyennement partagé.

Faut dire que ça pique franchement les yeux. ce qui avait commencé au début de la série par une utilisation courante de filtres jaunes et rouges, histoire de changer le ton par rapport à Las Vegas, est devenu un traitement terrible de la saturation des couleurs. Agression quasi permanente d’abus de toutes les teintes super accentuées. Lourd, très lourd pour les yeux. Le tout rempli d’effets de lumière, de plans de soleil, de lens flare. Sans compter les ombres chinoises qui en jettent parce que filmées complètement à contre-jour. Avec cela, on a en combat des effets de transition du genre « eh j’ai découvert un nouvel outil dans mon logiciel de montage ». Tout y passe. Les ralentis, les cadres qui vont et viennent au centre de l’image, les incrustations ratées. On dirait un débutant qui veut montrer tout ce qu’il sait utiliser sans chercher un peu d’homogénéité. Sans compter que les choix sont franchement discutables. Sur ce, on ajoute les accélérés/ralentis, les travellings donnant le tournis. Brrr, ça fait limite mal au coeur. En tout cas, un aspect visuel agressif, et pas agréable. Tout le mauvais cliché du clip MTV au mauvais sens du terme.

Sur ce, on pourrait tenter de se rattraper avec les intrigues. Alors oui, on avait eu auparavant un méchant récurrent, qu’ils ont même poursuivi illégalement jusqu’au Brésil. Et là on se dit que ouais cool on tient des personnages borderline, prêts à dépasser les limites, et franchement rebelles. Ben non ça retombe très vite. Tout comme dans l’épisode où Wolf est viré, se retrouve à la télé, on se dit qu’on tient une bonne évolution, une cassure, un conflit entre les personnages, ben non même pas, ça tient tellement peu que le souffle est retombé en moins de temps qu’il en faut pour le dire (et je parle pas du « je te pardonne, reviens comme avant »). Bref, les intrigues ne prennent pas tellement d’ampleur. Y’a bien l’embrouille avec un haut responsable de la police, mais là aussi c’est traité de manière super light. Bref, les scenarios sont certes parfois un peu créatifs sur les crimes et tout (comme dans tous les CSI cependant, on finit par s’enliser quand on en reste à ce premier aspect), mais ce n’est pas suffisant.

Les personnages alors? Parce que finalement y’a des séries qui ne tiennent que par eux. Ben là on a une galerie de personnages archétypiques, monolithiques, qui n’évoluent pas d’un pet de canard. A commencer par Horacio, insupportable Rayban-man à l’expression de cocker battu qui n’inspire que pitié et compassion mais qui semble capable de toute l’empathie du monde avec toutes les personnes qu’il rencontre. Les autres en sont pas tellement mieux, et l’évolution de leurs relations reste minime. Bref, pas grand chose là non plus.

Que reste-t-il alors? Ben une série policière avec qui a tué qui. Un cluedo télévisé qui pique les yeux (et parfois les oreilles). Très déçu par l’évolution de cette série. Avant je préfèrais Miami à New-York, mais la balance a largement penché dans l’autre sens, bien que Las Vegas reste devant.

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