The Incredible Hulk

hulkCe géant vert a marqué ma jeunesse passée sur des comics assez nombreux. Hulk le monstre, le surpuissant, l’incontrôlable, le sauvage! Quel bonheur. Puis il y a eu la fameuse série avec le terrible Lou Ferrigno ; vestige sacré d’une époque où les SFX n’auraient pas permis de représenter la  créature et où on avait donc pris un acteur qui était aussi un culturiste plusieurs fois primé. Quelle époque! Et puis il y a eu le film de Ang Lee, nettement plus récent, quand on a commencé à pouvoir le traiter via l’infographie ; avec le recul j’ai pas l’impression qu’il était aussi sympa que mon billet ne le laisse sentir. Puis c’est Louis Leterrier qui a repris le flambeau en 2008 pour un nouveau film, pas une suite du précédent, mais une nouvelle interprétation du gros balaise tout vert. Et franchement j’ai passé un très bon moment. Dans le genre adaptation de super-héros, on n’est pas au niveau d’un Watchmen, mais on est quand même très au-dessus du moisi Daredevil.

Le film a le mérite de nous plonger assez vite dans le bain, avec un générique ressemblant aux « previously on… » des séries TV. Très bien. En quelques images, on a compris le concept (pour ceux qui ne le connaitraient pas). Un scientifique qui fait des expériences, ça merde, il pète un câble, se transforme et casse tout avant de s’enfuir. Et là le film commence. Au passage, on nous montre la femme dont il est amoureux et qu’il a failli tuer en pétant son câble. On retrouve donc notre scientifique en Amérique du Sud. Côté pile, il bosse dans une usine d’embouteillage et se démerde dans une favela (si si, un blanc dans une favela, c’est rigolo hein). Côté face, il apprend à maîtriser sa colère et surtout il est en contact anonymement avec quelqu’un prêt à l’aider pour contrer son petit problème. Parce que on le sait tous comment ça se passe ; quand le docteur Banner s’énerve et que son cœur s’emballe, il a la peau qui devient verte, il devient très grand et très musclé et il casse tout ce qui passe à portée. Mais l’armée qui finançait ses recherches le retrouve et engage une chasse à l’homme qui va évidemment voir le déclenchement d’une escalade de moyens pour lui démolir sa face.

Dans ce film, Banner est interprété par le très bon Edward Norton que l’on a déjà vu plus en forme ; il reste cependant un très bon acteur et se débrouille pas mal dans la peau de ce type un peu perdu qui n’a que la fuite éperdu et perpétuelle comme avenir. Sa douce et tendre est interprétée par la toujours jolie Liv Tyler (qui d’autre se souvient du clip Crazy de Aerosmith dans le coin?) qui s’en sort pas trop mal non plus il faut bien le dire, d’autant que jouer l’amoureuse éperdue d’un monstre vert n’est peut-être pas évident. Citons encore Tim Roth, très sympa en petit teigneux membre des Forces Spéciales qui traque Banner. Et puis, un clin d’oeil étant toujours bon à prendre, Lou Ferrigno se tape un petit rôle, comme dans le film de Ang Lee.

Le tout est fort bien orchestré et les scènes de baston sont franchement solides, allant crescendo avec la montée en puissance de son adversaire (ce dernier ayant un design fort sympathique). Hulk déchire bien et il joue vraiment les gros balaises capables de tout démolir. L’intégration et la réalisation sont dans l’ensemble bien réussies, les expressions faciales du monstres sont plutôt convaincantes. Restent plusieurs scènes où on le sent encore trop découpé sur les décors, le tout n’étant pas assez bien finalisé ; dommage.

On s’amusera à chercher les références et les appels du pied dans le film aussi. On propose un pantalon violet à Banner (comme à la grande époque). Dès le générique on voit apparaître les logos de Stark Industries (ceci ouvrant la porte à une scène finale très sympa et promettant une suite qui déchire). Etc.

Au final, cette version de Hulk est un très bon divertissement. J’y ai retrouvé une part de ce qui me plaisait dans Hulk. On a tout cet aspect du sauvage que chacun peut avoir en soi, des instincts à laisser ou non s’exprimer, de la brutalité, du primaire. Et la question de jusqu’où l’utiliser ou vouloir le faire disparaître. Bien entendu, la question aussi (un peu grossière et pas très finement travaillée) des implications des recherches scientifiques et de leurs liens avec les militaires. Mais bon, on a un film de Leterrier, faut pas non plus s’attendre à de grandes introspections ni à un truc super mental et réfléchi. Ca reste du fun et de l’explosif essentiellement. Et c’est tout ce qu’on lui demande. De ce point de vue, c’est réussi.

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