Résultat des votations du 22 septembre 2013

Aucune surprise en ce jour de votations, et des résultats attendus. Seule l’ampleur de celui sur l’obligation de servir me surprend en fait. Si vous aviez lu mes intentions de vote, vous vous rendez compte que je ne suis guère satisfait de ce qui s’est passé, même si je m’y attendais.

On a d’une part une très large majorité des votants (soit environ 46% des citoyens) qui a enterré l’initiative contre l’obligation de servir. 73% des votants donc. 1,76 million de personnes qui soutiennent ce fonctionnement. Pour commencer je vais donc inviter tous les opposants à l’initiative à vivre de manière cohérente et donc à intégrer les rangs de l’armée, femmes comprises ; parce que faut pas dire mais j’ai trouvé très amusant de voir cette initiative attaquée par des gens qui ne s’engageaient pas sous les drapeaux. J’espère également que l’obligation de servir en elle-même va être révisée pour devenir utile. Il faut, si l’on veut cette obligation de servir, que le service serve à quelque chose. je l’ai déjà expliqué, mais mon passage du service militaire au service civil m’a entre autres donné l’impression d’enfin me rendre utile. Parce que franchement à l’armée je servais plus à dépenser l’argent du contribuable en vain et à faire tourner les bistrots du coin qu’autre chose. L’armée doit se rendre crédible, utile, doit se montrer attrayante. N’oublions pas qu’une large part de chaque classe d’âge ne fait pas son service militaire ; dès lors où est l’obligation de servir? N’est-elle pas vidée de son sens? Je ne comprends toujours pas quels arguments ont pu faire mouche? Soit-on vraiment considérer que l’armée est une racine indéfectible de la Suisse? Je ne comprends pas un tel refus…

Avec 56% des votants, la population a accepté donc la libéralisation du fonctionnement des shops de stations-services. Le petit confort des gens qui veulent pouvoir consommer à tout moment l’emporte sur les conditions de travail (le travail de nuit n’étant pas une bonne chose), sur la vie de famille (mieux vaut être au boulot, c’est plus important, semble-t-il), sur les considérations écologiques (parce que évidemment ces shops ne drainent pas tellement de clients en transports publics) ou sur les considérations économiques (jolie concurrence pour les petits commerces qui y perdront probablement des clients). Je ne suis pas totalement réfractaire à notre société de consommation (je vais aussi faire des achats en magasin, pas toujours nécessaires ou utiles voire carrément futiles), mais de là à se dire que nous devons aller vers une libre consommation à tout moment du jour et de la nuit, il y  a un pas que je peux franchir. Ce résultat ouvre grande la porte aux autres initiatives qui se bousculent au portillon concernant une libéralisation massive des conditions de travail, y compris de nuit et le dimanche, nous confortant dans notre situation d’homo travaillus. Il n’y a pas que ça dans la vie après tout.

je ne vais pas revenir sur le résultat de la loi sur les épidémies, lui aussi largement attendu, et concernant un sujet qui me touche moins.