The Autopsy of Jane Doe

Oh ben voilà du film à l’ambiance ultra-prenante! Un huis-clos d’épouvante à l’ambiance sombre. Un très bon film.

Rapidement, pour commencer, je vais juste rire des distributeurs français qui ont traduit le titre en « The Jane Doe Identity », oui  oui pour le titre en français. Un bon grand moment de nawak comme on en voit de temps en temps.

Ceci étant dit, revenons à nos moutons. Sur les lieux d’un crime un peu particulier, on découvre le cadavre d’une jeune inconnue (qui reçoit donc comme toute inconnue dans cette situation aux Etats-Unis le surnom de Jane Doe). Le corps est emmené à la morgue/crematorium locale chez le médecin légiste qui travaille au sous-sol de sa demeure ; cette tâche se passe dans la famille de génération en génération, et Tommy Tilden l’effectue avec passion et avec l’assistance de son fils Austin. Oui mais voilà, ici notre Jane Doe va leur poser des soucis puisque dès le début de l’autopsie des événements particuliers vont se produire. Confrontés à une gradation des trucs bizarres et des dangers, père et fils n’auront pas d’autre choix que de chercher à résoudre l’énigme de ce décès. Le tout en approfondissant leur lien père-fils en relation avec le décès de la mère qui n’est toujours pas digéré.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le réalisateur André Øvredal (déjà derrière la caméra du très bon Troll Hunter) maîtrise son sujet. Dans les premières scènes il pose ses personnages que l’on peut très vite saisir afin que l’on s’identifie à eux, puis il nous plonge lentement dans un mystère qui devient de plus en plus anxiogène jusqu’à ce que le vrai problème apparaisse pour un dernier acte épique dont la conclusion est fort bien amenée (et finalement la seule possible). Le rythme est parfait, la progression réussie, le dénouement très juste, la tension palpable tout au long, les jump scares sont là mais limités au strict minimum, et l’ambiance qui se développe est vraiment réussie. On est pris dans ce huis-clos, une morgue, et on s’accroche aux deux personnages.

Devant la caméra, Brian Cox (Red, La planète des singes, X-Men 2, La trilogie Bourne, Braveheart,…) et Emile Hirsch sont vraiment bons. Le développement de leur lien filial, avec ce poids de la mère, rend le tout poignant. Leur lutte pour la survie devient vraiment forte. On peut s’attacher à eux, et ça c’est un élément essentiel pour la réussite de ce genre de film. Le plus surprenant est de savoir que Jane Doe a été en grande partie incarnée par une actrice en vrai, malgré son statut de morte, et du coup la prestation de Olwen Catherine Kelly est assez bluffante.

Alors oui, la révélation sur l’identité de Jane Doe n’en est pas vraiment une. Découvrir ce qu’elle était n’a pas été une surprise, je le voyais venir depuis un moment. Mais ce n’est pas très grave. Le film reste une très bonne réussite. Il est prenant et vraiment bien réalisé. J’ai beaucoup aimé.

 

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