Un futur proche, voir un présent dystopique… un scientifique met au point une technologie permettant de réduire drastiquement la taille des êtres vivants. Dès lors, la population de la Terre va se séparer en deux camps, ceux qui restent grands et ceux qui rapetissent. Le but est de rapetisser tout le monde, ainsi on consomme nettement moins de ressources, et on gère les problèmes de surpopulation facilement. Ces gens rapetissés vivent dans des villes dédiées, sous cloches, avec des conditions de vie optimales. Et comme ils consomment nettement moins, l’argent dont ils disposent permet d’acheter beaucoup plus et donc de vivre avec un tout autre standing. Notre héros qui plonge là-dedans va se rendre compte que rien n’empêche l’Humain d’être humain et que, derrière cette belle façade idéaliste, on retrouve encore et toujours les travers de notre société.
Avec Downsizing, on se retrouve devant un film plutôt bien réalisé, bien interprété, avec ses parts de suspens et de romance et d’humour, avec des personnages pour certains hauts en couleurs, et une thématique de critique sociale qui vise juste, mais avec un résultat final assez plat. Parce que si toutes les cases sont cochées, aucune ne l’est avec un réel brio. La mise en scène d’Alexander Payne n’est pas à côté de la plaque et nous propose des plans agréables, tout va bien, mais sans jamais donner dans le truc que l’on retiendra, une sorte de minimum pour passer le contrôle qualité. De leurs côtés, es effets spéciaux bien foutus rendent ce contraste de taille et intègrent plutôt bien le tout. Et puis il y a ce côté de critique sociale, une base du film (parce que le scénario de base en lui-même est assez basique et convenu) ; ben honnêtement ça reste bien gentillet genre « oh c’est mal de polluer, d’utiliser trop de ressources, et bouh il y a de graves inégalités dans notre société ». Rien de neuf sous le soleil, et le traitement de tout cela reste assez lisse, assez manichéen aussi. C’est dommage. Le tout avec des personnages qui, pour la plupart, restent fades et sans grand éclat.
Côté casting, on a des acteurs qui se donnent de la peine et font de bonnes interprétations. Matt Damon (Will Hunting, Dogma, Jason Bourne, Ocean’s Eleven, Elysium, Monuments Men, Interstellar, Seul sur Mars, La Grande Muraille,…), Kristen Wiig (Seul sur Mars, le nouveau SOS Fantômes,…), Hong Chau ou Rolf Lassgard s’en sortent bien mais sans non plus crever l’écran. Les prestations de Christoph Waltz (Inglorious Basterds, The Green Hornet, Les Trois Mousquetaires, Django Unchained, 007 Spectre, Alita Battle Angel,…) et Udo Kier (sont plus marquantes.
Un petit film sympathique donc mais sans plus. Dommage, car le fond était intéressait et semblait prometteur…