Lors du dernier Festival de Cannes, je n’avais pas eu l’occasion de jouer à Crime Zoom, que mes petits camarades avaient trouvé très bon. Suite à ce billet, le très sympathique éditeur Aurora Games m’a contacté en me proposant de me faire parvenir l’une des nouvelles boîtes du jeu, une nouvelle enquête intitulée No Furs. Et c’est avec pas mal de plaisir que l’on a joué ce scénario. Avec le cadavre rasé et malmené d’un homme gravé des mots « No Furs »…
Le principe reste le même, à savoir une scène de crime représentée sur quelques cartes. On peut commencer à retourner les cartes, et ainsi obtenir des informations sur ce qui y est représenté. Cela nous ouvre de nouvelles pistes, de nouvelles, cartes, des lieux, des personnages à rencontrer, des indices, etc. Très vite, on se retrouve avec plusieurs théories, plus sieurs suspects, et le cerveau va commencer à mouliner pour essayer de mettre de l’ordre là-dedans.
La thématique et le contenu sont très adultes, et l’enquête nous fait traîner dans une ambiance parfois un peu glauque. Ce n’est pas un jeu pour petiots. D’autant qu’il n’est vraiment pas simple de démêler le vrai du faux. Mais c’est aussi ce qui est bon dans ce genre de jeu, le triturage de neurones, les comparaisons entre les pistes offertes, la recherche des petits détails, des coïncidences ou des incohérences qui vont permettre de retrouver l’auteur du crime et son mobile. Mais aussi de comprendre tout ce qui se tramait autour de la victime.
J’ai beaucoup apprécié cette partie, je me suis vraiment pris au jeu, dans la peau d’un enquêteur de film ou de série. La personne qui a joué avec moi (et au passage, 2 voire 3 joueurs, me paraît une très bonne configuration pour ce jeu) a un peu moins apprécié, trouvant qu’il y avait trop de fausses pistes et qu’il était très compliqué de démêler le tout. Perso, ça fait partie de ce qui m’a plu. Donc si vous avez peur d’être frustrés en ne trouvant pas la solution, Crime Zoom n’est peut-être pas fait pour vous.
Au passage, je mets quand même deux bémols avec un personnage qui porte deux noms différents (pas un alias ou un surnom hein, plutôt une vraie coquille), et surtout une formulation qui, dans le contexte, et mal interprétée, fait partir complètement dans le mauvais sens , ça nous a d’ailleurs fait remettre en cause toute notre théorie alors qu’on était juste avant.
Un très bon jeu donc et cette enquête est vraiment prenante. Je conseille.
Note : Ce billet est une reprise de mes billets hors "Revue de web". J'ai en effet mis beaucoup d'énergie ces temps pour le boulot et je n'arrivais plus à rédiger quoi que ce soit en dehors. Avec le retour du beau temps, la motivation et l'énergie reviennent, et j'ai pas mal de jeux/films/bouquins/séries à chroniquer, alors retour au clavier. En attendant de retrouver la dose de niak nécessaire pour la rédaction de romans et jeux.