Retour en fanfare pour Jack Bauer après quatre ans d’absence (4 ans entre les saisons mais aussi 4 ans dans la série). Petite subtilité, on a ici seulement 12 épisodes, avec une ellipse temporelle dans le dernier pour terminer les 24 heures. Encore une fois, notre héros badass qui sait tout faire utilise tous les moyens à disposition pour empêcher la fin du monde, ici représentée par une nouvelle guerre mondiale. On est à Londres (gros changement de décor avec cette ville de plus en plus présente sur petit et grand écran) et le président américain Heller y est en visite officielle pour parler drones de combat. Un complot terroriste visant le président fera surgir Jack hors de sa tanière alors que plus personne ne savait où il se terrait depuis 4 ans. Avec l’aide de Chloé, devenue entretemps hackeuse clandestine avec un tout nouveau look un peu à la Lisbeth Salander, et comme par hasard basée à Londres, Jack va démêler les fils de l’intrigue, et révéler les divers twists habituels du « mais non c’est pas lui le grand méchant il y a encore quelqu’un derrière ». Rien de vraiment neuf sous le soleil, mais on retrouve avec plaisir ce qui a toujours plu dans 24 : de l’action, du complot trop énorme, un côté badass, une morale très discutable, des trucs totalement improbables, et des méchants en poupées russes. Si vous n’aimiez pas la série, passez votre chemin, on est vraiment toujours dans le même registre.
Moi en tout cas ça m’a bien éclaté, j’ai toujours bien aimé 24. A l’époque la série avait quand même fait son petit effet, premier gros succès à user autant du split-screeen, narration en temps réel, divers éléments qui ont marqué le paysage télévisuel. Alors bien sûr, depuis le temps, on est un peu blasés à ce sujet. mais ça reste du 24. On sait à quoi s’attendre. Et dans ce contexte ça passe bien. La série sait toujours monter des menaces énormes (et peu crédibles tellement elles sont énormes). On sent bien que les scénaristes se maintiennent dans l’actualité, avec ici les drones. De très bons moments donc, dans la continuité de la série, et c’est ce qu’on attend.
Dragons
Singularité, nanotechnologie, réseau mondial, anticipation, Johnny Depp, Cillian Murphy, Morgan Freeman, le tout sous la houlette de Wally Pfister (qui a travaillé entre autres souvent avec Nolan sur des films que j’apprécie avant de se lancer dans ce 1er long à lui) ; franchement il y avait de quoi faire très envie. Le film est certes sympathique, agréable, plutôt de la bonne SF/anticipation. Mais peut-être pas assez poussé non plus malheureusement ; il aborde des questions et des thématiques passionnantes, extrêmement d’actualité, mais il ne fait que les effleurer. C’est un peu dommage.
Alors là il y en a qui savent vendre leur bouquin. Quand un collègue venu du monde de jeu de rôles sort un roman présenté comme une version littéraire d’un road movie dans l’Amérique profonde romancée sur fond de stoner rock, ça donne franchement envie. Je me suis donc jeté sur le Stoner Road de l’ami Julien Heylbroeck et j’ai dévoré ce court roman avec un plaisir non négligeable. On y retrouve Josh, un habitué des generators parties typiques du mouvement stoner, ces soirées au fond du désert où des génératrices permettent d’alimenter le matos pour des concerts endiablés, le tout avec moults bières, alcools divers, champignons et autres substances psychotropes. Tentant de se ranger un peu après une vie particulièrement pleine de débauche, Josh cherche à récupérer sa copine, disparue au cours de l’une de ces fêtes. Sa route va croiser celle d’un redneck de service, Luke, lui aussi à la recherche d’une disparue. Tout cela va les mettre sur la trace de groupes louches et ils vont effectuer une plongée dans cet univers hallucinant et halluciné. La lutte pour sauver les filles sera d’une toute autre ampleur que ce qu’ils avaient imaginé lorsque le fantastique pointera le bout de son nez.