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The Imitation Game

L’autre jour je me suis posé devant ce biopic sur Alan Turing, un scientifique du siècle passé au nom souvent trop méconnu et qui a pourtant pas mal bouleversé les choses. C’est un des pères de l’informatique et l’un des précurseurs dans la création d’ordinateurs, sans même parler des premières réflexions sur l’intelligence artificielle (d’ailleurs, on utilise toujours le fameux test de Turing). Loin de raconter toute sa vie, ce film se penche essentiellement sur son activité pendant la Seconde Guerre Mondiale, où il a travaillé à casser le code de la machine Enigma utilisée par les Nazis pour communiquer ; sa réussite dans ce domaine a semble-t-il permis de réduire considérablement la durée de ce conflit. On parle aussi un peu de son enfance, de son incapacité à bien comprendre les autres, de son homosexualité, et des conséquences fâcheuses de celle-ci.

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Les Lames du Cardinal

1107-cardinal-i_orgEt voilà, un bon pavé de lu. J’en avais pas mal entendu parler au sein de la fantasy française, et il faut dire que le contexte me tentait pas mal, placé dans la France historique à l’époque de Richelieu et des mousquetaires du roi, mais avec des dragons et de la magie. Ces Lames du Cardinal, de Pierre Pevel, sont en fait une trilogie dont j’ai lu l’intégrale directement. Et c’était bon. L’intrigue se déroule essentiellement à Paris. Au milieu des tensions internationales mais aussi internes, le cardinal de Richelieu reforme un groupe de guerriers/enquêteurs/espions d’élite qu’il avait dissous quelques années auparavant, les Lames du Cardinal justement. Chargé des missions les plus sensibles, ce groupe est un peu l’équivalent des « black ops » actuelles. En toute discrétion, ils vont devoir contrer un complot et défendre le roi et la France.

On est dans un contexte historique plutôt connu, tout du moins dans une version un peu fantasmée, au-travers de toute la culture de cape et d’épée, cinématographique, romanesque et bédéhesque même. A la lecture, tout est très visuel, on imagine sans peine les divers éléments. On a même des personnages historiques qui apparaissent, de même que des personnages tirés des Trois Mousquetaires. Du coup, sur la base de cette culture assez connue, le roman se révèle facile d’accès et on plonge aisément dans son univers. Continuer la lecture de Les Lames du Cardinal

Truckfighters – V

truckfighters-v-coverJe vous avais déjà dit tout le bien que je pensais de leur précédent opus Universe il y a quelques temps, alors quand j’ai vu arriver leur nouvel album, j’ai agressé mon disquaire pour qu’il me le furnisse. « V » donc ; pas une lettre mais plutôt un chiffre romain, normal pour un 5ème album. Les Suédois nous ressortent un album de rock, avec un fort aspect stoner qui nous les fait bien imaginer sur des longues routes désertiques sous le soleil.

Ce nouveau disque enchaîne 7 titres en 47 minutes et des chtounes, des morceaux longs donc, entre 6 et 8 minutes en gros. Pas de pur petit single stéréotypé pour la radio de 3 minutes au programme ; ça tombe bien, la musique du groupe n’est pas du genre tube radiophonique non plus. Truckfighters propose des morceaux qui prennent à chaque fois le temps de nous entraîner dans des rythmes solides et hypnotiques. D’ailleurs le titre d’ouverture décrit assez bien ce à quoi on peut s’attendre : Calm Before the Storm.

Avec un son carré et brut, du fuzz à foison et un solide sens de la mélodie, ils nous collent de solides titres qui font tous du bien. L’album est vraiment propre, très bien produit, avec un son qui prend aux tripes. C’est vraiment un très bon disque que je ne peux que vous reccomander chaudement.

Les Pixies en concert à Montreux

pixiesmontreuxDans ma bucketlist des trucs à faire avant de mourir, il y avait « voir les Pixies en concert ». Alors pendant des années c’était le truc plus qu’improbable, mais depuis leur reformation récente, c’était devenu envisageable. Et puis il y a cette tournée avec le nouvel album Head Carrier qui passe par Montreux. Ni une ni deux, billet en poche, et me voilà débarquant à l’auditorium Stravinsky qui, en plus d’être une jolie salle, a vraiment un bon son.

Le concert fut assez énorme. Bon, c’est les Pixies, à savoir que c’est un concert assez statique, sans sauts ou frétillements dans tous les sens et sans phrases balancées au public à tout moment. Mais leur musique est tellement bien posée, le truc est tellement pro, les musiciens en imposent tellement, que cela suffit à faire passer le courant. Le groupe a enchaîné les titres sans interruption pendant 1h30 ; leurs titres ayant des durées plutôt courtes, cela a permis d’entendre passer un bon paquet de morceaux. Dont beaucoup d’anciens. L’essentiel de leurs grandes compositions y est passé, procurant des moments vraiment magiques. Avec en alternance quelques titres plus récents, mais en minorité. Le tir était donc dans la cible puisque le public était plutôt grosso modo de ma génération. Un son de qualité pour quatre musiciens qui se donnent. Bien entendu on retiendra surtout Frank Black dont la présence, aussi bien physique que musicale et vocale, en impose grandement ; et puis bon maintenant que je les ai vus en live, j’en ai la confirmation, c’est bien le même chanteur qui produit ces voix aussi diverses, alternant les passages si doux et les chants très énervés. Le jeu de Joey Santiago à la guitare est vraiment plaisant, toujours aussi bien senti et reconnaissable. David Lovering derrière ses fûts a marqué le rythme durant tout le show. Et la petite nouvelle Paz Lenchantin à la basse et aux chœurs semble avoir trouvé sa place.De la vraie bonne musique en live, ça fait toujours des frissons ; encore plus quand il s’agit d’un groupe aussi mythique.

Deux bémols cependant… Les billets indiquaient le concert à 20h30, mais il semblerait qu’il ait été avancé à 20h ; du coup en arrivant à 20h20 j’ai loupé l’essentiel du concert de première partie, les Fews, un groupe qui a l’air pas mal du tout pour le peu que j’en ai vu. Et un manque cruel de tireuses à bière qui fait que les commandes prenaient un temps plus que considérable au bar (même les serveurs faisaient la queue à la tireuse, et prenez cette phrase sans aucun sous-entendu).

Mis à part ces deux éléments, j’ai passé une très bonne soirée… Le concert était vraiment bien.