Boneshaker

Etats-Unis, 1880. La Guerre Civile fait toujours rage. Pour extraire de l’or, un savant invente une puissante machine appelée le Boneshaker. Lors de ses tests, quelque chose part en sucette et la machine détruit une partie de Seattle ; un gaz étrange sort des tréfonds de la terre et transforme ceux qui le respirent en sorte de zombies agressifs. Seize ans après, on a construit un mur autour de la zone pour contenir le gaz et ces « Pourris », mais des gens vivent toujours dedans. Un adolescent habitant à l’extérieur décide d’aller en quête de son passé dans cette ville de tous les dangers, bientôt suivi par sa mère qui cherche à le sauver.

Nous sommes ici plongés dans une uchronie steampunk à la sauce post-apo mâtinée d’ambiance zombie. L’univers est solide, prenant, et foutrement bien décrit. A tous les coins de page on a droit à des petits rappels de l’ambiance, à des mises en situation, à de petits bouts de description ou d’éléments de background qui donnent de la substance et de la profondeur. Et je dois dire que c’est là la grande force de ce bouquin. Un monde immersif et cohérent dans lequel on se sent vraiment plongé. Tout est mis en œuvre pour nous faire ressentir sa dureté, sa violence, ses aspects sombres et gritty. Dirigeables, masques à gaz, membres mécaniques, armes étranges, science bizarre, tout y est pour rendre ce côté steampunk très « punk ». On y trouve des éléments divers qui finalement se collent très bien ensemble. L’aspect « zombies » en particulier semble étrange au premier abord mais s’accorde finalement très bien au reste pour donner à l’ensemble un côté super tendu avec cette menace permanente.

Par contre au niveau de l’intrigue c’est nettement plus faible. Les enjeux sont légers et on peine à s’attacher aux deux personnages principaux. Il y a un manque global d’ampleur. Il ne se passe au final pas grand-chose, et les personnages subissent une série de situations plutôt que de vraiment agir. Et c’est bien dommage parce que le contexte donne super-envie de se plonger dedans. Il y aurait à mon avis matière à faire bien plus. Cherie Priest, l’auteure, a écrit 5 autres bouquins dans le même univers du « siècle mécanique » et je me tâte du coup pour y retourner, à savoir est-ce que les autres sont un peu plus prenants.

Je reste donc mitigé sur ce bouquin qui a de très bons aspects mais ne tient pas une intrigue suffisamment bien foutue et prenante. C’est dommage.

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