Nautilus

Sur leur stand cannois de 2019, les copains de Deadcrows m’ont bien vendu le projet. Il faut dire que j’étais pas mal le public-cible vu comme j’apprécie le côté steampunk.

Ce jeu permet de jouer les héritiers du capitaine Nemo qui, après la mort de ce dernier,parcourent le monde à bord du Nautilus pour continuer à défendre ses idéaux de progrès et d’égalité. On retrouve ici la description du monde de l’époque en version uchronique avec les événements et inventions tirées des écrits de Jules Verne, un système de jeu pour gérer tout cela et une campagne emmenant nos personnages sur les traces de différentes œuvres de l’auteur.

J’ai lu les 242 pages de ce pdf avec un certain plaisir. Il nous plonge dans un vrai monde de découvertes scientifiques improbables, de folles aventures, d’exploration, de grands mystères, de combat contre des scientifiques mauvais et des créatures improbables, de défense du progrès et de la science, et de voyages grandioses. Bref, de quoi envisager des parties assez agréables. La période de Jules Verne avec en plus les conséquences des actions de ses romans, comme le voyage sur la lune ou au centre de la terre, couplé avec l’imagination des auteurs, nous fourni un bel éventail de possibilités.

On a droit à un système de jeu sympathique, sans grande complexité, permettant de laisser la priorité à l’histoire et à l’aventure. La création de personnages, prévue en groupe autour de l’héritage de Nemo qui lègue le Nautilus aux héros, est un moment important car c’est l’occasion de lier les personnages entre eux, de leur donner un passé et des buts communs, et de créer un groupe hétérogène pour répondre à toutes les situations.

J’avoue avoir lu un peu plus en diagonale les scénarios, n’envisageant pas de faire jouer la campagne prochainement. Ils sont sympathiques et proposent des situations incroyables, épiques et permettant de jouer avec beaucoup d’emphase. Ça a l’air très plaisant, assez pulp. Je trouve l’ambiance vraiment agréable. Par contre j’ai un peu plus de peine à imaginer l’enchaînement des scénarios, et surtout comment les maintenir plus ou moins dans un certain ordre. Si on a un fil rouge et une idée générale qui guide le tout, on manque de suivi, de ligne directrice claire sur la manière dont on doit suivre ce chemin. Alors que d’un autre côté on a au sein des scénarios un sens du détail et du petit truc assez pointu.

Nautilus est donc un jeu qu’il est bien. Certes on a une campagne directement fournie, mais elle nécessitera encore pas mal de travail de la part du MJ afin de bien mettre les choses en place et de jouer les inter-scénarios, car il faudra rajouter certains événements et péripéties entre eux. Ce n’est donc pas totalement du prêt-à-jouer. Par contre, on reconnaîtra aux auteurs un véritable engouement pour le travail de Vernes et un sacré boulot de documentation. Et en plus, il y a un éléphant mécanique à vapeur

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.