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Blue Ruin

fid13793C’est avec la sortie du très titillant Green Room que j’ai eu connaissance du précédent film du réalisateur Jeremy Saulnier, Blue Ruin (visiblement il aime les titres colorés), avec ses différentes critiques assez positives. On y suit les pas de Dwight, un type un peu paumé qui vit dans la rue, dormant dans sa voiture bleue en bien mauvais état. Il vit ainsi depuis des années, depuis le meurtre de ses parents. C’est à la libération du tueur qui a purgé sa peine, que Dwight reprend du poil de la bête. Il décide de parcourir des kilomètres de route pour se venger. Mais Dwight a une famille, sa sœur et les enfants de celle-ci en l’occurrence. Et le tueur a aussi une famille. Et tout le monde sait que les histoires de vengeance ça part toujours en sucette, avec une escalade qui ne voit pas de fin. Le genre de situation inextricable qui ne peut se terminer bien pour aucune des parties.

Le film va à l’essentiel en suivant Dwight qui construit sa vengeance avec les moyens dont il dispose, souvent à l’improvisation, réagissant aux éléments et aux retournements de situation, se rendant compte parfois des implications de ses actions sur les gens qui l’entourent. Mais il reste bloqué là-dessus et n’a que ça pour le guider. Pas de fioritures ici, on suit la descente aux enfers de ce anti-héros qui s’enfonce dans une spirale de violence et de tension. Il voulait la justice, et il va semer des graines de mort et de sang. La réalisation très crue et carrée donne le cadre nécessaire à suivre ce chemin dangereux. On plonge avec Dwight, suivant ses traces tout au long de l’heure et demie que dure le film. On compte pas mal de plans de qualité, une photographie très réussie, et cette omniprésence (pas que sur la voiture) de la couleur bleue qui donne un ton froid aux images. Une belle réussite visuelle. Soutenue par un jeu d’acteur de qualité de la part de l’acteur principal Macon Blair sur les épaules duquel le film repose. A ses côtés, les autres ne font que passer, instruments, dommages collatéraux ou cibles de sa vengeance.

Blue Ruin ne verse pas dans l’action ultra-rythmée. la violence est là, crue et parfois gore, mais pour justifier le propos, montrer les conséquences de choix pas toujours bons. Mais ça ne saute pas dans tous les sens avec canardage intensif. On est ici dans une ambiance sombre, glauque, malsaine, et c’est cette ambiance qui fait tout le sel du film. Le rythme est posé, plutôt lent, avec quelques accélérations par moments. J’ai passé un très bon moment devant ce film, et je me réjouis de voir Green Room.

Agents of S.H.I.E.L.D. – saison 03

55faf5e86c9c8On prend les mêmes et on avance tous les pions pour aller vers du encore plus tordu et plus balaise, avec menace de destruction de l’Humanité, et tout ce qui va avec. La première et la deuxième saison avaient été très sympathiques, mais ici les enjeux sont encore plus élevés avec une menace venue d’ailleurs, et une terrible révélation sur les origines de Hydra. On a aussi une grosse place donnée aux Inhumains (dommage que le film ait été repoussé à une date inconnue parce que ça aurait pu être fort sympathique de lier le tout). Alors on retrouve grosso modo les mêmes acteurs (avec quelques départs et quelques arrivées, mais le cœur du groupe reste le même). On retrouve le même genre d’humour potache. On passe la vitesse supérieure en terme d’ampleur des scènes d’action. On garde les liens avec les films (d’ailleurs la fin de saison est en lien avec les accords de Sokovie de Civil War).

Agents of S.H.I.E.L.D. reste une série qui me plaît et me divertit pas mal. Elle n’a pas la profondeur d’autres grandes séries. En fait elle est aux séries télé ce que la plupart des films Marvel sont au cinéma, du divertissement pop-corn pour se détendre avec pas mal d’action. Et dans ce sens ça marche.

Même pas mort

concours-meme-pas-mortJ’avais beaucoup apprécié Janua Vera et Gagner la Guerre de Jean-Philippe Jaworsky (même s’il y a un peu de copinage là-dedans puisque le monsieur a beaucoup fréquenté les mêmes forums rôlistes que moi). « Même pas mort » n’est pas du tout lié aux deux précédents ouvrages puisque l’on est là non seulement sur une toute autre saga (il s’agit du 1er tome d’une série intitulée « Les Rois du Monde »), mais carrément dans un autre univers. Je dois dire que je ne suis de loin pas aussi emballé ici. D’entrée de jeu, on est plongé dans un monde qui semble construit, solide, avec ses peuples et ses tribus qui se mêlent en luttes et alliances depuis des siècles, et on y suit les pas de ce Bellovèse, descendant de roi, combattant qui a reçu une blessure mortelle sans être mort, et qui doit trouver une explication à tout cela. Après un premier chapitre très cryptique et un peu étrange, le bouquin revient en plusieurs étapes en arrière, avec des flashbacks engoncés les uns dans les autres, on va remonter le temps avant d’avancer de nouveau, on va passer par différentes étapes de la vie de notre héros pour le comprendre. Parce que oui ce bouquin est une suite de petits événements arrivés à Bellovèse, mais sans grande ampleur pour la plupart, on parcourt sa jeunesse, on le voit se construire, mais c’est un peu tout. Les ficelles de l’ensemble ne semblent pas vraiment se tenir entre elles, on ne voit pas trop l’intérêt de tout cela, le lien avec la situation actuelle, on a sur ces 464 pages une sorte d’introduction pour situer le personnage de Bellovèse. Et 464 pages de mise en bouche, c’est un peu long. Alors oui il y a des épisodes sympas à lire, il y a pas mal de passages prenants, mais qui auraient convenu aussi en nouvelles séparées plutôt que d’en faire une longue histoire où leur poids dans le développement narratif et dramatique est très léger. Et c’est vraiment dommage, parce que je pense que l’auteur a bien de bonnes idées là-derrière, sur ce qu’il compte faire de tout cela, mais là c’est difficile. Franchement, le tout début, le premier acte, m’a quasiment fait tomber le livre des mains tellement on ne voit pas d’où on vient ni où on va. La deuxième partie nous en donne un peu plus, mais ensuite, finalement il y a bien peu de choses qui font avancer le schmilblick. Continuer la lecture de Même pas mort

Arrow – saison 04

Stephen-Amell-Arrow-Season-4-Poster-Aim-HigherVoilà une série qui se construit gentiment et qui suit son petit bonhomme de chemin. L’aspect gnan-gnan de la première saison est définitivement viré. On a gardé une part de love-stories mais pas plus qu’il n’en faut. La série est vraiment centrée sur les actions et péripéties de notre groupe de héros. On notera une certains évolution puisque là où Arrow devait être la série « sans surnaturel » et Flash celle « avec des super-héros », les choses changent ; magie, mysticisme et pouvoirs apparaissent de plus en plus fortement. La magie est même très présente à cause du grand méchant de service. On notera aussi le développement de l’univers DC-Comics à la télé puisque l’on retrouve des liens forts avec Flash à plusieurs reprises mais aussi l’apparition de Constantine, et le lancement du spin-off Legends of Tomorrow au-travers d’un double-épisode Arrow/Flash.

Cette saison est aussi celle de quelques changements, de la mort de personnages centraux (un en particulier). A la fin de l’épisode 1, on voit Oliver devant une tombe, six mois après les événements de l’épisode. La saison va entretenir ce mystère un bon moment, on aura même des cliffhangers avec des « oh non pas lui/elle ».

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