Après des années à écumer chacun de son côté les salles internationales avec leur rock nerveux ou de la pop finement ciselée, les frangins lausannois Wicki se mettent enfin à jouer ensemble dans un nouveau groupe tout frais avec d’autres potes vieux de la vieille. Les années Favez et Chewy (entre autres) sont passées, les gens ont vieilli (peut-on dire « mûri »?), la jeunesse s’est tassée, tout comme les egos, et on obtient donc le groupe The Company of Men et cet album « I prefer the Company of Men » ; de la musique donc, on n’est pas là pour causer des préférences sexuelles/amoureuses de ces quatre garçons (qui font d’ailleurs bien ce qu’ils veulent). Dès le morceau introductif, Ten Thousand Voices, on retrouve immédiatement le talent de songwriting des gaillards, avec une mélodie douce, aérienne, entêtante, réussie. Une musique légère portant des arrangements vocaux de qualité. Il n’y a pas à dire, les années d’expérience (toujours musicale uniquement, hein), ça paye. Le disque prend ensuite un tempo un peu plus enlevé, avec un côté folk/country très américain, avec la chevauchée de Belly of the Beast. Des titres comme Echoes of our Voices, Hurricane Season, François Cevert, All the Ladies, confirment ce positionnement, tandis que Peculiar Man (aux sonorités Bee geesesques), Rosie, Remember this Day prouvent un sens de la ballade fort à propos. Quelques notes un peu plus électriques viennent soutenir cet opus concentré sur l’acoustique, sur un son brut et simple allant à l’essentiel. Un certain minimalisme qui met en évidence la qualité des compositions et des arrangements. C’est beau, prenant, envoutant (et un album à mettre dans le top pour les soirées romantiques à deux). Du fort bel ouvrage donc, que je conseille (et pas juste par copinage et proximité géographique).
Un petit mot sur la démarche des lives qui accompagnent ce disque. Pas de tournée dans des salles de concert, non. Et pourtant ça ne leur ferait pas peur à ces petits gars un chouilla habitués. Non ils vont chez les gens, en acoustique, faisant passer le chapeau après le show, avec un public familial et de copinage qui se sent à domicile, ambiance cocoonig et tout. Pas eu l’occasion de tester en vrai mais ça a l’air franchement fun et agréable. Une démarche qui sied complètement à la musique proposée, et qui colle à des gens relax, n’ayant plus rien à prouver, faisant cette musique pour le plaisir et pour s’amuser.
J’avais beaucoup apprécié
Comme beaucoup de monde, je connaissais surtout Alexandre Astier pour Kaamelot. Mais le monsieur a de nombreuses cordes à son arc. En plus d’un sens de l’humour très développé et d’un amour des beaux mots et des tournures bien faites, il est musicien de talent et mélomane averti, curieux et un homme de spectacle au sens large. J’ai retrouvé tous ces éléments dans ses deux spectacles solos que j’ai pu voir ces derniers temps…
Nouvel (et annoncé dernier) album de l’iguane le plus célèbre du rock, ce disque est plus qu’un album d’Iggy Pop ; la pochette annonce directement la couleur en nommant aussi Josh Homme (Queens of the Stone Age, Eagles of Death Metal, Desert Sessions, etc., un des plus grands boss du rock contemporain, qui a porté la composition de cet album), Dean Fertita (Queens of the Stone Age aussi) et Matt Melders (Arctic Monkeys). Pas des manchots donc, pour un disque absolument renversant rempli de pur bonheur. Pop et Homme ont enregistré et produit l’album à leurs frais, s’engageant tous les deux personnellement à fond pour nous sortir une véritable perle.