J’avais découvert Wolfmother il y a quelques temps avec leur très bon New Crown. Bon, notons que Wolfmother c’est un peu juste le monsieur Andrew Stockdale qui s’entoure au besoin de musicos. Mais en gros, il écrit, compose et interprète l’essentiel des morceaux. Et ce monsieur, et bien il doit être resté coincé dans une boucle temporelle des années 70 ; les bonnes hein, celles du rock qui claque, pas celle de la disco à 2 centimes. Look, musique, voix, style, même le clip du single éponyme de ce nouvel album, Victorious (voir en bas du billet), tout y est. Mais qu’est-ce que c’est bon.
Comme sur le précédent album, les riffs s’enchaînent en donnant une furieuse envie de faire du air guitar dans tous les sens, et ce dès l’intro du morceau ouvrant l’album, The Love That You Give. La cavalcade effrénée continue au rythme de Victorious et Baroness. Pretty Peggy démontre la capacité du groupe à partir sur du calme en acoustique, et c’est bon aussi. C’est ensuite reparti pour un déchaînement de guitares et de rythmiques qui portent la voix de Stockdale. 10 pistes au total, un album de qualité qui fait du bien dans les cages à miel. Du rock, du bon, du brut, sans fioritures. Yeah!
C’est le début de l’année depuis déjà quelques jours. Comme
Mais que voilà un réjouissant et prenant film de SF/anticipation. Eva est un film de 2011, franco-espagnol, et déjà là on sort des sentiers battus propres à la SF hollywoodienne à gros budget. Le film se déroule en 2041, dans un monde où la robotique est devenue extrêmement courante et codifiée. L’environnement est vraiment surprenant et très agréable. On a un côté très proche de notre époque avec tout plein de choses qui sont exactement ou sensiblement les mêmes. La voiture au look même un peu old-school a un affiche numérique sur le pare-brise, la maison super-traditionnelle a une serrure ultra-moderne, etc. Et partout des robots, qu’ils soient humanoïdes ou pas. Et un look de la technologie très rétrofuturiste avec des machines qui semblent dater d’il y a un moment capables de traiter des trucs super complexes. Le tout rend une ambiance assez géniale. La question du fond n’est même plus ici celle de l’intelligence artificielle mais celle de l’émotion artificielle avec toute la question de savoir quand est-ce que l’on passe de l’humain à la machine. Peut-on différencier l’un de l’autre (référence à un monument de la SF, le fameux Blade Runner)?
Que l’on ait aimé ou pas, il est indéniable que Matrix a marqué l’histoire du cinéma (surtout le 1er film). Et par la même, ses réalisateurs, les Wachowskis (à l’époque les frères Wachowski, maintenant les Wachowski tout court suite à un changement de sexe), ont atteint un statut particulier. Ils ont à leur actif du bon et du moins bon. Mais il faut leur reconnaître une volonté de toujours marquer fortement le coup. Pour leur première incursion dans les séries télévisées, ils ont encore une fois créé une œuvre qui sort du lot. Sense8 est une série difficile à classer. Il s’agit certes clairement de fiction, de fantastique, voire de science-fiction, naviguant entre plusieurs thèmes, styles et proposant une histoire à la fois simple et tordue.