Archives par mot-clé : intrigue

Mon donjon mon dragon

Bon alors là clairement on va me taxer de copinage abusif. Tout ça parce que le Lilian Peschet en question est membre de ForgeSonges, a co-organisé avec moi les Plumes en herbe 2, m’a fait des feedbacks sur ExtReM_37, et figure au rang de mes amis Facebook. Du coup quand il m’a proposé de lire son roman je ne me suis pas fait prier, surtout quand il a dit que ça parlait de web, de jeux, de filles, d’informatique et de geeks. Oui je sais je suis faible. Donc je me suis laissé embarquer dans Mon Donjon Mon Dragon, hymne et hommage au geek qui sommeille (plus ou moins profondément) en nous. Et aussi public-cible du bouquin, les trentenaires élevés à grands coups de Tolkien, Atari, Club Dorothée et autres. Il y a des moments où je me suis dit la même chose qu’à la lecture de certaines planches de Boulet, à savoir « mais ce type vit dans ma tête! » (et ça je ne sais pas si c’est un compliment ou pas en fait).

Le héros du livre, c’est un dénommé Bram, qui nous raconte tout cela à la première personne, complètement de son point de vue ultra subjectif, le tout étant passé à la moulinette de sa perception du monde et de ses considérations. Avec les pauses pour réflexions personnelles qui s’imposent. Bram bosse comme développeur web, faisant un boulot ingrat pour des clients n’y comprenant rien. Hors de ce travail, il navigue de jeux vidéo en parties de D&D avec des tournois de Blood Bowl au milieu ; internet et porno faisant le reste. Un cliché de nerd. Mais l’arrivée d’Aurore, la nouvelle stagiaire de la boîte, va transformer sa vie.

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Cult

Après pas mal d’échos de ci de là, je me suis lancé dans Cult, une série fort sympathique. Elle nous fait suivre un journaliste dont le petit frère disparaît dans de mystérieuses circonstances. Ils ne s’étaient pas vus depuis longtemps mais quand le frère appelle le journaliste, ce dernier répond au quart de tour, et il sera ensuite prêt à remuer ciel et terre pour résoudre cette histoire. Le tout est mêlé à une série télé (un show dans le show), elle-même intitulée Cult (mise en abîme qui ne rend pas facile l’explication). Très vite, notre journaliste va rencontrer une jeune femme travaillant sur la série et qui va l’épauler dans sa quête ; elle aussi cherche à démêler certains fils de son histoire par là-même. La série est écrite par un mystérieux auteur que personne ne voit jamais vraiment, et qui pond des trucs bizarres sans les expliquer à qui que ce soit. le succès indéniable de la série a créé des communautés de fans sur le net, certains se réunissant dans des bars pour mater les épisodes en boucle, d’autres allant jusqu’à recréer les scènes les plus tendues. Cette série dans la série suit une agent du FBI qui recherche sa sœur disparue au sein d’une secte menée par un homme très intriguant et menaçant.

Cult, la série qui passe en vrai à la télé, s’avère très intéressante. On a tout un questionnement autour du poids des médias, des fans et de leur attitude, de ce que l’on est prêt à faire pour certains secrets. On a un jeu avec de vrais rappels entre la vraie série et la fictive à l’intérieur du show. On passe des acteurs aux personnages qu’ils jouent, mettant en avant toute la différence qu’il peut y avoir entre eux.

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Kiss Kiss Bang Bang

J’ai évoqué ce film l’autre jour dans le billet Iron Man 3, et du coup j’ai craqué. Ca faisait longtemps qu’il traînait dans ma liste des « à voir » parce que j’en avais entendu pas mal de bien. Et je n’ai pas été déçu. Kiss Kiss Bang Bang est un film de 2005 écrit et réalisé par Shane Black, un polar plein d’humour noir. On y retrouve Harry, un petit voleur pas des plus futés. Après un casse qui tourne mal, il s’enfuit et se retrouve dans un casting où il fera son petit effet. Suffisamment pour qu’on l’envoie à Los Angeles où il va se retrouver dans une grosse fête pleine de gens d’Hollywood. Le voilà sur les rangs pour un rôle de détective ; et pour mieux le préparer, on le fait faire équipe avec un vrai détective du coin, Perry. Ces deux gars vont rapidement se retrouvés mêlés contre leur gré à une histoire rocambolesque mêlant meurtres, suicide, trahison et mensonges. Un truc glauque au cœur duquel ils vont devoir survivre pour démêler les fils très bordéliques d’une intrigue tordue.

Le film est entièrement raconté du point de vue de Harry, le petit truand qui n’est pas du coin, complètement déphasé et qui ne comprend pas tout à ce qui lui arrive. le petit gars simple et pas très malin qui subit beaucoup. Et qui tente de comprendre en se faisant des films dans sa tête. Cette narration est géniale. On plonge dans l’intrigue en même temps que le personnage principal, en soulevant les zones d’ombre à son rythme, en suivant son imagination et les pistes qu’il pense tenir. On voit les éléments arriver autour de lui, les ennuis qui lui pleuvent sur le coin de la tête, et on a vraiment envie de le suivre jusqu’au bout pour comprendre le fin mot de l’histoire. Continuer la lecture de Kiss Kiss Bang Bang

Person of Interest – saison 02

Je vous parlais il y a peu du plaisir que j’avais eu à regarder la saison 1 de Person of Interest. La saison 2 vient de se terminer et c’est toujours aussi plaisant, voire plus encore. Les épisodes du type « crime de la semaine » sont toujours présents mais se noient de plus en plus dans les arcs narratifs plus complexes et plus longs. On a de plus en plus d’antagonistes plus ou moins liés, en fait en deux grands groupes : ceux qui traînent autour de la machine (Root, le gouvernement, Shaw,…) et ceux qui traînent autour de la pègre et des flics (HR, Elias,…). L’avantage c’est que cela limite quand même le nombre de pistes, et que les choses avancent. On trouve des réponses ;  certes des questions se posent, mais au moins on a de vraies réponses (la crainte du syndrome Lost se dissipe).

En bref, on avance sur les passés de nos deux héros. En particulier Harold, la conception de la machine et son handicap. On développe beaucoup la partie sur la machine, avec Root qui veut toujours en prendre le contrôle, le gouvernement qui l’utilise à ses propres fins bien entendu (et encore, en secret, avec une équipe en charge de ça), et la prise de conscience de la machine (des références à une IA et à un Ghost in the Shell sont présentes en filigrane). C’est très prenant.

On a toujours aussi les éléments qui me font aimer la série, comme dans la saison 1. De bons acteurs qui ont la classe, de l’humour, de la baston qui claque, du mystère, une bonne réalisation. Bref, c’est toujours une bonne série. Et qui se bonifie justement par la focalisation sur les intrigues plus profondes, plutôt que les petits événements de peu d’importance. La fin de la saison (les deux derniers épisodes) sont particulièrement épiques et remettent pas mal de choses en question, ils concluent une course contre la montre amorcée en cours de saison qui était devenu un fil rouge solide.

Comme toujours, on peut craindre sur la manière dont la série évoluera ; elle a un potentiel à devenir du grand nawak, mais je vais lui réitérer ma confiance et espérer que les scénaristes vont en retenir ce qu’elle a de meilleur.