On arrive gentiment sur la période des fins de saison pour pas mal de séries, avec par exemple cette saison 4 de Person of Interest. Je vais pas vous refaire l’article sur les saisons précédentes (liens en fin de billet). La série confirme s’il en était besoin son ancrage dans notre société de plus en plus obnubilée par le contrôle et la surveillance. Elle pose de très nombreuses questions, au centre desquelles la fameuse « on peut le faire mais doit-on le faire? » typique des sujets d’intelligence artificielle. Et ensuite du poids donné à celle-ci ; ou plutôt à celles-ci puisque l’on a maintenant clairement 2 intelligences artificielles en lutte, dont une qui ne veut rien de moins que dominer le monde (sous le prétexte habituel de le sauver). On a droit à des moments réellement épiques à ce sujet où on se demande comment nos héros pourront s’en tirer ; heureusement que ce sont de vrais héros tous extrêmement doués dans leurs domaines. Parce que là ils sont face à des adversaires de très gros calibre. Il faudra faire des sacrifices et prendre des décisions difficiles.
Avec des acteurs qui tiennent toujours aussi bien la route et une réalisation toujours de qualité, Person of Interest se rajoute une couche d’écriture devenue complexe. Là où ses débuts se montraient simples et essentiellement composés de loners, les épisodes sont maintenant indissociables ; certains arcs scénaristiques demandent même de bien s’accrocher puisqu’il y a davantage de factions et de personnages récurrents. La série passe donc encore une fois à la vitesse supérieure et prend du galon. C’est bien. Reste à voir comment les scénaristes pourront nous dénouer tout cela (reconduite pour une demi-saison 5, cela sent quand même un peu le sapin).
De temps en temps, ça fait du bien de se mettre devant un bon film d’action sévèrement testostéroné qui va droit au but (car oui ici on ne va pas parler d’un célèbre auteur de jeux). Et ici l’argument tient en gros à « Don’t fuck up with Keanu’s dog ». Ouais parce que c’est le monolithique Keanu Reeves qui interprète le héros badass de ce film de David Leitch et Chad Stahelski (inconnus au bataillon). John Wick est heureux avec sa femme qu’il adore, tout va bien, mais la maladie emporte la malheureuse. Elle lègue, de manière posthume, à son mari désespéré un petit chiot adorable avec un message du genre « voici quelqu’un dont tu pourras t’occuper maintenant que je ne suis plus là » ; et donc le clebs devient le centre de la vie de John, souvenir de son épouse. Il a aussi sa voiture, une Mustang qu’il soigne aux petits oignons et c’est tout. Quand un jeune malfrat caractériel et ses potes s’en prennent à la voiture et au chien, le sang de John ne fait qu’un tour. Il s’avère que ce type est un ancien tueur de la mafia russe, un gars capable d’en descendre des dizaines d’autres sans transpirer et en moins de temps qu’il en faut pour dire « Shoot’em up », le gars qu’il vaut mieux ne pas emmerder quoi. Et le petit malfrat s’avère être le fils d’un parrain de la mafia russe justement. Bref, ça va faire des étincelles et une simple petite bisbille va rapidement dégénérer en règlement de comptes général à grands coups de bastons diverses et violentes. Continuer la lecture de John Wick→
Bon OK, les super-héros sont partout. Et Marvel en première ligne. Les cinémas sont inondés de films qui envoient du bois (et qui sont pour la plupart bons, voire très bons). Et notre petit écran est maintenant lui aussi soumis à leurs assauts. Pour certains c’est carrément la saturation. Pas pour moi, parce que j’aime et que ça m’éclate, et que cette option d’un univers super-large qui se retrouve de film en film en passant par des séries, ça fonctionne super bien.
Donc Marvel sur petit écran, c’était déjà les très funs Agents of Shield. Mais voilà t’y pas que pendant la pause au milieu de la saison 2, on nous a balancé Agent Carter. Alors si vous avez bien suivi, l’agent Peggy Carter est cette militaire au caractère bien trempé qui a poussé Steve Rogers et l’a suivi dans sa transformation en Captain America, l’a accompagné dans ses aventures et en est tombée amoureuse. Une femme à poigne, une vraie, un personnage féminin fort. On l’a revue bien âgée dans Captain America 2. Mais la série nous renvoie à juste après la deuxième guerre mondiale. Le Captain est « mort », la guerre est finie, on retourne à la vie plus ou moins civile et Peggy Carter bosse pour le Strategic Scientific Reserve (S.S.R), une sorte d’agence de contre-espionnage. Continuer la lecture de Agent Carter→
Et voilà, j’ai enfin pris le temps de me plonger dans le thriller de David Fincher (miam!) de 2014, ce Gone Girl vraiment prenant. Il nous raconte l’histoire de Nick Dunne, un homme avec une vie paisible et rangée, qui découvre que sa femme Amy a disparu sans laisser de traces. Il appelle la police et se retrouve très vite suspecté du meurtre d’Amy. Mais sans corps, pas d’accusation qui tienne, alors l’enquête va se lancer, s’enfonçant de plus en plus profondément dans la vie du couple, détectant les fêlures sous les apparences brillantes, appuyant là où ça fait mal et révélant les blessures accumulées. Les flashbacks et la lecture du journal d’Amy vont amener des éclairages particuliers pour enfin comprendre ce qui s’est réellement déroulé. Et si le twist de milieu de film est plutôt prévisible, voire attendu, la fin s’avère solide, sordide, bluffante.
Loin des films de flics rapides et bourrés d’action, Gone Girl prend un rythme lent, dans une atmosphère plus proche d’un True Detective ou d’un The Wire. Ici on ne fonce pas dans le tas. Et même s’il y a quelques scènes d’action, elles restent minoritaires et on va bien plus s’attacher au développement des personnages, de leurs liens, et de l’intrigue. Ce rythme ne plaira pas à tout le monde, surtout que du coup le film est plutôt long (deux heures et demi). Continuer la lecture de Gone Girl→