Encore notre ami Georges W. Bush qui fait des siennes à joeur le faux-cul en Europe…
« Dites, les gars, je vois que tout seul j’arrives pas à faire ce que je veux. Vous voulez pas m’aider un peu? » Nan mais c’est quoi ça? Il s’amuse à faire joujou à la guerre comme un grand contre l’avis du monde entier (ou presque) ; et quand il voit à quel point il est dans la merde il revient vers les autres pour demander le soutien. Quel faux-cul quand même!!!
Depuis dimanche soir, le président des Etats-Unis George W.Bush est à Bruxelles. Pour y serrer des mains, pour afficher un sourire à toute épreuve et pour dire à ses collègues chefs d’Etat européens à quel point il compte sur eux pour répandre la démocratie dans le monde. Il s’agit donc avant tout pour le patron de la Maison-Blanche d’une opération de relations publiques. Se sachant mal-aimé dans de nombreux pays de l’Union européenne, M.Bush souhaite renouer, par intérêt, le fil d’un dialogue interrompu. Les différentes opérations guerrières que mènent les forces armées US coûtent extrêmement cher, à la fois en hommes et en argent. Et l’administration Bush sait qu’elle ne pourra mener indéfiniment toute seule une telle politique.
L’erreur serait pourtant de croire que derrière la brosse à reluire du président des Etats-Unis se trouve une orientation nouvelle. Les discours que les services de communication du président et lui-même débitent depuis deux jours se limitent à des phrases creuses sur le partenariat historique et les valeurs démocratiques partagées entre les deux rives de l’Atlantique Nord. A-t-on entendu ou lu la moindre proposition concrète? Si, une: redonner du lustre à l’OTAN. Il y a une dizaine de jours, Gerhard Schröder estimait que «l’OTAN n’est plus le premier endroit où les partenaires transatlantiques se consultent et coordonnent leurs plans stratégiques». Réagissant vivement à une déclaration somme toute assez anodine du chancelier allemand, George W. Bush insistait: «l’OTAN est vitale!» Aux yeux du locataire de la Maison-Blanche, l’OTAN doit l’aider à être le gendarme du monde. C’est le lieu idéal, car toujours sous domination étasunienne, où recruter des forces armées. Après avoir réussi à enrôler l’organisation militaire transatlantique en Afghanistan, M.Bush espère faire de même pour l’aider à se désembourber de l’Irak et à obtenir une caution pour intervenir dans tous les pays regroupés sous le label «axe du mal».
De telles intentions sont à mettre en parallèle avec les déclarations faites par les grands pontes de l’économie internationale, lors du dernier Forum de Davos. Dans les montagnes grisonnes, ils ont appelé le monde occidental à faire régner l’ordre –pardon, la paix– au Moyen-Orient.
Encore une fois, on se retrouve confronté à une vision purement impérialiste du monde. Pour l’administration des Etats-Unis, celle-ci doit être imposée partout, au besoin par les armes. Et s’il fallait une preuve supplémentaire montrant que BushII est dans la droite ligne de BushI, il suffirait de prendre en considération le mépris affiché à l’égard de l’ONU, pourtant le lieu où à peu près tous les pays de la planète ont leur mot à dire.
Non, George W. Bush n’a pas changé. Il cherche simplement des complices pour approuver ses velléités guerrières.