Aaaah, la HEP, grand sujet de franches rigolades. Enfin ils comprennent ce qui ne joue pas… Mais revenons en arrière…
Avant, quand on avait fait l’uni et que l’on voulait être prof, on avait le SPES (séminaire pédagogique). Une année et demi payée (pas énorme mais de quoi vivre quand même), une formation essentiellement pratique dans l’enseignement (c’est quand même ce qui manque à de jeunes universitaires). Et tout-à-coup on nous ramène la HEP, histoire d’unifier les cours des futurs enseignants, que ce soit primaires (anciennement Ecole Normale) ou secondaires (anciennement SPES) ; l’idée en soi n’es pas mauvaise. Mais bon, du coup c’est deux ans, et non payés. Donc après avoir fait 6 ans d’uni (en gros, la durée), faut encore vivre deux ans aux crochets de ses parents. Et puis si on veut enseigner une langue étrangère, même pour laquelle on a une licence universitaire, faut en avoir suivi au moins six mois de cours dans une uni du pays en question ; et ce même si c’est votre langue maternelle (une amie à moi à vécu le cas avec l’italien). Ces deux choses réunies font que l’enseignement ne devenait plus accessibles qu’aux gosses de riches quand même. Alors bon, on est allés gueuler un coup, expliquer le problèmes à nos élus. Mais la HEP est passée, sous prétexte que tous les cantons suisses se mettaient à la HEP, qu’il fallait harmoniser le tout etc ; en plus ce système devait même permettre de s’harmoniser au niveau européen selon le processus de Bologne. Résultat : non seulement la HEp Vaud n’est pas adaptée au processus de Bologne, mais en plus elle n’est pas reconnue au niveau fédéral.
Revenons à des considérations plus pratiques de la vie de tous les jours des étudiants. Au-delà du concept bourrage de crânes et « dites ce que l’on veut que vous disiez sans réflexion ni esprit critique », c’est un système ultra-scolaire. Quand on est passé par l’uni avec la liberté académique (présence aux cours non obligatoires etc), ben c’est dur de revenir aux listes de présence à signer. Et puis le contenu des cours est vraiment tellement bateau qu’il en est inutile. Bon bien sûr, on peut aussi relever le fait que le 70% des enseignants de la HEP n’ont pas les papiers pour y être admis en tant qu’étudiants, que l’année passée le stage en école de seconde année commençait un mois après le début des cours par exemple (que faisaient les élèves le 1er mois?). A relever que l’Etat a « inventé » un nouveau nom de statut uniquement pour les enseignats de HEP afin qu’ils puissent enseigner. La HEP a du récemment couper dans ses coûts trop élevés ; on pensait qu’ils diminueraient le nombre de doyens (y’en a plus qu’à l’uni alors qu’il y a beaucoup moins d’étudiants), salaires hors classes mega-élevés, eh ben non ils ont décidé de moins rémunérer les stages. Quand nu étudiant de HEP se retrouve en stage un jour par semaine et que il n’a que deux heures de cours à donner parce que c’est l’horaire de l’ensigant qu’il accompagne, on engueule l’étudaint au lieu de voir qui est responable de la mise en place des horaires. Etc etc etc, et j’en oublie des vertes et des pas mûres. Pas possible de tout em rappeler.
Mais bon, maintenant les élus se disent que finalement la HEP comme telle c’est pas bon…lol…