Suite à deux activités récentes, je me pose encore plus qu’avant la question de la place du web dans l’enseignement. A l’heure d’internet et de l’accès permanent à l’information, doit-on encore enseigner comme avant? Quels éléments sont à prioriser? Comment former au net aussi? Tout d’abord, je dirais que pour moi, le but principal de la formation et de l’enseignement, avant l’acquisition de connaissances générales, c’est l’acquisition d’un esprit critique, d’un sens de la réflexion. Comme disait l’autre, selon les grands clichés, »mieux vaut une tête bien faite qu’une tête bien pleine ».
A une époque, le prof était réellement la référence, que l’on en remettait pas en question. Erreur, bien évidemment. Aujourd’hui, le web a pris cette place prépondérante. Quand on se sait pas quelque chose, on googlise le truc et on découvre. Or on s’aperçoit bien souvent que nombre de personnes, dont des jeunes en formation, prennent tout ce qu’il trouve comme argent comptant. Comme à l’époque on prenait pour parole d’évangile tous les mots de l’enseignant. Il est pourtant facile de trouver tout et son contraire sur le net. Et dès lors il est nécessaire d’apprendre à surfer, de savoir décortiquer les informations et les articles découverts au fil des pages et des clics. Il est prioritaire de classifier les données selon leur provenance, par exemple ne ne mettant pas sur un pied d’égalité le site de l’Institut universitaire spécialisé en astronomie et celui de M. Tartempion qui passe ses soirées devant son télescope sur son balcon. Sans même parler de rabâcher que l’on ne peut reprendre un texte tel quel du web sans citer son auteur, tout comme on ne peut le faire d’un ouvrage physique ; la facilité du copier-coller rendant d’autant plus grande la tentation du plagiat. Comme il a toujours fallu apprendre à apprendre, il faut aujourd’hui intégrer ces notions découlant du web dans l’acte d’apprentissage. Un enseignant actuel ne peut ignorer cet aspect. Continuer la lecture de Le web et l’enseignement