Et voilà, c’est fait, j’ai changé de boulot. Depuis un mois. Après quasi 7 ans de bons et loyaux services à la Ville de Renens. Sept années fructueuses mais au bout desquelles je commençais quand même à tourner en rond. J’ai beaucoup apprécié cet emploi, ainsi que l’ambiance et les collègues, mais il était de changer, de chercher un nouveau défi. Je reste dans le domaine du logement, mais à une autre échelle et avec un autre angle d’attaque puisque me voilà Chef de projets logement au sein du Service de Prévoyance et d’aide sociales (SPAS) de l’Etat de Vaud.
Je travaille donc essentiellement pour des solutions de logement destinées aux personnes en situation précaire, essentiellement des bénéficiaires du revenu d’insertion. Et ce n’est pas gagné. Dans un contexte de pénurie de logement (même si la situation s’améliore très légèrement depuis peu), ces personnes restent invisibles aux yeux des gérances, alors qu’elles ont elles aussi un droit à être logées dignement. Alors certes, je perds le contact direct avec les usagers que j’avais à Renens, mais c’est un bien quand même ; cette partie du travail était humainement très lourde, pesante, les personnes rencontrées étant souvent dans des situations très difficiles. Mais je garde en mémoire ce que j’ai pu constater au cours de ces années et je sais que je travaille toujours pour le même public, pour cette population qui a vraiment besoin d’aide. Seulement avec une autre ampleur, d’autres moyens, il devient possible d’envisager des solutions concrètes. Alors oui il y a du boulot, beaucoup, et rien n’est gagné, mais les premiers éléments que j’ai vu passer pendant ce premier mois sont encourageants.
Et je continue à 80%, ce qui n’est pas un mal, bien au contraire, c’est un confort de vie certain. Par contre, je démultiplie ma durée de trajet. Avant, 7-9 minutes porte à porte à pied. Maintenant je compte 30-35 minutes (parce que c’est les heures de pointe et que le bus est pris dans la circulation), mais ça reste tout-à-fait raisonnable.