Le signe des quatre

Après une lecture fort sympathique d’Une Étude en rouge, j’ai avancé dans les aventures de Sherlock Holmes avec ce Signe des Quatre. Ce fut à nouveau un moment fort agréable. On retrouve les éléments retenus dans le premier bouquin. Avec un peu plus de développement. En particulier, on insiste sur l’addiction de Sherlock et son attirance pour les drogues. On a même droit à l’explication pour laquelle cet esprit si affuté ressent un tel besoin de s’embrumer ainsi.

Sinon et bien ce sont, comme je le disais, les mêmes éléments. Holmes s’avère être le seul capable de décrypter les indices dans une sale affaire mêlant vengeance, soif de l’or, exotisme et sales coups. Il prend son temps pour bien humilier les vrais enquêteurs professionnels et officiels. Il explique ses suppositions qui le laissent découvrir par son seul esprit supérieur les dessous d’une histoire complexe. Limite too much par moments, la manière dont il lève le voile du mystère. Mais l’intrigue est bonne et solide. Un vrai cours de scenario d’intrigue policière. J’aime aussi toujours beaucoup l’aspect science forensique des débuts avec ses recherches et ses tentatives plus ou moins fructueuses.

Bref, on a des personnages hauts en couleur, une intrigue sympathique et bien tordue, et une texte court qui ne se perd pas en éléments inutiles. Bref, c’est toujours très bon.

Les arguments qui ne tiennent pas contre les PC familles

Je vous parlais l’autre jour des votations sur les PC Familles, et plus particulièrement je vous parlais des « affiches scandaleuses » et des « arguments trompeurs » utilisés par les référendaires qui ne veulent pas de ces prestations. Pis hier je me disais justement que j’avais pas trop argumenté le coup et que je devrais préciser mon avis sur ces argumentaires. Jusqu’à ce que je tombe aujourd’hui sur cette image qui exprime bien mon idée :

Et plutôt que de réinventer la roue à couper l’eau chaude en refaisant l’argumentaire, je vous laisse en prendre connaissance.

Je rajoute juste mes deux centimes… Effectivement que les gens ne choisissent pas de bosser pour un revenu misérable. La précarité du marché du travail n’est pas choisie par les salariés, c’est plutôt toute une frange de patrons et de hauts dirigeants qui la mettent en place avec des emplois instables, des salaires de misère, des conditions de travail désastreuses, et j’en passe. Comme d’autres affiches (non présentes ici) qui disent que l’on appauvrit le salarié et l’indépendant avec cette loi. Faux! On l’appauvrit en augmentant le coût de la vie, les loyers, les assurances, les produits ménagers, la nourriture, sans augmenter les salaires en conséquence. On ne l’appauvrit pas en lui retenant une somme minime par mois ; somme qui pourra lui revenir sous forme d’aide le jour où lui aussi sera dans la dèche par la faute d’employeurs oubliant l’humain derrière la main d’œuvre.

Bref, une campagne de mauvaise foi et de contre-vérités tente de vous faire oublier la solidarité et l’esprit humain qui sommeille en vous. Ne les laissez pas faire et pensez à la société. Pensez aux gens qui se démènent sans pouvoir boucler leurs fins de mois. Pensez que vous aussi, un jour, pourriez en avoir besoin. La précarité professionnelle augmente sans cesse. Et je ne vois pas d’amélioration se profiler. Autant avoir un filet de secours.

Harry Potter et les Reliques de la Mort, première partie

Contrairement aux billets précédents (voir plus bas), je n’ai pas pu grouper ma critique du livre et du film de ce dernier volet d’Harry Potter ; ben oui, j’ai attendu d’avoir vu le film. Hop hop, galette dans le lecteur et c’est parti pour un tour. Rappel pour les ceusses qui vivraient en ermites : ce dernier Harry Potter a été découpé en deux pour passer au ciné. Pour quelle raison? J’en sais fichtre rien mais on peut se laisser aller à quelques idées :

  • donner à la saga une conclusion à la hauteur de son calibre en accentuant le truc
  • traduire la richesse et la densité de ce dernier tome
  • tenter de rattraper les raccourcis et trucs zappés dans les précédentes adaptations ciné
  • ramener deux fois les fans au cinéma pour multiplier les entrées (et par contrecoup les ventes de DVDs)
  • augmenter les sous touchés par les divers participants à la version ciné…

Au final, on a une adaptation qui, comme les autres, reste décevante et dommageable au bouquin. Il est évidemment impossible de rattraper tous les raccourcis à deux balles et toutes les coupures effectuées dans les films précédents, et on se retrouve avec un truc où les éléments tiennent de manière fort hasardeuse. Franchement, aller voir ce film sans avoir lu les bouquins, c’est s’assurer de ne pas comprendre l’essentiel. On y perd tant de choses que c’en est bien dommage.

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Sucker Punch

A y est, j’ai été voit Sucker Punch, le nouveau Zack Snyder. Je vous avais déjà pompé l’air il y a quelques temps avec la bande-annonce qui déchirait bien. Et bien la bande-annonce ne mentait pas. Sucker Punch est un gros trip geek, une claque visuelle et sonore avec un scénario pas prise de tête.

Le film raconte l’histoire d’une jeune fille à la vie compliquée qui pète une durite et se voit enfermée dans un hôpital psychiatrique avec comme seule perspective d’avenir une lobotomie. Elle n’a que quelques jours. Très vite, elle va plonger dans un monde onirique qui lui permettra de percevoir sa sordide réalité d’une autre manière (mais pas tellement moins sordide). Dans une espèce de cabaret fantasmé, elle rencontre d’autres patientes et ensemble elles vont mettre au point un plan d’évasion. Ce plan passe par le rêve dans des mondes différents, fantastiques et fantasmagoriques, qui accumulent clichés et imagerie geeks. Nos héroïnes super sexys vont se retrouver tour à tour entourées de dragons, orcs, méchas, nazis morts-vivants, robots futuristes, et autre délires. Par son choix du rêve, le film devient ainsi une excuse à cette accumulation de références à la culture geek. Parfaitement contemporain, Sucker Punch se place ainsi comme référence de l’imagerie de toute une génération.

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