Taken 2

Eh oui, je le sentais bien en terminant mon billet sur Taken premier du nom, la suite ne serait probablement pas de haut niveau. Et bien il y a des jours où je regrette sincèrement de pouvoir ainsi lire l’avenir…

Le clan des gars que notre Liam adoré a massacré dans le premier film a décidé de se venger. Ils sont des Balkans, et donc (selon la logique interne de ce film) ils sont méchants, claniques, prêts à tout pour se venger, n’ont aucune morale et en plus ils sont cruels. Ca se tient.

Liam, lui, a repris sa vie après les déboires du premier film. Il est plus proche de sa femme et de sa fille et quand leurs vacances capotent sous un prétexte foireux, il leur propose des vacances à Istanbul, vu qu’il doit de toute manière y aller pour le boulot (il est garde du corps après sa carrière d’agent secret top niveau limite super héros).

Du coup on est pas très loin des Balkans et nos méchants compères de service vont l’apprendre par des turcs corrompus (le film laisse sous-entendre qu’ils le sont un peu tous bien entendu). Ni une ni deux ils décident d’enlever toute la petite famille histoire de torturer et tuer un peu de l’américain et de prouver qu’on ne s’attaque pas impunément aux super clans maffieux. Grâce à une magnifique astuce scénaristique, la fille va échapper à l’enlèvement. Et là sous vos yeux ébahis se dévoile la substantifique moelle du film, un retournement complet par rapport au premier, cette fois c’est la fille qui est libre et va devoir les aider ; le tout avec une scène de conversation téléphonique qui fait un magnifique rappel de celle du premier. Euh… on y croit pas? Non, effectivement. Déjà que le scenario du premier tenait à peine sur une demi-feuille de PQ et avait la solidité d’un château de cartes par jour de tempête, ici on est encore bien en-dessous. Parce que en plus on découvre que le syndrome « Jack-Bauer-qui-sait-tout-faire », ben c’est génétique. Ben oui, la fille elle a appris plein de trucs, et elle panique même pas et elle fait des trucs de malade, certes sous la direction de son psychopathe de paternel que nos méchants de service n’ont même pas fouillé correctement (franchement, qu’ils sont bêtes ces gens des Balkans, la suite du film nous apprendra qu’ils sont en plus flemmards, colériques et qu’ils passent leur temps devant la télé).

Le principal intérêt de ce film est sa durée… une heure et demi en gros, c’est plutôt court et au moins on ne s’embarrasse pas avec du superflu et on va à l’essentiel. Mais bon, c’est plutôt plat, sans nouvel apport et creux. Le premier amenait une histoire encore plutôt sympa, ici on la recrache avec un peu d’épices pour tenter maladroitement de camoufler le goût de déjà-vu. Plus capilloctracté que le premier, plus incongru et improbable, moins crédible. Moins bien filmé, moins intéressant, limite ennuyeux (ce qui est le comble pour un film d’action). Bref, très dispensable. Dommage, le premier était quand même sympa.