Overlord

Depuis ses premières présentations et surtout ses premières images, Overlord me titillait pas mal. Il faut dire que le goût d’une ambiance à la Wolfenstein me faisait saliver ; je suis assez fan de ce genre de contexte.

On va donc suivre les pas d’un petit commando allié parachuté derrière les lignes ennemies pendant la Seconde guerre mondiale, et dont le but est de détruire un élément tactique adverse. Mais ils vont tomber sur un laboratoire nazi avec un charmant Herr Doktor qui y fait des expérimentations diverses et variées incluant des gens de ce petit bout de France paumé, du goudron trouvé dans le sol, des cadavres, et des idées de grandeur. La folle équipée va vite virer au combat acharné contre des êtres pas franchement sympathiques.

Bon, alors oui le scénario n’est pas trop complexe, le film ne se prend pas la tête et n’a pas de prétention philosophico-réflexionniste. On est là pour de l’action, du monstre, du dégommage de nazi et une ambiance un peu pulp quand même. C’est de la détente, du vrai film de divertissement mais foutrement efficace. A noter que le film est porté par la boîte de production de JJ Arbams et que du coup des gens ont pensé pendant pendant un temps qu’il s’intégrerait à la franchise Cloverfield ; il n’en est rien et vous pouvez vous y lancer sans chercher aucun lien avec ces autres longs-métrages.

Je ne connais pas le reste de la (courte) carrière du réalisateur Julius Avery, mais une chose est sûre, c’est que ce gars a de la culture pop à revendre et sait la distiller et la citer. Si Wolfensetin est une des premières références, on ne peut échapper aux liens aux films de guerre, à Tarantino (surtout Inglourious Basterds et son officier nazi mémorable), aux films de monstres type Alien, etc. On a des quasi citations qui ne sont pas toujours fines et subtiles mais qui montrent les hommages que le réalisateur veut amener. En tout cas le résultat à l’écran est fort sympathique. On sent l’envie de faire un bon film d’action et de divertissement, de poser une putain d’ambiance ; et quoi de mieux qu’un labo secret nazi pour ce genre d’ambiance explosive? Alors oui on a du coup beaucoup de scènes/situations assez clichés, mas très bien traitées.

Devant la caméra aussi le boulot est plutôt bien fait. Un gros kiff pour l’interprétation de Pilou Asbaek (Lucy, Game of Thrones, Ghost in the Shell,…) en officier SS fou furieux psychopathe. Le grand gentil de l’histoire c’est Jovan Adepo, vraiment charismatique. A ses côtés, il y a aussi le rôle marquant de Wyatt Russell (fils de, et ça se voit, avec un rôle que n’aurait pas dédaigné le père à l’époque) en soldat aguerri qui porte le groupe. Et puis il y a encore Mathilde Ollivier, John Magaro (Umbrella Academy,…), Iain De Caestecker (Agents of Shield,…), Dominic Applewhite, ou encore Erich Redman. Certains personnages sont aussi archétypiques que certaines scènes et séquences, mais finalement cela permet de vite se plonger dedans sans trop de réflexion.

Attention, si le film commence comme un film de guerre assez traditionnel avec ses éléments incontournables, il vire à l’horreur un peu gore par la suite. Un revirement de situation pas aussi brutal que From Dusk ’till Dawn, mais qui distille quand même deux ambiances très diverses. Overlord s’adresse vraiment à un public averti qui ne rechigne pas à la violence et au sang.

On est dans du pulp, une sorte de série B assumée mais qui se donne les moyens d’un gros film. On a un scénario qui ne se prend pas la tête avec une réalisation assez virevoltante. Le côté « cinéma de genre » est complètement assumé et on ne cherche pas à jouer hors de cette catégorie. Et ça c’est bon. J’ai passé un très bon moment devant ce film et je conseille aux amateurs du genre.

Une réflexion sur « Overlord »

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.