Shazam

Ah, les films de super-héros, le truc à la mode à Hollywood qu’on nous sort à toutes les sauces. Surtout avec les très nombreux films Marvel. DC a un peu plus de peine à percer. Et ils se cherchent encore, n’arrivant pas à clairement mettre un truc en route. Alors oui ils ont eu de bons films, mais ils naviguent entre un côté très sombre (Batman V Superman) et un côté potache (voir l’humour d’Aquaman) et sont toujours le cul entre deux chaises. Avec Shazam, c’est l’aspect potache qui l’emporte, et de loin, pour un film familial et déconnant. Je ne connaissais que très peu le personnage (à peine l’ai-je croisé dans Injustice), aussi je partais sans trop d’a prioris.

Billy Batson est un ado un peu perdu mais sympathique, orphelin qui passe de famille d’accueil en famille d’accueil car refusant son statut. Sa vie va changer lorsqu’il se verra confier de terribles pouvoirs, se transformant en super-héros lorsqu’il prononce le mot « Shazam ». Il se verra contraint de lutter contre un adversaire à la recherche de ces mêmes pouvoirs, afin de sauver non seulement le monde mais surtout ses proches auxquels il aura enfin réussi à s’attacher. Le tout est ponctué d’une bonne dose d’humour car dans sa tête et malgré son physique de balaise, Shazam reste un gosse qui veut aussi s’amuser avec ses pouvoirs.

Le film est réalisé par David F. Sandberg (réalisateur D’Annabelle 2, dont la poupée éponyme fait une apparition ici aussi). Il fait le job de manière sympathique mais sans grand panache. Il réussit à donner vie à ce héros en se posant entre sa destinée importante et son statut d’ado qui fait des conneries. L’équilibre entre le dramatique (sauver le monde, affronter le méchant) et l’humour est assez réussi. Avec la juste petite dose d’émotion qu’il faut. Le film s’avère au final très familial, avec ses moments de tension (c’est pas pour les tout petits non plus). Asher Angel incarne le sympathique et charismatique Billy Batson, tandis que Zachary Levi se glisse dans le costume très moulant se son alter-ego super-héroïque ; un duo qui fonctionne très bien, l’adulte s’inspirant du jeu de l’ado pour interpréter le même personnage dans un corps différent. Et on retrouve donc avec plaisir ce côté « ado dans un corps d’adulte » comme tant de films en ont déjà traité, d’autant que notre ado et son pote (Jack Dylan Grazer, It) sont fans de super-héros (après tout on est dans le monde DC ou Batman et Superman existent en vrai). Face à eux, un Mark Strong (Sherlock Holmes, Kick-Ass, Kingsman,…) qui en impose toujours autant par sa prestance et son charisme. On a aussi Djimon Hounsou (The Island, Les Gardiens de la Galaxie, Aquaman,…) qui signe donc son 2eme rôle chez DC après avoir été chez Marvel. IL y a aussi la bande des gamins très touchants avec Faithe Herman, Grace Fulton, Ian Chen et Jovan Armand, chapeautés par les parents adoptifs Cooper Andrews et Marta Milans.

Shazam se révèle très agréable. Un film sympathique et défoulant, sans prise de tête, avec un bon dosage action/suspens/humour/détente. Il reste rempli de clichés, de scènes que l’on voit venir grosses comme des maisons, d’éléments très classiques. Mais le mélange est bon et la sauce prend. Dans le genre blockbuster de divertissement, il a une très bonne place. Une bonne performance dans son genre.

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