Deliver Us From Evil

Dans les ruelles sombres de New-York, un inspecteur de police est confronté à des crimes bien glauques qui le font entrer en contact avec un prêtre exorciste. En effet, il se trouve face à des choses que même son expérience de la pire noirceur humaine ne peut expliquer. Les deux hommes vont plonger dans une enquête où le surnaturel sera peut-être à portée, mais qui ne laissera en tout cas personne indemne.

Si l’histoire racontée ici est une création originale, elle s’inspire d’un véritable bouquin d’un vrai inspecteur (au même nom que notre héros) qui a effectivement bossé avec un exorciste car convaincu d’avoir affaire à des possessions et autres malédictions. Le film oscillera longtemps entre sa part réaliste et son côté ouvert aux interprétations surnaturelles.

Deliver Us from Evil est essentiellement un bon thriller tendu, dans une ambiance glauque et malsaine très inspirée de Seven. Certes il y a pas mla de trucs que l’on voit venir à des kilomètres (implication de la famille du héros, destin du coéquipier, etc) mais la mise en scène et le rythme permettent de faire passer la pilule. De plus, s’il y a bien une scène où on vire au surnaturel, je suis assez fan du reste de l’ambiance qui nage toujours entre deux et permet toujours d’expliquer rationnellement des trucs sur lesquels on pourrait trop rapidement peindre une ambiance surnaturelle. Après, bien sûr, il faut aimer cette ambiance malsaine, glauque et sombre « à la Seven ». Et ne pas être rebuté par certaines morts ou certaines action assez violentes et brutales. Il y a du sang, le film est quand même pour un public averti. J’aurais quand même bien aimé un peu plus inattendu, de surprise dans le scénario. On a l’impression que le scénariste-réalisateur Scott Derrickson (Sinister, Dr Strange,…) y est allé à la feignasse sans vraiment vouloir faire plus que le minimum syndical pour ce type de film. Et pourtant il y avait de quoi faire mieux, avec de bonnes idées qui auraient mérité d’être plus poussées ou d’avoir un meilleur traitement. On regarde finalement ce film comme un énième thriller glauque teinté de mysticisme alors qu’il aurait mérité de se démarquer.

Le héros prend les traits de Eric Bana (Hulk, Star Trek,…) qui joue ici la carte du bad boy, du flic usé qui a tout vu ou presque, et qui va chercher sa rédemption car il a un épisode de son apssé qui le hante. A ses côtés, on a Olivia Munn (X-Men Apocalypse, The Predator,…) en femme qui tient le foyer et soutient son homme, Joel McHale (Assassination Nation) le partenaire dynamique et qui veut foncer, ainsi que Edgar Ramirez (La Vengeance dans la Peau, Che, Bright,…) , le prêtre rebelle et bad boy prêt à tout pour défoncer de mauvais esprits. Et en face on notera les prestations sympathiques de Chris Coy (Banshee) et surtout de Sean Harris (Prometheus, Mission Impossible,…) assez flippant en possédé de service. Une équipe qui a des gueules bien senties.

Un film sympathique, un bon thriller même si certaines ficelles sont un peu grosses. Mais il manque un peu quelque chose pour en faire réellement un film plus intéressant. Si on se laisse aller, on pourra plonger dedans et suivre cette histoire tendue, mais il y a de quoi rester un peu sur sa faim.

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