Dans ce roman, on va retrouver Gog et Magog, deux personnages qui apparaissaient dans 115° vers l’épouvante, un précédent ouvrage des Saisons de l’étrange, du même auteur, Lazare Guillemot.
On retrouve donc ces deux personnages qui ont pris de l’âge et accumulé une certaine expérience, ayant rejoint les rangs des Services secrets de sa Majesté au sein d’une section dédiée aux menaces surnaturelles et autres faits mystico-magiques. Ils vont cette fois être envoyée sur une île au large de l’Angleterre qui se trouve être le lieu d’une faille entre notre dimension et une autre, faille de laquelle d’étranges créatures sortent régulièrement. Alors que le voyage en sens inverse semble impossible. On va utiliser les talents de nos deux compagnons pour coacher ces créatures à la vie sur Terre et pour les former à devenir eux aussi des agents. Mais bien entendu tout n’est pas aussi simple et une disparition va venir mettre du piment là-dedans.
Ce que j’ai bien aimé dans ce roman, c’est cette idée de l’école pour créatures magiques venues sur notre monde, allant de l’apprentissage de la langue aux talents les plus particuliers, tout en cherchant à utiliser au mieux leurs pouvoirs et capacités spéciales. Le tout sous l’égide d’une section spéciale des services secrets britanniques. Cela donne une bonne base et il y a matière à en tirer quelque chose de très sympa.
Mais au final le livre n’est pas top. Je dois dire que le style de l’auteur ne me convient pas des masses, inutilement lourd. Et si l’utilisation de la métrique anglo-saxonne convient au contexte, elle n’est pas des plus heureuses pour un lecteur francophone qui doit à chaque fois faire le calcul dans sa tête. Mais surtout il y a beaucoup beaucoup beaucoup de name dropping. On nous bombarde dès les premières pages de termes abscons, de noms de créatures féériques ou magiques, sans nous expliquer de quoi il s’agit. Difficile de visualiser les choses et de comprendre de quoi on parle. De plus, l’histoire prend vraiment beaucoup de temps avant de se lancer réellement, pour finalement se clore de manière abrupte.
Vous l’aurez compris, je ne suis pas convaincu du tout par ce livre, alors qu’en général la collection me convient vraiment bien. Mais je pense ne pas être le public pour l’écriture de Guillemot. D’autres y trouveront peut-être leur plaisir mais dorénavant je passerai probablement mon tour avec cet auteur.