Comme Cloverfield à l’époque, ce film produit par JJ Abrams a débarqué soudainement avec un trailer qui fait envie, un minimum d’infos, beaucoup de questions, et du coup un joli coup marketing. Bon, soyons clairs… au vu de la bande-annonce, du contenu du film, et du secret qui a été si bien maintenu, je vais diviser mon billet en deux parties ; un petit bout assez court pour tout le monde, et un morceau avec spoilers pour celles et ceux qui ont vu le film.
Dans ce film, on a donc une femme qui se réveille, après un accident de la route, dans une sorte de bunker où elle a été soignée. Elle va partager les lieux avec le propriétaire (et constructeur paranoïaque et conspirationniste du bunker) et un autre homme. Elle apprend que quelque chose s’est déroulé dehors, quelque chose de mal lui interdisant de sortir. Dès lors la promiscuité entre ces personnages, la curiosité sur ce qui se passe dehors, les révélations au sujet de chacun, les personnalités antagonistes, tout cela va nous construire un huis-clos solide, dur, tendu, qui se termine en apogée bien barrée. Que dire de plus sans spoiler? La réalisation est bien foutue et nous met en lien direct avec les personnages, filmant proche d’eux, et nous faisant sentir l’enfermement ; c’est d’ailleurs même une belle performance pour un réalisateur dont on a là le premier long-métrage. Les acteurs sont très bons, en particulier un John Goodman en très grande forme ; mais les deux autres sont très bons aussi, que ce soit mary Elizabeth Winstead (la lovely Ramona de Scott Pilgrim, ou alors Lucy MacLane dans les derniers Die Hard) ou John gallagher Jr (plutôt un habitué des sériés policières). C’est vraiment un bon film, bien mieux que Cloverfield d’ailleurs. Allez hop, la bande-annonce puis la partie avec spoilers…
Après le très bon
Séance de rattrapage au format TV pour le survival-SF de Ridley Scott, The Martian (ou Seul sur Mars), basé sur le roman éponyme (que je n’ai pas lu). On est ici dans un futur pas trop lointain, une époque où l’on envoie des missions sur Mars mais où tout n’est pas si différent de notre monde. A cause d’une terrible tempête qui débarque, la mission sur la planète rouge que l’on découvre au début du film doit partir en urgence et elle laisse pour mort sur place Mark Watney ; sauf que eh ben oui il n’est pas mort le monsieur. Courageux, optimiste, scientifique aguerri, il décide de tout faire pour survivre en utilisant le campement laissé sur place par l’expédition ainsi que ses neurones infaillibles. Tandis que sur Terre on découvre qu’il est encore en vie et que tout va être mis en œuvre pour le ramener. Le film va donc évoluer sur deux plans… D’un côté l’aspect survival sur Mars avec ce type seul dans un environnement ultra-hostile. De l’autre les tentatives désespérées de le ravitailler/récupérer depuis la Terre, avec tout le temps que ces trajets nécessitent. Le tout se combine bien mais donne deux ambiance très différentes au sein du même long métrage ; cela permet de maintenir une certaine tension et un suspens jusqu’au dénouement final.
Tomorrowland c’est « A la poursuite de demain » en français, comme ça on aura confirmé que les traducteurs de titres se droguent. Le film est inspiré de parcs d’attractions Disney et vise donc un public essentiellement « young adults » tout en se révélant fort plaisant pour les grands aussi. On va y suivre les pas de Cassey, une ado très douée en sciences et qui tente de changer les choses à son échelle pour que le monde aille mieux. Elle va se trouver mêlée à un projet fascinant lorsque lui sera remis un pins qui la fait passer dans une sorte d’autre monde quand elle le touche. Elle y découvre une ville futuriste aux inventions miraculeuses et où tout semble être fait pour proposer une qualité de vie merveilleuse. Elle va chercher à se rendre là-bas, et pour ce faire elle trouvera sur son chemin Athéna, une jeune fille étrange, et Frank, un scientifique aigri et reclus. Cassey va être confrontée à des révélations d’une ampleur incroyable et elle va se retrouver dans la position relativement inconfortable de devoir sauver le monde ; beaucoup de responsabilités. Avec tout ça, le film convoie un magnifique message d’espoir pour l’avenir, il fait souffler un vent qui devrait porter toutes les générations futures et les pousser à être curieux, à s’intéresser à tout, à rêver d’un monde meilleur.