Quand j’ai reçu cette intégrale de la série Sanctuaire (en 3 tomes normalement), je me suis tout de suite dit qu’il y avait là-dedans de quoi me plaire… un sous-marin US ultra-technologique, un signal mystérieux, une crevasse sous-marine, un vieux sous-marin russe explosé, un sanctuaire englouti, bref ça fleurait bon l’ambiance tendue et le mystère bien poisseux, avec une dose de huis-clos. Résultat garanti, j’ai été servi. Le scénario signé Xavier Dorison (Long John Silver, ou le fabuleux Troisième Testament) nous entraîne dans un mystère vraiment sombre et tordu. On est là dans de la BD très adulte, avec des souffrances psychologiques, de la torture, de la douleur, du gore, du très dur, ce n’est pas le pays des Bisounours. Le dessin de Christophe Bec rend parfaitement cette ambiance, avec ces clairs-obscurs très prononcés. On baigne dans un feeling que l’on pourrait rapprocher d’Alien, avec ce huis-clos tendu dû au fait que l’on est dans un sous-marin à une profondeur très importante, coupé du monde.
L’histoire est vraiment prenante, mais il faut s’accrocher. A quelques moments on a des ellipses ou des constructions particulières qui rendent le tout pas toujours simple à suivre. Et puis, je ne sais pas si c’est moi ou pas (j’ai globalement une mémoire des visages assez nulle), mais je trouve que plusieurs personnages se ressemblent trop et il m’a fallu du temps pour mettre un nom/grade/rôle sur chacun des visages. Un peu dommage pour se prendre au truc.
Mais une fois que l’on est dedans, la sauce prend vite et la tension grimpe de manière exponentielle, avec ses moments tendus, ses explosions de violence ou d’action, son suspens, ses révélation et ses découvertes. Le terrifiant mystère qui entoure cet endroit se révèle réellement monstrueux, et les membres de l’équipage auront bien de la peine à résister. Le pourront-ils vraiment d’ailleurs? Je ne vais pas vous en dire plus, mais je vous conseille de lire cette série qui vaut vraiment la peine.
Ceci est un billet estampillé « bouquins » et pas « séries » ; je ne vais donc pas vous parler de
Petites séances bastons avec ces deux films d’arts martiaux qui ne font pas dans la dentelle. Tom Yung Goong en vo de chez thaï, The Protector dans la langue de Chuck Norris, ou encore L’Honneur du Dragon dans la langue de Belmondo (encore une fois les traducteurs francophones ont fait un effort titanesque pour nous débusquer un titre qui ne veut rien dire), ce film de 2005 suit les aventures de Kham, né dans un petit village de Thaïlande où la tradition reste fortement présente, en particulier l’amour porté aux éléphants. L’éléphant du père de Kham, Por Yai, a un fils, Kohrn, qui devient le « frère » de Kham. Le jeune homme et l’éléphanteau grandissent ensemble et deviennent fortement unis. Quand les deux animaux disparaissent, Kham met tout en oeuvre pour les retrouver, ce qui l’amènera à Sidney en Australie. Là il se retrouvera mêlé à une véritable guerre des gangs qui mène aux plus hautes sphères de la politique et de la police. Complètement déconnecté des réalités de la grande ville, ne parlant pas la langue, obnubilé par ses éléphants, Kham se lancera dans une quête mêlant vengeance et respect de la tradition. Il a été élevé comme un « Protecteur », ces guerriers adeptes de Muay Thai (la boxe thaï) qui protégeaient au sol les éléphants sur le dos desquels combattaient les rois. Du coup il devra mettre à profit tous ses talents martiaux pour venir à bout d’adversaires retors et agressifs. Avec en plus la police qui le poursuit.
Cette mini-série de SF en 6 épisodes diffusés sur 3 soirées est franchement un petit bijou. Le pitch de base est en soi déjà franchement attirant, et je vais y venir sous peu. Mais il faut savoir que derrière cela, et dans les twists et révélations de la série, il y a beaucoup plus, des éléments qui rendent ces quelques heures vraiment croustillantes.