Et c’est reparti pour l’habituelle grand-messe du G8. Et son cortège de sales jeunes rebelles… 😉
C’est quand même fou… je ne soutiens pas le concept du G8, de huit pays décidant l’avenir du monde entier, mais faut pas pas exagérer non plus. C’est bien joli de se dire altermondialiste, mais la plupart de ceux que j’entends ou que je rencontre sont plutôt antimondialistes, s’attachant à vouloir contrer un mouvement inéxorable sans proposer autre chose. COmbattre une injustice, combattre la pauvreté, l’opression des pays pauvres, etc, c’est bien, c’est louable. Mais si c’est pour tout mettre à bas sans avoir de solution de rechange réfléchie et posée, c’est un peu con quand même. Ils me dont marre tous ces gens. C’est comme ceux qui ne veulent pas aller voter parce qu’ils veulent lutter ainsi contre le système en place. Ridicule. Doux rêveurs… Alors oui, la lutte réfléchie est importante, mais on ne peut pas non plus espérer tout changer d’un coup de tête en un instant. Voilà la base de mon engagement politique. J’estime pouvoir faire bien plus en étant « dans le système », en y ayant mon mot à dire, qu’en le critiquant facilement de l’extérieur sans proposer de réelle solution applicable…
«Je ne vais pas vraiment au G8 en pensant à l’image de Tony Blair. J’y vais avec un agenda dont j’estime qu’il est le meilleur pour notre pays.» Interviewé dimanche soir par la chaîne ITV, George W.Bush s’est montré très clair: il ne jouera pas la grande comédie du sauvetage de l’Afrique. D’ailleurs, lui a fait écho Andrew Natsios, directeur de l’agence gouvernementale USAID, sur CNN, si les Etats-Unis augmentaient leur aide publique au développement, ils seraient «accusés d’impérialisme». Quant aux débats sur les changements climatiques, le président étasunien a prévenu: il ne s’engagera sur aucun accord qui ressemble de près ou de loin à celui de Kyoto. L’avalanche, ces derniers jours, de déclarations annonçant des progrès imminents sur ces thématiques (et d’autres) n’y changera rien. C’est une bonne occasion d’en finir avec l’angélisme distillé ces derniers jours par le Gouvernement britannique et ses alliés: Sir Bob Geldof et quelques puissantes ONG proches du Parti travailliste. Car la marche «Make Poverty History» et le show en mondiovision Live8 ont parfois versé dans le pathétique. Comme lorsqu’un «message d’espoir» du pape BenoîtXVI a été lu aux 225000 manifestants à Edimbourg. Ou encore quand le ministre des Finances, Gordon Brown, s’est félicité de la mobilisation de ses compatriotes, «preuve que les peuples peuvent avoir du pouvoir s’ils expriment leur opinion». Et au même moment, Madonna interpellait la foule à Hyde Park: «Are you ready for revolution?»… Ce que n’ont pas compris les Blair, Brown et Geldof, c’est que le mouvement altermondialiste ne compte pas mandater l’un ou l’autre des «maîtres du monde» pour construire un monde meilleur. Il cherche avant tout à contester la légitimité de sommets au cours desquels quelques puissances libre-échangistes et impérialistes s’arrogent le droit de décider du sort de la planète. Et il veut dénoncer les funestes conséquences qui en découlent: la misère, la guerre, l’exploitation et la ségrégation. Les activistes ont commencé à le faire lundi, en tentant le blocage de la base nucléaire de Faslane et en s’appropriant les rues de la capitale écossaise lors d’un «carnaval» joyeusement désorganisé. Cela continuera toute la semaine avec une foule d’actions, d’occupations et de manifestations. Dont le point culminant devrait être atteint mercredi, jour d’ouverture du sommet, quand les altermondialistes essaieront de bloquer les accès et de forcer les grilles du palace de Gleneagles. Car le G8 est illégitime et il n’y a rien à attendre de ses représentants.