Ici en Suisse, c’est le temps des élections fédérales. En gros on va élire nos représentants à 2 grandes chambres nationales. Eux-mêmes vont d’ailleurs après cela élire nos « sept sages, notre Conseil Fédéral, les big boss du pays. Et là la campagne me sidère. Ca devient du grand n’importe quoi…
On passe la politique-spectacle, au conflit ouvert. L’autre jour, un débat télévisé accueillant un représentant de chacun des quatre grands partis nationaux a failli tourner au pugilat, le tout garni d’attaques particulièrement virulentes et méchantes mais sans aucune discussion de fond. Les arguments au ras des paquerettes pour dire qui est victime et qui complote contre qui l’ont emporté aux dépends d’une vraie argumentation, de véritables bases de campagne, de valeurs à défendre. Le débat d’idées a disparu au profit d’attaques personnelles. Avec dans le tas un parti qui se rend visible par des attaques contre les étrangers, via une campagne gouffre -à-fric financée par de mystérieux mécènes, qui se rend victime d’un complot de tous les autres, qui met en avant un homme présent au gouvernement depuis 4 ans et qui a brisé la collégialité constitutionnelle de notre pays.
Quel que soit le résultat de ces élections, la démocratie en aura pris un coup. Et nos politiciens ne donnent pas là un bel exemple à une jeunesse souvent pas du tout intéressée par la politique… on va pas faire avancer les choses comme ça…