Que voilà un petit film de SF/action sans prétention mais plutôt sympa et bien foutu. In time (ou Time Out en VF) nous place dans un futur où la monnaie d’échange est devenue le temps. L’être humain est génétiquement programmé pour vieillir normalement jusqu’à 25 puis à rester bloqué là avec une année à vivre avant de s’éteindre, paf d’un coup comme si les batteries étaient à plat. Dès lors, le tempos c’est de l’argent et tout devient une question de durée. Vous travaillez? Hop on vous rajoute quelques jours au compteur. Vous achetez à manger? Hop on vous retire des minutes (ou des heures selon la qualité du repas). Etc. Tous les échanges passent par là, via un contact avec des appareils adaptés ou directement charnel pour les échanges entre personnes. Le concept est intéressant, et reproduit très bien les mêmes inégalités qui se construisent aujourd’hui avec l’argent. Il y a ceux qui ont quelques siècles au compteur (toujours avec l’apparence de leurs 25 ans) et dont le décompte sur l’avant-bras semble interminable ; et il y a ceux qui gagnent péniblement chaque jour de quoi vivre le lendemain. Il y a ceux qui ont appris à courir pour tout faire dans l’urgence et ceux pour qui se presser n’est pas naturel car ils ont le temps de faire ce qu’ils veulent. Il y a ceux qui subissent un cours aléatoire des prix des marchandises de première nécessité et ceux qui de toute manière obtiennent ce qu’ils veulent dans leurs zones sécurisées accessibles à ceux seulement qui gagnent assez. Et là au milieu on retrouve les Timekeepers, des sortes de flics qui étudient les flux suspects de temps et les échanges hors normes, comme nos polices financières qui suivent l’argent ; ils suivent le temps. Bref, un contexte sympa, novateur, agréable. Continuer la lecture de In Time