L’autre soir je suis tombé sur un reportage qui m’a laissé grandement interloqué. Je n’ai pas tout compris. Il s’agissait de jeunes femmes qui se prostituaient pour acheter ou recevoir tel sac de marque, telle paire de bottes hors de prix ou telle fringue au nom renommé dans certains cercles (le fait que je ne connaisse de loin pas toutes ces marques n’est pour rien dans mon incompréhension du truc). Et là je me dis « mais quelle échelle de valeur leur a-t-on inculqué? » Comment en arrive-t-on à vivre dans une société où l’on est prêt à sacrifier son intimité, son corps, pour des trucs d’apparence qui de toute façon ne seront plus à la mode dans 6 ou 12 mois? Comment a-t-on pu instiller dans leur esprit une telle vision des choses? Comment est-on arrivé à donner une telle importance au paraître qu’elle dépasse celle donnée à notre être?
Quelque part on rejoint un billet de l’année passée. Et je vois que je ne suis toujours pas à jour par rapport à notre société. Certes les femmes de ce reportage ne sont pas majoritaires dans notre société (ouf). Mais quand même, qu’une seule puisse avoir cette idée, c’est quand même qu’il y a un sacré malaise quelque part, un truc qui cloche vraiment dans notre société. Non?
Crédit image : Vuitton untitled monogram IV, par destempsanciens, sur Flicker, licence CC
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Et ça touche aussi les hommes, pour preuve la campagne de promo Desigual « viens nu, sors habillé »: les 100 premiers « fans » de la page FB se voyaient offrir un pass pour entrer en sous vêtements dans la boutique Opéra et s’y habiller gratos. Les moins de 20 ans adhèrent en masse. Etre, c’est avoir. La vacuité de la démarche disparaît dans le buzz.