Des nouveaux jeux testés (encore…)

cacaoCes derniers temps, j’ai eu l’occasion de tester quelques jeux sympas. Franchement Y’a pas à dire, ça fait plaisir d’être dans un loisir dynamique plein de gens motivés à nous créer de belles et bonnes choses. Comme d’habitude, je parle ici de jeux découvertes, pas testées dans les moindres détails, et je donne une vague appréciation très personnelle de ce que j’en ai pensé…

Cacao

Sorti tout récemment chez Filosofia, Caco est un jeu de Phil Walker-Harding illustré par Claus Stephan (qui n’en est pas à son coup d’essai). Ce jeu mélange pose de tuiles et d’ouvriers pour vous proposer le défi de récolter un maximum de fèves de cacao, les revendre, et ainsi devenir le plus riche en fin de partie. Chaque joueur dispose d’un tas de tuiles ouvriers (les mêmes pour tous les joueurs) ainsi que d’un petit plateau personnel sur lequel on range ses sous, ses fèves de cacao, et où évolue un porteur d’eau. Sur la table on a deux tuiles de jungle pour commencer. Le plateau va se construire au fur et à mesure de lA pose des tuiles, en forme de damier alternant tuiles ouvriers et jungles (celles-ci venant d’une pioche commune). A son tour, un joueur va poser une tuile ouvrier de sa main (tirée au hasard e sa pioche de tuiles). Sur chaque face de la tuile se trouve représenté un certain nombre d’ouvriers. Chaque tuile de jungle correspond à une action possible. Lorsqu’une tuile ouvrier entre au contact d’une tuile de jungle, le joueur peut accomplir l’action de la tuile jungle en question, un nombre de fois égal au maximum au nombre d’ouvriers dessinés sur le bord en contact avec la tuile jungle. Les actions permettent de récolter des fèves, d’en vendre, de faire progresser le porteur d’eau (et ainsi récolter des points), de se positionner sur des temples (pour marquer des points en fin de partie), d’obtenir de l’or, etc.

Le jeu est vraiment sympa, la thématique agréable (même si on aurait pu la remplacer assez facilement par autrre chose), et les illustrations mettent dans le bain. Les règles accessibles cachent un jeu assez fin, du genre familial (annoncé dès 8 ans) mais quand même prenant. On est en effet face à de jolis choix stratégiques, et il s’agira de savoir s’adapter face à l’évolution du plateau ; selon le niveau des joueurs, on aura différents types de jeux et de réflexion. Je ne l’ai testé qu’à deux joueurs pour le moment, mais il me semble encore plus prometteur à davantage de monde.

Fiche Tric Trac

elysiumElysium

Elysium, c’est le troisième jeu des Space Cowboys qui placent cette fois la barre plus haut dans la complexité après les très bons Splendor et Black Fleet. Ecrit par Brett J. Gilbert et Matthew Dunstan (Relic Runners), il est illustré par une tripotée d’artistes assez fabuleux. Eh oui le jeu est du coup beau, ça en jette. On y prend le rôle de demi-dieux qui vont chercher à accumuler des pouvoirs pour se construire des légendes et ainsi devenir le plus renommé. Le jeu se joue sur la base de cartes, réparties entre différentes familles (une par dieu, chacune illustrée par un artistes différent).

Au cours d’une manche, on va acheter différentes cartes dont les pouvoirs peuvent se combiner au fur et à mesure. En fin de tour, on a la possibilité de passer un certain nombre de ces cartes sous notre petit plateau individuel ; à partir de là, leurs pouvoirs ne font plus effet, mais par contre ce n’est qu’ainsi qu’elles pourront nous rapporter des points de victoire. Il y a donc pas mal d’éléments. En premier lieu, choisir les meilleurs pouvoirs à acheter en fonction de ceux dont on dispose déjà (et là on peut comboter à foison). L’acheter en écartant la bonne colonne ; en effet chaque joueur dispose de 4 colonnes de 4 couleurs différentes et pour acheter un pouvoir il faut disposer devant soin d’une certaine couleur au moins (voire d’une combinaison de couleurs), puis on enlève l’une de nos colonnes (mais pas obligatoirement celle liée à la carte achetée). On achète aussi parmi les cartes du tour une carte qui permet de déterminer l’ordre de jeu du prochain tour, un gain en pièces d’or et un nombre de cartes que l’on pourra transférer sous son plateau (transfert qui se fait contre espèces sonnantes et trébuchantes), et là aussi ce choix est crucial. Bien entendu, le timing pour passer une carte du dessus (pouvoir actif mais ne rapporte rien) à dessous (pouvoir éteint mais rapporte des points de victoire) est également essentiel. Vous l’aurez compris, on est face à un jeu demandant de nombreux choix et proposant un défi très intéressant. Le jeu fournit 8 familles de cartes (8 dieux) mains on n’en utilise que 5 par parties (et encore, pas toutes les cartes), ce qui promet une belle rejouabilité. Les joueurs aguerris qui connaissent bien les cartes apprécieront de rechercher les meilleurs combos, mais les autres y trouveront aussi du plaisir (c’est mon cas). Sans doute que ce sont toutes ces options qui le font indiqué dès 14 ans mais franchement on peut envisager un peu plus jeune avec des joueurs habitués.

Fiche Tric Trac

baronyBarony

Barony est un jeu récent de chez Matagot, écrit par Marc André (le très bon Splendor mais aussi Bonbons) et illustré par mon sympathique compatriote Ismaël. Sur un plateau construit aléatoirement en début de partie (à la taille dépendant du nombre de joueurs) et composé d’hexagones, les joueurs vont tenter d’étendre leur suprématie pour obtenir un maximum de points de victoire et devenir roi au final.

A chaque tour, ce sera une et une seule action parmi une série. On peut faire apparaître de nouveaux chevaliers, construire des villages, cités ou forteresses, envahir une case avec un chevalier ou un village adverse, déplacer ses troupes, etc. Le tout permet de s’étendre et de se développer. Certaines actions rapportent des points que l’on peut ensuite échanger pour progresser sur une échelle. Le premier à atteindre le statut de roi l’emporte.

Le jeu est vraiment prenant, tendu, et bien fait. La taille de terrain en fonction du nombre de joueurs s’assure que l’on va de toute façon être à l’étroit juste ce qu’il faut. Le choix d’une seule action unique par tour est très difficile puisque évidemment on aimerait tout faire. Dès lors, la moindre erreur ne pardonne pas car elle peut ouvrir la porte à une action pleine d’éclat pour un adversaire. Je l’ai testé à deux seulement, mais il semble encore plus tendu à plus puisque offrant du coup plusieurs fronts (et de possibles alliances contre le leader). J’ai beaucoup aimé. Ici aussi, l’indication 14 ans me paraît très surfaite (probablement due à la présence de petites pièces et l’envie de ne pas se faire embêter sur le marché international) parce que franchement il est accessible plus tôt.

Fiche Tric Trac

deusDeus

Sorti l’année passée chez Pearl Games, ce Deus est un jeu de Sébastien Dujardin (qui s’auto-édite pas mal) magnifiquement illustré par quelques jolis talents. Ici on est à la tête d’une civilisation antique imaginaire qui va se développer et s’agrandir pour devenir la plus puissante. Exploitation des ressources, attaques de barbares, expansion, recherche scientifique, tout est là pour nous permettre de devenir le meilleur.

Ici aussi le plateau est défini aléatoirement en début de partie, avec une surface dépendant du nombre de joueurs aussi pour permettre un bon équilibre entre l’expansion et le fait de se marcher dessus. Le plateau est divisé en zones arrondies qui se touchent et qui sont composées de différents terrains permettant d’en tirer certaines ressources. A chaque tour on peut construire un bâtiment représenté par une carte que l’on a en main (avec un intéressant jeu de combo puisque construire un bâtiment d’un type active non seulement son pouvoir mais réactive aussi celui de tous les bâtiments du même type que l’on a déjà construit). Au lieu de construire, on peut aussi sacrifier certaines cartes de notre main pour une sorte d’offrande aux dieux nous permettant ainsi d’activer des pouvoirs particuliers (dont la puissance dépend du nombre de cartes défaussées). Un choix toujours intéressant et tendu…

Le jeu est franchement sympa, prenant, et il semble donner pas mal de possibilités tactiques, la victoire pouvant s’obtenir par différentes voies. On est dans le jeu pour un public familial aguerri quand même, indiqué dès 12 ans (un peu moins pour des enfants dégourdis et joueurs).

Fiche Tric Trac

 

Et voilà, de bien belles choses donc et pas une seule déception dans ces jeux. Je sis franchement content d’avoir pu mettre la main dessus le temps d’au moins une partie car ils valent la peine. N’hésitez pas.

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